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La fabrication des étoffes est une activité traditionnelle de l'humanité, d'origine très ancienne.

Publié le 11/12/2013

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La fabrication des étoffes est une activité traditionnelle de l'humanité, d'origine très ancienne. D'abord strictement utilitaire, elle n'a pas tardé à s'orienter vers des recherches esthétiques, puis artistiques. L'industrie textile moderne élabore des fils « monobrin », par étirage direct d'une résine thermoplastique (un des fils composites), par torsadage des fibres naturelles ou des microfibres thermoplastiques. Les fils sont ensuite transformés en étoffes, qui portent des noms différents suivant la façon dont elles ont été élaborées. On regroupe sous le nom de textiles les matériaux naturels, artificiels ou synthétiques susceptibles d'être filés, mais également les fils ainsi élaborés, de même que les étoffes foulées, tissées ou à mailles, fabriquées à partir de ces matériaux. Les matériaux textiles et les fils sont appelés fibres textiles ; les étoffes obtenues par foulage et enchevêtrement de fibres courtes sont les feutres ; les étoffes produites par tissage (ou croisement chevauchant de réseaux de fils longs, parallèles et tendus) sont des tissus. Le drap est une étoffe de laine, feutrée après tissage. Les étoffes à mailles, également élaborées à partir de fils longs, relèvent en principe toutes de la bonneterie, mais sont le plus souvent désignées par un nom spécifique rappelant la façon dont elles ont été élaborées (crochet, tricot, tulle, jersey, etc.), le mot bonneterie désignant plutôt des étoffes aux mailles les plus fines (bas, collants, sousvêtements féminins). Le langage moderne tend également à élargir l'acception du mot tissu en l'étendant à certaines étoffes à mailles élaborées, comme les tissus, sur des métiers spécialisés (jersey par exemple). Il existe des étoffes très particulières telles que les filets (croisements de réseaux linéaires de fils tendus et espacés) ou la dentelle (entrelacement de réseaux de fils décrivant des motifs décoratifs) avec, dans les deux cas, un noeud d'arrêt ou un point de soudure à chaque intersection. La dentelle se distingue ainsi de la broderie, motif décoratif exécuté sur un support préalablement tissé. Voir aussi fibre textile. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats broderie crochet dentelle fibre textile laine tissu - 2.TEXTILE tricot Histoire des textiles Les textiles naturels ne se fossilisant pas directement, il est difficile d'en dater l'origine avec précision. On trouve toutefois, dès le paléolithique supérieur, des traces de tissus grossiers (ayant servi de moule avant de brûler) à la surface de poteries aurignaciennes cuites. Il est tout à fait probable qu'il s'agissait d'un tissage manuel de fibres naturelles relativement longues et non pas du tissage d'un fil torsadé. Les premières références relatives au tissage de fils élaborés sont celles de l'emploi du chanvre en Asie, il y a 6 000 ans, et de celui de la laine en Égypte, dès l'Ancien Empire. Une relation précise décrit l'existence, en Chine, de la sériciculture et du torsadage des fils de soie élémentaires dès 2700 avant J.-C. (voir soie) ; le filage et le tissage du lin et du coton sont, eux, décrits en Égypte au XIVe siècle avant J.-C. C'est donc la maîtrise des techniques de filage qui a permis d'augmenter le nombre des fibres naturelles utilisables et a provoqué l'explosion des activités textiles dans tout le monde antique, puis en Europe occidentale. Toutes les fibres alors utilisées le sont encore de nos jours ; les plus employées sont le coton, la laine (poil de mouton), le lin, le jute, le chanvre et la soie ; mais on en trouve de nombreuses autres (dont certaines ont été à la base d'un processus historique analogue sur le continent américain) telles que les fibres de feuilles d'agave (sisal, ou henequen), les fibres de tiges d'hibiscus ou de tunga, les poils de chèvre (mohair et cachemire), de lapin (angora), de lama (alpaga), de yack, de dromadaire et de chameau. Le filage fut longtemps effectué par torsion à la main de fibres préalablement cardées, et cette technique, à peine améliorée (fileuse assistée par un rouet à pédales), subsista dans les campagnes, en parallèle avec le filage industriel mécanique, jusqu'au début du XXe siècle. Le tissage, par entrelacement d'un fil de trame entre des fils de chaîne (dont on écartait alternativement en sens inverse les fils d'ordre pair et les fils d'ordre impair), s'effectuait déjà sur des métiers primitifs