land art - arts plastiques.

« Long (Richard), Sans titre La réalisation du sculpteur britannique Richard Long se compose de photographies prises le même jour, lors d'une marche entre Londres et la montagne Ben Nevis (Écosse).

Une carte de laGrande-Bretagne permet de suivre le chemin parcouru.

L'espace, les traces du passage (herbes foulées, pierres déplacées) et le temps de la promenade sont autant d'éléments d'une œuvrecaractéristique du land art.Richard Long, Sans titre, 1967.

Support papier, 60,8 × 81,2 cm.

Tate Galleries, Londres.Tate Gallery, London/Art Resource, NY Les protagonistes de ce courant opèrent par des méthodes et avec des motivations biens différentes les uns des autres.

Ainsi, Alan Sonfist tente de ramener des sites urbains « paysagés » à leur état préhistorique, voire naturel.

Nancy Holt édifie des œuvres qui s’appuient entièrement sur des données astrophysiques alors que d’autres artistes créent des structures monumentales rappelant quelques constructions antiques.

C’est le cas de Robert Smithson et de l’une de ses œuvres les plus célèbres, Spiral Jetty (1970), réalisée à Rozel Point sur le Grand Lac Salé dans l’Utah : la construction faite de basalte, de calcaire et de terre, s’étend sur 457 m à partir du rivage et prend la forme d’une spirale.

Conformément à l’intention de Smithson, l’œuvre est détruite par les mouvements des eaux.

Dans la même veine, Michael Heizer produit des assemblages de rochers massifs dans le désert du Nevada. Au Royaume-Uni, les représentants les plus célèbres du land art sont Richard Long, Hamish Fulton et David Tremlett.

Les œuvres de Long, exécutées dans des lieux difficiles d’accès puis photographiées, peuvent êtres considérées comme des manipulations éphémères de la nature.

Dans England (1968), il forme une croix dans l’herbe en retirant des pâquerettes.

Dans A Clearing, A Six Day Walk in the Hoggar (1988), il trace une piste dans le Sahara en retirant des pierres sur une large étendue de sable.

Dans des « promenades » très étudiées, il dispose des bâtons, des bois flottés, des pierres à ciel ouvert, selon un ordonnancement particulier.

Les cartes de ses randonnées, ses récits et ses photographies participent de son œuvre. 5 UN ART ÉPHÉMÈRE Christo, The Umbrellas Japan-USA Installation de 3 100 parasols sur les côtes du Japon et des États-Unis (1983-1991), Christo et Jeanne-Claude.Kaku Kurita/Liaison Agency Le land art constitue une radicalisation concrète des motivations de l’Arte povera, dont il est parent.

On peut dire qu’il participe d’un romantisme contemporain en se livrant aux forces de la nature, une nature rêvée et vierge.

Par-là, il remet en cause la notion de pérennité constitutive de l’idée traditionnelle d’œuvre d’art et recherche l’éphémère, comme Dennis Oppenheim qui dessine des cercles concentriques dans la neige.. »