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minimal, art - arts plastiques.

Publié le 16/05/2013

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minimal, art - arts plastiques. 1 PRÉSENTATION minimal, art, ou minimalisme, tendance artistique apparue aux États-Unis vers 1960, qui, en réaction à l'exubérance de l'expressionnisme abstrait et à la figuration du pop art, s'inscrit dans la continuité de la réduction formelle amorcée par Ad Reinhardt. Le minimalisme se caractérise par une recherche sur les rapports s'établissant entre un objet réalisé à partir de matériaux industriels, oeuvre abstraite en trois dimensions réduite le plus souvent à une forme géométrique d'une grande sobriété, et l'espace accueillant ledit objet. 2 NAISSANCE DU MOUVEMENT L'exposition collective « Sixteen Americans « qui se tient en 1959 au Museum of Modern Art (MoMA) de New York est marquée par l'accrochage des premières Black Paintings de Frank Stella, de grands tableaux dont la surface est parcourue de bandes noires parallèles que séparent de fines lignes en réserve. L'artiste, qui explique son travail par la phrase « What you see is what you see « (« Tout ce qu'il y a à voir est ce que vous voyez «), met là au point un concept par lequel le tableau ne se définit non plus comme une métaphore mais comme un objet en interaction avec son environnement. Le spectateur ne doit percevoir comme thématique dans les toiles présentées que ce qui s'offre à son regard, une surface rectangulaire noire qui se détache du mur et révèle, en négatif, l'espace autour d'elle. Il s'agit là d'un moment-clé à l'origine de l'éclosion du Minimal Art, terme inventé par le critique d'art et philosophe anglais Richard Wollheim (1923-2003) en janvier 1965 dans un article publié dans Arts Magazine au sujet de Marcel Duchamp, Ad Reinhardt et le pop art. 3 CARACTÉRISTIQUES DU MOUVEMENT C'est dans le domaine de la plastique tridimensionnelle que l'art minimal connaît sa formulation la plus rigoureuse. Donald Judd, artiste majeur du mouvement, dans son manifeste Specific Objects publié dans Arts Yearbook 8 en 1965, réclame la création d'« objets spécifiques « c'est-à-dire qui ne soient plus ni peinture, ni sculpture. En bannissant cette distinction académique faite entre la peinture et la sculpture, Donald Judd propose à la fois une fusion des...

« L’œuvre de Donald Judd, qui fait au cours de sa carrière l’acquisition de lieux, à New York et à Marfa (Texas), pour installer ses créations de façon permanente, se distingue par l’usage de boîtes et de structures parallélépipédiques ouvertes ou fermées, faites de bois ou de métal (acier, aluminium…), peintes ou non et installées suivant des règles précises.

Dans les Stacks (« piles »), ces boîtes sont disposées verticalement à intervalles réguliers sur un mur.

La hauteur de ces intervalles doit être équivalente à la hauteur des boîtes, ces espaces vides appartenant à l’espace de la pièce.

La première boîte du bas ne doit pas être posée au sol afin que la structure ne soit pas confondue avec une colonne.

Le nombre de ces boîtes, qui varie en fonction de la hauteur de plafond de la pièce, doit être pair afin qu’aucune d’entre elle ne soit au centre de la disposition et n’impose une organisation hiérarchique aux autres boîtes.

Ces règles donnent naissance à une série de Stacks dont la fonction est d’englober l’espace environnant et de le saisir en un tout ( Stack, 1972, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne, Paris).

Une autre série propose des boîtes cubiques posées au sol et ouvertes à leur sommet.

La fonction de ces boîtes se présente comme des puits qui captent l’espace environnant.

En présence d’une boîte, le spectateur fait dans un premier temps l’expérience de l’espace entourant le cube pour arriver dans un deuxième temps, quand il voit que la forme est creuse et se penche pour regarder à l’intérieur, au constat de l’existence d’un autre espace. Dan Flavin est l’artiste dont le travail incarne le mieux, dans une synthèse harmonieuse de l’objet, de la lumière et de l’espace, toutes les préoccupations du minimalisme.

Ses œuvres sont des installations d’objets lumineux, faits de tubes fluorescents blancs ou colorés, grâce auxquelles l’artiste s’attache, par le biais des effets d’optique, à la variation de la perception de l’espace.

Selon la couleur des néons et leur disposition dans une pièce (dans un angle, sur un mur, ou alignés en série), la lumière permet d’atténuer ou de renforcer les lignes architecturales du lieu, donnant à l’objet lumineux la fonction de modifier l’espace ( The Nominal Three (To William of Ockham), 1963, Guggenheim Museum, New York ; Hommage à Tatline, 1964, Tate Modern, Londres).

En ayant recours à la lumière, Dan Flavin propose un rayonnement de l’objet dans l’espace et réalise dans le même temps une fusion de son œuvre avec les trois dimensions de l’espace existant ; ses œuvres sont pour cela les réalisations minimalistes qui illustrent parfaitement le concept de « Specific object ». LeWitt, Two Open Modular Cubes/Half Off En 1965, l'artiste minimaliste Sol LeWitt s'intéresse à la figure du cube, objet qui se prête facilement à toutes les combinaisons modulaires.

La forme simple du cube (obtenue par l’assemblagede poutres en aluminium recouvertes d’émail) y est traitée de telle manière que c’est la perception du spectateur qui crée les formes de l’œuvre.

Par exemple, en fonction de la manière dont ilssont juxtaposés, les deux cubes de Two Open Modular Cubes/Half Off (1972) font apparaître tout un ensemble de formes géométriques et de rapports spatiaux à mesure que le spectateur évolueautour de l’objet.Sol LeWitt, Two Open Modular Cubes/Half Off, 1972.

Aluminium émaillé, 160 × 305,4 × 233 cm.

Tate Modern, Londres.Tate Gallery, London/Art Resource, NY En utilisant le module du cube ou du carré, Sol LeWitt rend perceptible des opérations logiques et déductives simples ( 5 Part Piece (Open Cubes) in Form of a Cross, 1966, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne, Paris).

De manière plus précise, il ne s’agit pas de mettre en place pour le spectateur un espace de perception mais d’introduire le concept d’organisation par l’installation d’une structure qui peut être perçue à la fois dans son ensemble mais également sous l’angle des déclinaisons de formes qui lui sont associées. Andre (Carl), 144 Carrés de magnésium Figure majeure de la scène artistique contemporaine, Carl Andre a participé en 1966 à l'exposition intitulée « Primary Structures » (« structures primaires ») témoignant, un an après la parution. »

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