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L'architecture fut le creuset essentiel du développement artistique du gothique.

Publié le 29/10/2013

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L'architecture fut le creuset essentiel du développement artistique du gothique. La cathédrale contient les principaux traits du génie de cette époque, qui couvre plusieurs siècles et qui s'étend sur toute l'Europe ; elle domine de sa masse monumentale les cités médiévales et marque le passage des sociétés occidentales à une civilisation urbaine. Grâce à ses innovations techniques, le gothique a bouleversé les relations que l'intérieur des églises entretenait avec l'extérieur ; désormais, la lumière peut pénétrer à l'intérieur de l'édifice, alors que la sculpture connaît à l'extérieur une extraordinaire floraison. Succédant à l'art roman, l'art gothique fut assimilé pendant la Renaissance à un art barbare et désigné par un terme péjoratif issu de Goths. Né en Île-de-France vers 1130, il se diffusa audelà de la France, surtout en Angleterre et en Allemagne ; son influence se fit sentir jusqu'au XVIIe siècle, mais c'est au XIIIe siècle que se situe son apogée. À partir de l'architecture et de la sculpture, il anima toutes les formes d'art. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Île-de-France roman (art) - Le roman, une transition vers le gothique Architecture Redécouverte au XIXe siècle, l'architecture gothique fut placée par Viollet-le-Duc à l'origine d'une approche rationaliste de la construction des édifices religieux et profanes. La figure essentielle de l'art gothique est la cathédrale, dont l'avènement coïncida avec le développement des villes. Si la construction des cathédrales exprimait la foi des constructeurs, elle reflétait aussi la puissance financière des évêques et des cités où elles étaient bâties. Plus encore que l'architecture romane, la construction gothique exigeait des moyens considérables et une organisation rationnelle du chantier. Ainsi, la réalisation des cathédrales rassemblait de nombreux ouvriers salariés et nécessitait des machines nouvelles qu'il fallut inventer et construire. Cette organisation fit émerger le rôle de l'architecte et le dessin d'architecture. Sur le chantier étaient présents : l'appareilleur, chargé de découper les panneaux et les pièces de bois nécessaires à la fabrication des gabarits ; le tailleur de pierre, chargé de la taille des pierres mais aussi de la sculpture, exceptionnellement confiée à un sculpteur ; l'architecte, souvent appelé maçon ou maître maçon. L'architecte pouvait être ou non maître d'oeuvre : c'est ainsi qu'on désignait l'intendant responsable du chantier. Le maître de l'ouvrage était le commanditaire. Si certains évêques participaient à la conception, c'était le plus souvent les chanoines qui en suivaient le bon déroulement. L'architecture gothique ne se définit pas uniquement par rapport à la présence de l'arc brisé, dont l'usage était assez courant à l'époque romane. Si la voûte d'ogive est également antérieure, elle constitue une caractéristique essentielle de cette architecture. À la différence de la voûte en berceau, la voûte d'ogive est l'intersection de quatre voûtes cylindriques renforcée par des nervures formant deux arcs diagonaux : les ogives, qui permettent de canaliser les poussées vers des points précis. Avec cette volonté de contrôler les efforts qui la caractérise, l'architecture gothique a perfectionné ce système et en a développé toutes les potentialités afin de couvrir un espace plus librement et de mieux répartir les masses. L'invention de l'arc-boutant à la fin du XIIe siècle assura l'équilibre général de l'édifice et permit d'alléger considérablement les supports (murs et piles), nécessairement massifs dans l'art roman. Partageant avec la scolastique le souci de clarification, l'architecture gothique témoigne surtout d'un nouveau mode de pensée. Des débuts (1140-1190) à l'âge d'or (1190-1250). Sépulture