il y a 5 000 ans. Ces métiers évoluèrent lentement vers les métiers dits à bras, dont certains modèles permettaient toutes les variations décoratives qui firent le succès des soieries d'Orient. On vit ainsi apparaître des tissus spéciaux, tels que le satin (le fil de chaîne saute plusieurs fils de trame), le broché (sorte de satin où interviennent des fils de trame supplémentaires), le damas (combinaison d'un croisement simple et d'un croisement de type satin), le lampas (motifs décoratifs tissés et de couleur différente de celle du fond), etc. Le filage mécanique se généralisa au début du XVIII e siècle, et le tissage mécanique, à la fin du siècle (métier mécanique d'Edmund Cartwright en 1786). Les métiers automatiques à motifs furent inventés par Joseph Jacquard en 1805 (ses différentes fonctions étaient pilotées, pour la première fois dans l'histoire des techniques, par des cartons perforés). Les métiers à mailles se développèrent à partir de 1850. Au XXe siècle apparurent les fibres artificielles, puis synthétiques, ces dernières connaissant un développement particulièrement rapide depuis la Seconde Guerre mondiale. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats agave Cartwright Edmund chanvre c oton Jacquard Joseph Marie jute laine lama lapin lin métier révolution industrielle - Les débuts de la révolution industrielle soie techniques (histoire des) - La Chine du Ve au Xe siècle techniques (histoire des) - Le néolithique tissage trame Vaucanson (Jacques de) Les livres textiles - métier à tisser archaïque du XVIIIe siècle, page 5146, volume 9 textiles - fabrique de tapis turcs en Allemagne (Silésie), dans les années 1850, page 5148, volume 9 Les techniques actuelles. Le filage relève maintenant de deux techniques principales : l'étirage d'un fil continu aux dimensions définitives de l'utilisation (cas le plus général des fibres synthétiques) ; le filage par torsion, qui s'applique à toutes les fibres naturelles courtes et à quelques fibres artificielles élaborées en courts tronçons. Une fibre naturelle en vrac est obligatoirement cardée pour éliminer ses impuretés et subir une préorientation de ses composants. À la sortie de l'installation de cardage, elle se présente comme une bande de feutre léger, que l'on peigne pour achever l'orientation de ces fibres et que l'on étire en la calibrant pour former une sorte de ruban (ou mèche) ; cette mèche passe à l'intérieur d'un anneau en rotation rapide qui la tord et permet d'élaborer ainsi le fil, qui s'enroule sur une bobine réceptrice. Les métiers à tisser modernes reproduisent les opérations traditionnelles de séparation alternative des fils de chaîne (pairs et impairs ou suivant des fonctions beaucoup plus complexes) et d'introduction, par une navette, du fil de trame qui sera emprisonné par l'alternance suivante des fils de chaîne. L'informatisation du dispositif de commande permet l'exécution automatique de tous les motifs tissés. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats CAO (conception assistée par ordinateur) fibre textile filature laine machine-outil - Description et classification Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats agave Cartwright Edmund chameau chanvre fibre textile filature hibiscus laine lapin lin métier tissage trame L'art du textile L'art du textile a un champ d'application très vaste et dispose de techniques variées, tissage, broderie, dentelle, tapisserie, impression notamment, qui donnent des effets et des dessins très différents. Les étoffes et les tapis les plus simples présentent des motifs stylisés, voire géométriques, issus d'une longue tradition, tandis que la broderie et la tapisserie de haute lice, grâce à une technique plus complexe et plus souple, peuvent suivre l'évolution de l'art pictural. Le tissage est universellement répandu depuis l'époque préhistorique. Outre la Chine et l'Égypte, la Perse fut un des pays où cette tradition brilla avec éclat. À l'époque des Sassanides (226-651) apparurent des étoffes de soie avec de grands motifs représentant des animaux inscrits dans des cercles. Au VIe siècle, Byzance, Antioche et Alexandrie furent les principaux producteurs de soieries. Leurs motifs, généralement petits, devinrent de plus en plus grands, et, aux X e et XI e siècles, Byzance reprit la tradition perse. L'Italie, surtout à Lucques et à Venise, commença par fabriquer des brocarts de soie dont les motifs témoignent de l'influence byzantine d'abord, puis, à partir du XIVe siècle, de celle des soieries de Chine, que l'Europe importait alors. Elle adopta ensuite, au début du XV e siècle, un motif