inconscient.

inconscient. n.m. et adj. PSYCHANALYSE : terme qui désigne l'essentiel de la découverte freudienne, ainsi que le changement de perspective, la révolution à laquelle Freud a soumis l'approche du psychisme humain. L'hypothèse de l'inconscient conduit à admettre que les mobiles des actions humaines échappent à la maîtrise rationnelle, qu'ils relèvent d'un ordre qui nous est inconscient, inconnu, sinon inconnaissable. Freud a découvert la notion d'inconscient dans le traitement des névroses. La cure analytique révèle que certains contenus du psychisme ne deviennent accessibles à la conscience qu'en tournant les résistances et les défenses opposées par celle-ci. À partir de données relevant de la psychopathologie, Freud a montré que les mêmes mécanismes sont à l'oeuvre dans des comportements ordinaires de l'homme dit normal ; c'est ainsi que dans l'Interprétation des rêves, le rêve est défini comme la voie d'accès royale à l'inconscient. Freud a proposé également comme voies d'accès à l'inconscient le mot d'esprit, ainsi que les actes manqués de la vie quotidienne (lapsus, oublis, erreurs d'écriture ou de lecture). C'est donc le discours conscient dans son ensemble qui est porté par l'inconscient, traversé par lui. Freud, dans la première topique, définit l'inconscient comme un système régi par des règles. Dans la deuxième topique, le ça garde les mêmes caractéristiques que l'inconscient, et le moi et le surmoi sont également partiellement inconscients. Le fonctionnement de l'inconscient. Les mécanismes de l'inconscient sont caractérisés par la condensation et le déplacement. Par la condensation, un seul élément représente plusieurs chaînes associatives, les cristallise en un seul signifiant ; quant au déplacement, il rend possible un glissement, le long d'une chaîne associative, de l'intensité d'un affect à un autre, considéré comme secondaire. Le travail de l'interprétation consiste donc à déconstruire ces mécanismes. Jacques Lacan a proposé de traduire ces termes de condensation et déplacement, dans le registre de la stylistique, par ceux de métaphore et de métonymie. Si l'on admet avec Lacan que l'inconscient est structuré comme un discours, métaphore et métonymie structurent la totalité des signifiants inconscients. Freud définit comme spécifiques du fonctionnement de l'inconscient les caractères suivants : ignorance de la négation et de la contradiction ; indifférence à la réalité - l'inconscient est soumis au principe de plaisir (le principe de réalité étant caractéristique du moi) - ; déroulement d'un processus primaire - les investissements des affects sont libres et non liés à des objets déterminés, par opposition au système conscient. S'y greffe le fait que la temporalité de l'inconscient n'est pas celle du déroulement chronologique, mais s'appuie sur les différences d'intensité et sur l'« après-coup « : c'est après coup qu'un événement passé est saisi comme événement et chargé de signification. L'inconscient est lié au refoulement. Mais Freud émet l'hypothèse d'un inconscient originaire, qui constituerait en quelque sorte le noyau qui attirerait le refoulé. L'inconscient entretient avec le système perception-conscience des rapports analogues, explique Freud, à ceux d'un cheval (l'inconscient) imposant à son cavalier (le moi) la direction de la trajectoire et l'énergie motrice. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats analyse - 3.PSYCHANALYSE ça condensation - 3.PSYCHANALYSE conscience Freud Sigmund Lacan Jacques Marie lapsus métaphore métonymie moi névrose plaisir (principe de) psychanalyse psychiatrie psychologie psychopathologie psychothérapie refoulement rêve signifiant surmoi surréalisme - Le surréalisme en littérature - Introduction topique