des rois de France, la basilique de Saint-Denis (vers 1130-1140) fut entreprise par l'abbé Suger. Celui-ci, conseiller des rois Louis VI et Louis VII, a fait de Saint-Denis une sorte de prototype de l'édifice religieux royal. Le plan de la basilique comporte une grande nef et deux nefs collatérales, le transept se présentant davantage comme un élargissement de ces dernières. Le choeur, entouré d'une rangée de chapelles rayonnantes, est l'innovation la plus remarquable. Objet d'une attention particulière de la part de Suger, la lumière entre par de hautes fenêtres et circule dans tout l'édifice. De fines colonnes supportent la voûte, et les différents espaces sont articulés par le jeu des nervures. Le portail en trois parties, au-delà de sa signification symbolique, annonce sur la façade la présence de la nef et des collatéraux. Il était surmonté de deux hautes tours, dont une a été démontée au XIXe siècle à la suite de travaux de restauration entrepris par Viollet-le-Duc. Inspirées de ce précédent modèle, les cathédrales de Senlis, de Noyon, de Laon et de Paris, commencées dans la seconde moitié du XII e siècle, témoignent des tentatives faites pour agrandir l'espace en hauteur. Elles utilisent la voûte sexpartite, où chaque voûte est soulagée par une ogive intermédiaire qui retombe sur une nouvelle pile. Les choeurs se développent en profondeur et en largeur. La cathédrale de Laon (vers 1160vers 1200) présente, contrairement à celle de Saint-Denis, un transept bien marqué, qui donne davantage d'importance au choeur. Celui-ci a été allongé vers 1205 et percé d'une grande rose. Une tour-lanterne éclaire le centre de l'édifice. Soutenue par des colonnes, la nef est clairement étagée en quatre parties. À Saint-Denis, la structure porteuse est traitée de manière plus continue : les nervures semblent partir du sol pour monter jusqu'à la voûte. De ce point de vue, l'intérieur de la cathédrale de Laon apparaît comme plus découpé et plus hiérarchisé. Laon devait influencer de nombreux édifices. Notre-Dame de Paris (vers 1163-1182 pour le chevet et 1180-1200 pour la nef) se caractérise par un plan unitaire, qui comporte deux doubles collatéraux et un double déambulatoire. Comme à Laon, le mur de la nef repose sur des piles dont le chapiteau sert d'articulation visuelle entre la partie inférieure et la partie supérieure de l'édifice. L'étagement des trois parties qui composent ce mur est moins strictement délimité : les nervures principales interrompent clairement les fines corniches qui soulignent les deux niveaux de fenêtres. La cathédrale de Canterbury en Angleterre (1174-1185) symbolise, quant à elle, la diffusion dans ce pays de l'architecture gothique. Celle-ci prit des aspects très originaux, avec par exemple l'utilisation de pierres de couleurs contrastées, la profusion et la complexité de l'ornementation et l'allongement des édifices. La cathédrale de Chartres (1194-1230) constitue une autre figure essentielle de l'architecture gothique. La voûte quadripartite se substitue à la voûte sexpartite ; le mur de la nef comporte trois niveaux, mais l'étage intermédiaire est considérablement écrasé par rapport à Notre-Dame de Paris. Les fenêtres hautes ont presque la même hauteur que les arcades. Le plan ressemble à celui de la cathédrale de Laon, mais le choeur élargi par un double déambulatoire est couronné de chapelles rayonnantes. À l'extérieur, les arcs-boutants soutiennent les murs de la nef, qui culmine à 37 m. La cathédrale de Reims (vers 1211-1241, puis jusqu'au XIVe siècle) prolonge certaines des expériences commencées à Chartres. On oppose souvent le modèle de Chartres à la cathédrale de Bourges (vers 1195-1260), qui est établie sur un plan à cinq nefs dont la hauteur décroît progressivement de part et d'autre de la nef centrale. L'édifice, dépourvu de transept, propose un autre modèle d'espace plus compact. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats architecte architecture - Architecture et société Bourges Canterbury cathédrale Chartres France - Arts - Beaux-arts - Synthèse et humanisme médiéval Laon Moyen Âge - Diversité culturelle et évolution des mentalités - L'architecture médiévale Notre-Dame de Paris N oyon Reims Saint-Denis Senlis Suger Les livres architecture - contreforts de la cathédrale de Chartres, page 327, volume 1 gothique - nef à voûtes sur croisées d'ogives, page 2194, volume 4 gothique - voûte sexpartite de la nef de Notre-Dame de Paris, page 2195, volume 4 gothique - étude des tours de la cathédrale de Laon, page 2197, volume 4 gothique - nef de la cathédrale de Bourges (1195-1250), page 2197, volume 4 France - la cathédrale Notre-Dame de Reims, page 2036, volume 4 Le gothique rayonnant (1250-1400) et flamboyant (1380-1540). Du milieu du XIIIe siècle à la fin du XIVe siècle, les recherches visant à une plus grande unité spatiale se poursuivirent. L'art rayonnant s'exprima à Sées, Metz, Strasbourg. Les supports, les façades intérieures se modifièrent pour accorder une plus grande présence aux vides. Les remplages des baies se compliquèrent et des gables triangulaires surmontèrent portes et fenêtres. Le vitrail devint omniprésent et l'architecture, de plus en plus somptueuse. L'influence du gothique se fit sentir jusqu'au XVI e siècle. Le gothique flamboyant en fut la dernière manifestation. Pour certains historiens, il s'agit d'un style décadent. Il adopta, pour les réseaux des fenêtres, des formes de flammes ondulant sur la façade. La lumière a dans ces édifices une place primordiale et se diffuse dans toutes les directions. On note souvent la disparition du triforium au profit des fenêtres hautes. Le traitement de la voûte devint de plus en plus complexe, avec l'apparition de nervures secondaires (liernes et tiercerons) et de clés pendantes au-dessous de voûtes en éventail soutenues par de gigantesques arcs, comme dans la Christ Church à Oxford. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats flamboyant (gothique) France - Arts - Architecture - La période gothique France - Arts - Beaux-arts - L'interprétation française de la Renaissance M etz Moyen Âge - Diversité culturelle et évolution des mentalités - L'architecture médiévale Oxford Strasbourg triforium vitrail Les livres Bourges, page 720, volume 2 gothique - voûte de la croisée du transept (1322-1342) de la cathédrale d'Ely (Angleterre), page 2197, volume 4 Milan - vue de la cathédrale, page 3200, volume 6 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats arc - 2.ARCHITECTURE arc-boutant architecte architecture - Architecture et société cathédrale maître d'oeuvre ogive Royaume-Uni - Arts - Beaux-arts - Le gothique anglais transept voûte Les livres Amiens - le quartier Saint-Leu, page 232, volume 1 Chartres, page 1000, volume 2 cloître - galeries du cloître de l'abbaye du Mont-Saint-Michel, page 1143, volume 2 ogive - voûte sur croisée d'ogive, page 3546, volume 7 ogive - nef latérale de la cathédrale Saint-Étienne à Bourges, page 3546, volume 7 Reims, page 4284, volume 8 Rouen, page 4475, volume 8 Saint-Denis, page 4570, volume 8 gothique - les arcs-boutants, page 2196, volume 4 Sculpture et vitrail Des débuts à l'âge d'or (1140-1250). Les premières recherches plastiques gothiques furent effectuées dans la basilique de Saint-Denis et dans la cathédrale de Chartres à l'échelle monumentale. Elles aboutirent à une nouvelle forme d'expression : les portails triples ornés, aux ébrasements et trumeaux, de statues-colonnes assujetties à la forme des fûts qu'elles dissimulaient. Le style gothique se dégagea peu à peu du graphisme et du foisonnement romans pour atteindre une monumentale et sereine simplicité (cathédrale d'Angers, portail occidental) ou s'animer d'une vie profonde (Saint-Jacques de Compostelle, portique de la Gloire). Au XIIIe siècle, de nouveaux thèmes apparurent sur les portails : dormition, ascension et couronnement de la Vierge, prophètes et préfigurations du Christ. Les façades entières des