original dit « en grenade », qui, légèrement modifié, resta longtemps en vogue. Aux XVIe et XVII e siècles, Gênes, Venise et Florence se distinguèrent par leurs velours à grands motifs et leurs brocarts de soie ; les Pays-Bas, par leurs étoffes de lin damassées. Lyon, premier producteur de soieries depuis le milieu du XVIIe siècle, créa, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, de splendides étoffes à grands dessins, aux couleurs chatoyantes. À la grâce du rococo succédèrent les lignes plus strictes du style Empire. Enfin, dans la seconde moitié du XIXe siècle, des artistes firent revivre les anciennes techniques ; de nos jours, tandis que l'industrie textile, au service des besoins courants, s'est de plus en plus mécanisée, l'artisanat a maintenu les grandes traditions pour le plaisir des yeux. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats broderie dentelle haute lisse lisse Lyon raphia Rhône-Poulenc tissage velours Les médias textiles - les matières textiles textiles - l'évolution de l'art textile chez les femmes kubas Les livres soie - panneau brodé de soie et de filé or, page 4821, volume 9 textiles - soierie lyonnaise datant de 1840, page 5146, volume 9 textiles - tissu copte des VIIe-Xe siècles en laine, page 5147, volume 9 textiles - tissu chinois ancien, page 5147, volume 9 textiles - tissu de soie byzantin des VIe-VIIIe siècles, page 5147, volume 9 textiles - tissu turc « damas » du début du XVIIe siècle, page 5147, volume 9 Le secteur du textile-habillement L'Union européenne, particulièrement l'Allemagne, l'Italie, la Belgique et la France, est le premier exportateur mondial de textile-habillement (28 % du marché mondial en 1997). Malgré la crise qui affecte ce secteur, où la concurrence se fait sur les prix, elle a conquis de nouveaux débouchés sur les marchés dits « émergents » que sont ceux des nouveaux pays industriels et des pays d'Europe de l'Est depuis leur passage au libéralisme économique. En France, où le textile-habillement était encore en 1990 le deuxième secteur d'emploi avec plus de 365 000 personnes, les réductions d'effectifs ont ramené ce chiffre à 265 000 en 1996. Chargeurs international, le premier groupe textile français (issu d'une scission, en 1996, du groupe Chargeurs également présent dans les activités de communication), a lui-même supprimé 9 600 emplois entre 1988 et 1996, et compte désormais 6 741 salariés pour un chiffre d'affaires de 8,7 milliards de francs (réalisé pour moitié par les productions lainières). Ce groupe investit de plus en plus dans des créations ou des acquisitions d'usines à l'étranger (Chine, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Amérique du Sud). Le deuxième groupe français, DMC (chiffre d'affaires de 7,1 milliards de francs), réduit également ses activités en France au bénéfice de la zone Asie-Pacifique et des États-Unis (où les ventes sont dopées par le dynamisme du marché intérieur). Au plan mondial, les principaux pays producteurs de textiles sont la Chine (14 % du marché mondial des vêtements) et les États-Unis (5,2 millions de tonnes), l'Union européenne se classant en troisième position (près de 5 millions de tonnes). L'UE en est également le premier importateur, en raison notamment de l'achat de textiles asiatiques, mais elle doit veiller tout particulièrement à faire échec au marché de plus en plus offensif des contrefaçons. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Boussac Marcel confection DMC (Dollfus-Mieg et Cie) France - Géographie - La vie économique - L'industrie habillement nouveaux pays industriels - Modalités de croissance et résultats des NPI asiatiques Les livres nouveaux pays industriels - industrie textile, en Corée du Sud, page 3482, volume 7 textiles - usine de fabrication de textiles à Porto, au Portugal, page 5148, volume 9 textiles - présentation de la nouvelle collection, page 5149, volume 9 Chine - usine textile à Pékin, page 1065, volume 2 Espagne - Usine textile de Castellbell y Villar, page 1715, volume 3 France - industrie textile, page 1997, volume 4 textiles - usine de filature et de tissage de sisal dans le Yucatan, page 5148, volume 9 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats broderie chanvre jute tissu - 2.TEXTILE Les indications bibliographiques P. Hugues, Tissu et travail de civilisation, éd. Médiane, Rouen, 1996. M. Le Fustec, Technologie des matières et industries textiles, Eyrolles, Paris, 1979. V. Prévot, Géographie des textiles : étude d'un espace économique, Masson, Paris, 1986 (1979). R. Thiébaut, la Fabrication des tissus, Armand Colin, Paris, 1961.

