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Justinien Ier.

Publié le 02/11/2013

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Justinien Ier. en latin Flavius Petrus Sabbatius Justinianus. 482-565, né à Tauresium (Mésie), empereur byzantin (527/565). Personnage d'exception, cultivé et imprégné de la grandeur romaine, Justinien fut sans doute le dernier des grands empereurs de Rome, dont il rêva de restaurer les droits sur les royaumes barbares d'Occident. Neveu d'un simple soldat devenu empereur sous le nom de Justin Ier (518/527), Justinien gouverna de fait l'Empire d'Orient dès 518, avant de monter lui-même sur le trône. Sa politique autoritaire et les lourds impôts qu'exigeaient ses projets de conquêtes entraînèrent en 532 la sédition Nika (du cri de « Victoire ! « qui servait de signe de ralliement aux insurgés), menée à Constantinople par les factions de l'Hippodrome, dites les Verts et les Bleus. Sur le point d'être renversé, Justinien répliqua par une répression brutale et ne rencontra plus par la suite d'opposition sérieuse à sa politique. Profitant des dissensions religieuses en Occident (les rois barbares étant ariens alors que les populations demeuraient orthodoxes), Justinien envoya son général Bélisaire s'emparer du royaume vandale d'Afrique du Nord (533-534). Dès 535, il entama la conquête du royaume ostrogoth d'Italie : elle ne fut achevée, faute de moyens militaires suffisants, qu'en 555. Enfin, en 554, le sud-est de l'Espagne, la Bétique, repassa sous contrôle byzantin. L'oeuvre intérieure. Cependant, pour avoir les mains libres, Justinien dut accepter de payer tribut à l'Empire perse après deux longues guerres (527-532 et 540-562) et ne put pas défendre la frontière du Danube contre les Huns, les Avars et les Slaves. À l'intérieur, Justinien entreprit une vaste réforme administrative et législative qu'il pérennisa par la publication de trois ouvrages d'une portée considérable dans l'histoire du droit : un recueil des Constitutions impériales romaines, le Code Justinien (529), une synthèse des ouvrages des jurisconsultes impériaux, le Digeste (533), et un manuel de droit à l'usage des étudiants, les Institutes (533). Par cet ensemble d'oeuvres, Justinien permit la conservation de l'idée romaine d'État, tout en introduisant dans le droit un souci nouveau, chrétien, de justice sociale et de charité. Dans le même temps, il faisait construire routes, ponts, théâtres, fortifications et églises (Sainte-Sophie, 532-537), et encourageait le commerce : à sa mort, l'espace commercial de Byzance s'étendait jusqu'à la Chine. Enfin, Justinien, fervent chrétien, ferma l'université d'Athènes, encore païenne (529), et favorisa celles de Constantinople, de Beyrouth et d'Alexandrie. Sans doute poussé par sa femme, l'énergique Théodora, il tenta d'abord une conciliation entre orthodoxes et monophysites, qui niaient la nature humaine du Christ, avant de défendre l'orthodoxie avec une fermeté qui n'aboutit qu'à renforcer les tendances séparatistes des provinces monophysites, Égypte et Syrie. Le règne de Justinien fut marqué par une disproportion énorme entre le but ambitieux poursuivi et les ressources de l'État. À sa mort, l'Empire, épuisé par les guerres, était menacé d'éclatement en Orient et assiégé par de nouveaux barbares ; les Lombards en Italie et les Slaves dans les Balkans. L'oeuvre démesurée de Justinien ne lui survécut pas. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bélisaire Byzance - Histoire - L'Empire universel (395-717) - Le siècle de Justinien Empire romain Gaius Gélimer institutes invasion Italie - Histoire - Le morcellement politique Justinien (Code) Maurice Moyen Âge - Les limites géographiques du monde médiéval Narsès Nika (sédition) Numidie Procope de Césarée Sainte-Sophie Théodora Les livres Justinien Ier, page 2720, volume 5 Byzance - Justinien entouré des dignitaires de sa cour (mosaïque de San Vitale à Ravenne), page 788, volume 2

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