cathédrales furent conçues comme des ensembles cohérents et didactiques (Amiens). Les sculptures se dégagèrent peu à peu de leur support, colonne ou paroi. Le traitement de la pierre s'assouplit, s'anima, gagna en naturel, en aisance et en charme pour s'épanouir, sur la façade occidentale de Reims, dans le sourire des anges, ou, sur le portail occidental de Bourges, dans la beauté des nus du Jugement dernier. L'Empire germanique assimila les leçons de la sculpture française (le Cavalier de Bamberg, les Douze Bienfaiteurs de Naumburg). L'Angleterre, l'Espagne, l'Italie créèrent également leur style personnel. Le vitrail, mur de lumière, corollaire et but des recherches architecturales, se développa surtout en France, d'abord à Saint-Denis et Poitiers, avant d'envahir les cathédrales de Chartres, de Bourges, du Mans, la Sainte-Chapelle de Paris, sans laisser beaucoup de place à la peinture monumentale. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amiens Angers Bamberg Bourges Chartres France - Arts - Beaux-arts - Synthèse et humanisme médiéval Mans (Le) Reims Saint-Denis Saint-Jacques-de-Compostelle Sainte-Chapelle vitrail Les livres gothique - la Sainte-Chapelle, page 2198, volume 4 gothique - statue dite « le Beau Dieu « (cathédrale d'Amiens), page 2198, volume 4 sculpture - le Cavalier de la cathédrale de Bamberg (vers 1235), page 4701, volume 9 Le gothique rayonnant et flamboyant (1250-1540). En même temps que la naissance d'un art profane, on observa durant cette période la multiplication de nouveaux supports de dévotion liés à la décoration intérieure des édifices sacrés : jubés, retables, reliquaires, statuettes de la Vierge et des saints, diptyques, triptyques. La sculpture gagna en souplesse, en grâce et en élégance (Vierge de Magny-en-Vexin) sans éviter parfois la préciosité. Des ateliers parisiens excellaient dans le traitement raffiné de l'ivoire. Un renouvellement constant fut assuré par l'observation de la réalité et l'art du portrait dans la sculpture civile (Charles V et Jeanne de Bourbon, musée du Louvre, Paris) et dans les effigies funéraires françaises (SaintDenis) et anglaises. À la fin du XIVe siècle apparurent des thèmes nouveaux liés à un sentiment pathétique de la souffrance : Christ de pitié, Vierge de pitié, Saint Sépulcre. Mais c'est le génie de Claus Sluter, appelé par Philippe II le Hardi, duc de Bourgogne, à travailler à la chartreuse de Champmol en 1385, qui renouvela profondément la sculpture en lui imprimant réalisme, force, dynamisme, lyrisme et monumentalité (porte de l'église, calvaire du cloître dit puits de Moïse ). Il exerça une influence durable sur le milieu bourguignon et, à des degrés divers, sur la sculpture du XV e siècle. La sculpture imprima à son tour aux autres arts des mutations stylistiques profondes. France, Angleterre, Pays-Bas, Empire germanique et Espagne connurent une production abondante et spécifique, dominée par de grands talents : Michel Colombe, William Austen, Jacques de Gérines, Michael Pacher, Veit Stoss, Tilman Riemenschneider, Juan de Padilla. Dès la fin du XIIIe siècle (choeur de Saint-Urbain de Troyes), l'art du vitrail employa de nouvelles formules techniques (grisailles, jaunes d'argent et blancs) et iconographiques (immenses figures placées sous des dais architecturaux), qui eurent un grand succès (cathédrale d'Évreux). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Champmol (chartreuse de) Colombe Michel diptyque - 2.ART Évreux France - Arts - Beaux-arts - L'interprétation française de la Renaissance jubé Pacher Michael pietà reliquaire retable Riemenschneider Tilman Saint-Denis Sluter Claus triptyque vitrail Les livres flamboyant (gothique), page 1917, volume 4 gothique - la grande rose de la façade ouest de la cathédrale de Strasbourg, page 2198, volume 4 gothique - le maître-autel de l'église Saint-Paul, à Levoca, en Slovaquie, page 2198, volume 4 gothique - tombeau de Louis XII et d'Anne de Bretagne, page 