« fibres de tiges d'hibiscus ou de tunga, les poils de chèvre (mohair et cachemire), de lapin (angora), de lama (alpaga), de yack, de dromadaire et de chameau.

Le filage fut longtemps effectué par torsion à la main de fibres préalablement cardées, et cette technique, à peine améliorée (fileuse assistée par un rouet à pédales), subsista dans les campagnes, en parallèle avec le filage industriel mécanique, jusqu'au début du XX e siècle. Le tissage, par entrelacement d'un fil de trame entre des fils de chaîne (dont on écartait alternativement en sens inverse les fils d'ordre pair et les fils d'ordre impair), s'effectuait déjà sur des métiers primitifs il y a 5 000 ans.

Ces métiers évoluèrent lentement vers les métiers dits à bras, dont certains modèles permettaient toutes les variations décoratives qui firent le succès des soieries d'Orient.

On vit ainsi apparaître des tissus spéciaux, tels que le satin (le fil de chaîne saute plusieurs fils de trame), le broché (sorte de satin où interviennent des fils de trame supplémentaires), le damas (combinaison d'un croisement simple et d'un croisement de type satin), le lampas (motifs décoratifs tissés et de couleur différente de celle du fond), etc.

Le filage mécanique se généralisa au début du XVIII e siècle, et le tissage mécanique, à la fin du siècle (métier mécanique d'Edmund Cartwright en 1786).

Les métiers automatiques à motifs furent inventés par Joseph Jacquard en 1805 (ses différentes fonctions étaient pilotées, pour la première fois dans l'histoire des techniques, par des cartons perforés).

Les métiers à mailles se développèrent à partir de 1850.

Au XX e siècle apparurent les fibres artificielles, puis synthétiques, ces dernières connaissant un développement particulièrement rapide depuis la Seconde Guerre mondiale. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats agave Cartwright Edmund chanvre coton Jacquard Joseph Marie jute laine lama lapin lin métier révolution industrielle - Les débuts de la révolution industrielle soie techniques (histoire des) - La Chine du Ve au Xe siècle techniques (histoire des) - Le néolithique tissage trame Vaucanson (Jacques de) Les livres textiles - métier à tisser archaïque du XVIIIe siècle, page 5146, volume 9 textiles - fabrique de tapis turcs en Allemagne (Silésie), dans les années 1850, page 5148, volume 9 Les techniques actuelles. Le filage relève maintenant de deux techniques principales : l'étirage d'un fil continu aux dimensions définitives de l'utilisation (cas le plus général des fibres synthétiques) ; le filage par torsion, qui s'applique à toutes les fibres naturelles courtes et à quelques fibres artificielles élaborées en courts tronçons. Une fibre naturelle en vrac est obligatoirement cardée pour éliminer ses impuretés et subir une préorientation de ses composants.

À la sortie de l'installation de cardage, elle se présente comme une bande de feutre léger, que l'on peigne pour achever l'orientation de ces fibres et que l'on étire en la calibrant pour former une sorte de ruban. »

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