Journal
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
Le premier journal proche de celui que nous connaissons daterait approximativement de 1605. Il a été inventé par l'imprimeur hollandais Abraham Verhoeven à Anvers. Cette gazette avait pour titre Nieuwe Tijdinghen. Elle paraissait de façon régulière, un peu à la manière des journaux actuels, et elle contenait un ensemble assez varié d'informations. L'initiative fut rapidement imitée par les pays avoisinants comme l'Allemagne, l'Angleterre, et la France, notamment avec La Gazette de France de Théophraste Renaudot (1586-1653) en 1631. Toutefois, certains ouvrages lui contestent la paternité du premier journal français et l'attribuent à Louys Vendosme et Jean Martin pour Les Nouvelles ordinaires de divers endroits qui parurent quelque temps plus tôt.
Les gazettes d'informations destinées au public existent depuis l'Antiquité, vraisemblablement sous l'impulsion de Jules César (100 ou 101 av. J.-C. - 44 av. J.-C.). Mais elles s'éloignaient de la forme de nos quotidiens (journaux qui paraissent tous les jours) ou de nos hebdomadaires (revues qui sortent chaque semaine) dans la mesure où il s'agissait de feuilles écrites à la main, sur du parchemin, que l'on affichait sur les murs des édifices importants de Rome et des villes puissantes de province.
Ces «journaux» appelés les acta diurna (on retrouve ici le terme diurne qui signifie «de jour») divulguaient, au public qui pouvait lire, des informations sur la cité avec les défaites et les victoires militaires ou maritimes, les
jugements, les condamnations, les mariages ou encore les morts (naturelles ou par exécution)...
Notons cependant que l'on a pu lire longtemps les quotidiens sur les murs de Paris ou bien dans les cafés, car leur prix élevé n'était pas à la portée de toutes les bourses.
En Chine, les dazibaos, signifiant grand journal mural écrit à la main, étaient placardés dans les lieux publics, sur les places et dans les rues des villes et des villages. Ils permettaient non seulement de s'informer sur des événements qui ne seraient pas consignés ailleurs, mais encore d'émettre des opinions personnelles. Certains opposants de la révolution culturelle ont profité des dazibaos pour critiquer le régime en place.
Liens utiles
- Hannah Arendt, Journal de pensée, (1953) – traduction Sylvie Courtine-Denamy
- C. E. 25 juin 1948, SOCIÉTÉ DU JOURNAL « L'AURORE», Rec. 289
- Journal de le tour de monde au 80 jours
- En quoi la littérature et le cinéma participent-ils à la construction de la mémoire de la Shoah ? (exemple du journal d'Hélène Berr)
- Legislation de la communication - CHAPITRE 1 : LES CONDITIONS DE PARUTION D’UN JOURNAL