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Gentz, Friedrich

Publié le 22/02/2012

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Publiciste allemand, né à Breslau, mort à Vienne (1764-1832). Fils d'un haut fonctionnaire prussien, Gentz servit dans l'administration prussienne jusqu'au grade de conseiller à la Guerre en 1802. Il prit alors congé, pour raison politique. Pendant ses études de droit à Königsberg, il fut influencé par la philosophie de Kant et ses idées sur la raison et la morale comme fondements des civilisations. Il approuva d'abord la Révolution française, puis la combattit très tôt à cause de ses excès. Par sa traduction et son commentaire des Reflections on the revolution in France de Burke et par ses écrits ultérieurs, Gentz fut l'un des fondateurs du conservatisme allemand. Engagé en 1802 dans l'administration autrichienne comme publiciste, à l'intervention du comte Stadion, son oeuvre, Fragmente aus der neuesten Geschichte des politischen Gleichgewichts in Europa (1806), apporta à Stadion le soutien d'une plume acérée contre la politique de Napoléon. Celui-ci craignait les idées et les écrits de Gentz, fameux par son esprit, sa profondeur de pensée, sa concision et sa passion. Après la guerre de 1809, Gentz quitta Stadion pour suivre Metternich, s'opposant, en 1813, à toute idée d'une politique nationale allemande en Autriche. Auteur des manifestes de guerre autrichiens en 1809 et en 1813, rédacteur des protocoles des Congrès de Vienne, Aix-la-Chapelle, Troppau, Laybach et Vérone, Gentz fut à la fois le collaborateur, l'ami et le critique de Metternich. Tout en rejetant le vertige constitutionnel, nouveau en Allemagne, il réclamait un équilibre entre persévérance et progrès, et désapprouva ainsi, à partir de 1829, la politique de Metternich.

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