2199, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats rosace Orfèvrerie, tapisserie, peinture À la fin du XIIe siècle, l'orfèvrerie fut dominée par la personnalité de Nicolas de Verdun, actif dans les pays de la Meuse dès 1181, auteur de l'ambon de l'abbaye de Klosterneuburg et sans doute de la châsse des Rois mages de Cologne. Mais l'orfèvrerie resta, jusqu'au début du XIIIe siècle, le lieu d'affrontement de tendances traditionnelles et novatrices. Par la suite, les orfèvres subirent l'emprise de la sculpture, dégagée de son cadre monumental, et produisirent des chefs-d'oeuvre en ronde bosse (Vierge de Jeanne d'Évreux, Louvre). De nouvelles techniques apparurent : émaux translucides en Italie (reliquaire du Corporal de Bolsena, cathédrale d'Orvieto), émaux sur ronde-bosse (Petit Cheval d'or d'Altötting). La tapisserie devint une des manifestations les plus éclatantes de l'esprit gothique, de la tenture de l'Apocalypse (château d'Angers, fin du XIVe siècle) à celle de la Dame à la licorne (musée de Cluny, Paris, fin du XVe siècle). En revanche, l'enluminure des manuscrits resta longtemps rebelle à l'esprit gothique. Puis, à partir de 1230, fortement influencée par le vitrail, la sculpture et l'architecture, elle évolua vers la recherche de la perspective, du mouvement, de l'expression, et innova également dans des scènes rejetées dans les marges, aux coloris discrets. Vers 1400, Paris fut un creuset d'influences diverses d'où émergea un style international : ainsi, les Très Riches Heures du duc de Berry par Pol et Jean de Limbourg et le L ivre du coeur d'amour épris doivent être considérés comme les derniers somptueux éclats des livres enluminés avant l'essor de l'imprimerie. Apparue vers le milieu du XIV e siècle, la peinture de chevalet (Portrait de Jean le Bon , Louvre) supplanta progressivement les autres arts (vitraux, tapisseries, céramique). À côté d'un monde italien déjà renaissant, Jan Van Eyck et, à sa suite, les peintres flamands (Rogier Van der Weyden, Hugo Van der Goes) exercèrent une profonde influence sur l'Europe. Dans chaque pays s'épanouit une peinture spécifique, illustrée notamment par Jean Fouquet, Enguerrand Quarton, Nuno Gonçalves, Stephan Lochner, Konrad Witz. Quant à la peinture monumentale, elle contribua, surtout en France, à l'ornementation d'édifices civils (palais des Papes d'Avignon), tandis qu'elle fut marquée en Italie par les recherches spatiales et humanistes de Giotto, préludes à la Renaissance italienne. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Angers Apocalypse Cluny (musée des Thermes et de l'hôtel de) Cologne émail enluminure Fouquet Jean Giotto (Ambrogio di Bondone, dit) Gonçalves Nuno licorne Limbourg (les frères de) orfèvrerie - L'orfèvrerie religieuse Orvieto Renaissance - Introduction tapisserie - Les principaux centres de tapisserie au Moyen Âge Van der Goes Hugo Van der Weyden Rogier Van Eyck Jan Witz Konrad Les livres gothique - La Conversation sacrée, page 2199, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats techniques (histoire des) - Le Moyen Âge européen Les médias gothique - L'âge des cathédrales Les livres gothique - parties basse et médiane d'une façade, page 2194, volume 4 gothique - l'architecture gothique en France : principaux édifices religieux du XIIe au XIVe siècle, page 2195, volume 4 gothique - nef, page 2196, volume 4 gothique - plan type d'une église gothique, page 2196, volume 4 Les indications bibliographiques P. Auzas, Notre-Dame de Paris, Hachette, Paris, 1956. G. Duby, le Temps des cathédrales : l'art et la société, 980-1420, Gallimard, Paris, 1978. Le Moyen Âge. Tome 2 : l'Europe des cathédrales, 1140-1280, Skira, Genève, 1984. L. Grodecki, Architecture gothique, Gallimard, Paris, 1992 (Berger-Levrault, Paris, 1979). A. Martindale, l'Art gothique, Thames et Hudson, Paris, 1993. Z. Oldenbourg, l'Épopée des cathédrales, Hachette, Paris, 1972.
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« comme un élargissement de ces dernières.

