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innovation.

Publié le 01/11/2013

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innovation. n.f., action visant à introduire du nouveau ; résultat de cette opération. L'innovation est considérée comme l'une des ressources permettant aujourd'hui aux entreprises et aux institutions de faire face à l'inertie et à la bureaucratisation qui les guettent : par exemple, un sous-préfet innovateur supprime les délais d'attente pour les formulaires administratifs en permettant l'utilisation du Minitel. Reste néanmoins à comprendre comment se déroule le processus d'innovation : peut-on tout ramener à des inventions d'individus et de groupes particulièrement éclairés ? Les modèles linéaires de l'innovation. On explique en général l'innovation industrielle à l'aide d'un modèle proposé par Joseph Schumpeter : l'entrepreneur, individu hors du commun, prévoit de nouvelles possibilités commerciales et prend le risque du développement technique parce que les profits potentiels sont grands. Les changements, dans cette perspective, sont provoqués par des inventions que des entreprises savent adapter. On estime aussi parfois, mais sans changer vraiment de logique, que les grandes concentrations industrielles verticales ont pu jouer le même rôle. Dans ce cas, l'innovation est quasiment un impératif pour les bureaux d'études, afin de permettre à l'entreprise de devancer la concurrence. Enfin, il n'est pas impossible de rapporter certaines innovations à des facteurs culturels propres à un pays (la conception américaine du libre-échange aurait favorisé l'innovation en haute technologie, par opposition au caractère conservateur et imitatif de la culture industrielle du Japon, qui n'innoverait pas). Ce sont là des modèles linéaires : on part d'une invention (imputée à tel ou tel) qui, développée, est devenue innovation, avant de donner lieu à la production en série (le moteur Diesel, les vaccins...). L'innovation comme ordre négocié. Pourtant, on estime de plus en plus que les inventions et les innovations ne sont pas données, mais qu'elles reposent sur des négociations ou des alliances à l'échelle internationale. Selon ce modèle, on doit, pour innover, faire croître autour du procédé le nombre de gens impliqués dans son fonctionnement, le temps passé à l'approfondir et à l'utiliser, ainsi que les budgets. Par exemple, l'implantation de la coquille Saint-Jacques en baie de Saint-Brieuc, dans les années soixante-dix, a reposé sur la capacité des trois « inventeurs « à susciter l'intérêt pour cette aquaculture, tant chez les managers que chez les marins-pêcheurs. C'est la constitution de réseaux (de personnes, d'institutions) qui assure le succès de l'innovation. Or tout cela est le produit d'éléments hautement instables et imprévisibles : l'innovateur serait alors celui qui parvient à faire que tous les intérêts aillent dans le même sens et non celui qui serait particulièrement audacieux ou informé. Ce modèle a l'avantage d'insister sur le caractère peu prévisible de l'innovation. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats recherche scientifique recherche-développement Schumpeter Joseph

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