Le chœur, entouré d'une rangée de chapelles rayonnantes, est l'innovation la plus remarquable.

Objet d'une attention particulière de la part de Suger, la lumière entre par de hautes fenêtres et circule dans tout l'édifice.

De fines colonnes supportent la voûte, et les différents espaces sont articulés par le jeu des nervures.

Le portail en trois parties, au-delà de sa signification symbolique, annonce sur la façade la présence de la nef et des collatéraux.

Il était surmonté de deux hautes tours, dont une a été démontée au XIX e siècle à la suite de travaux de restauration entrepris par Viollet-le-Duc. Inspirées de ce précédent modèle, les cathédrales de Senlis, de Noyon, de Laon et de Paris, commencées dans la seconde moitié du XII e siècle, témoignent des tentatives faites pour agrandir l'espace en hauteur.

Elles utilisent la voûte sexpartite, où chaque voûte est soulagée par une ogive intermédiaire qui retombe sur une nouvelle pile.

Les chœurs se développent en profondeur et en largeur.

La cathédrale de Laon (vers 1160- vers 1200) présente, contrairement à celle de Saint-Denis, un transept bien marqué, qui donne davantage d'importance au chœur.

Celui-ci a été allongé vers 1205 et percé d'une grande rose.

Une tour-lanterne éclaire le centre de l'édifice.

Soutenue par des colonnes, la nef est clairement étagée en quatre parties.

À Saint-Denis, la structure porteuse est traitée de manière plus continue : les nervures semblent partir du sol pour monter jusqu'à la voûte.

De ce point de vue, l'intérieur de la cathédrale de Laon apparaît comme plus découpé et plus hiérarchisé.

Laon devait influencer de nombreux édifices. Notre-Dame de Paris (vers 1163-1182 pour le chevet et 1180-1200 pour la nef) se caractérise par un plan unitaire, qui comporte deux doubles collatéraux et un double déambulatoire.

Comme à Laon, le mur de la nef repose sur des piles dont le chapiteau sert d'articulation visuelle entre la partie inférieure et la partie supérieure de l'édifice. L'étagement des trois parties qui composent ce mur est moins strictement délimité : les nervures principales interrompent clairement les fines corniches qui soulignent les deux niveaux de fenêtres.

La cathédrale de Canterbury en Angleterre (1174-1185) symbolise, quant à elle, la diffusion dans ce pays de l'architecture gothique.

Celle-ci prit des aspects très originaux, avec par exemple l'utilisation de pierres de couleurs contrastées, la profusion et la complexité de l'ornementation et l'allongement des édifices.

La cathédrale de Chartres (1194-1230) constitue une autre figure essentielle de l'architecture gothique.

La voûte quadripartite se substitue à la voûte sexpartite ; le mur de la nef comporte trois niveaux, mais l'étage intermédiaire est considérablement écrasé par rapport à Notre-Dame de Paris.

Les fenêtres hautes ont presque la même hauteur que les arcades.

Le plan ressemble à celui de la cathédrale de Laon, mais le chœur élargi par un double déambulatoire est couronné de chapelles rayonnantes.

À l'extérieur, les arcs-boutants soutiennent les murs de la nef, qui culmine à 37 m.

La cathédrale de Reims (vers 1211-1241, puis jusqu'au XIV e siècle) prolonge certaines des expériences commencées à Chartres.

On oppose souvent le modèle de Chartres à la cathédrale de Bourges (vers 1195-1260), qui est établie sur un plan à cinq nefs dont la hauteur décroît progressivement de part et d'autre de la nef centrale.

L'édifice, dépourvu de transept, propose un autre modèle d'espace plus compact. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats architecte architecture - Architecture et société Bourges Canterbury cathédrale Chartres France - Arts - Beaux-arts - Synthèse et humanisme médiéval Laon Moyen Âge - Diversité culturelle et évolution des mentalités - L'architecture médiévale Notre-Dame de Paris Noyon Reims Saint-Denis. »

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