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Lausanne (Traité de)

Publié le 25/06/2012

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                                          1923

La Turquie dirigée par Mustapha Kemal ne pouvait accepter les clauses du traité de Sèvres (Traités* de 1919-1920) qui plaçaient des populations turques sous contrôle étranger. Si la France et l'Italie avaient accepté dès 1921 de retirer les troupes d'occupation qu'elles avaient en Cilicie et dans la région d'Adalia, la Grèce n'était pas disposée à rendre la région de Smyrne. Elle prit même l'offensive, et fut écrasée par les Turcs à Afioum-Karahissar, le 22 août 1922. Les Turcs entrèrent à Smyrne, puis entreprirent de franchir les Détroits, pour aller reprendre Constantinople, où le Sultan ottoman Mehemet VI régnait toujours, sous protec­tion de troupes franco-anglaises. On négocia, et un armistice fut signé à Moudania, le 11 octobre 1922. Le 4 novembre 1922, les troupes kémalistes entrèrent dans Constantino­ple ; dès le 1er novembre, Mustapha Kemal avait proclamé l'abolition du sultanat.

L'armistice de Moudania prévoyait la réunion d'une confé­rence pour la revision du traité de Sèvres : elle eut lieu à Lausanne, et s'acheva par la conclusion d'un nouveau traité, le 24 juillet 1923. La Turquie retrouvait tout son territoire anatolien, et son territoire thrace jusqu'à la Maritsa (la Grèce rendait donc Andrinople). Elle retrouvait les îles d'Imbros et Ténédos, à l'entrée des Détroits : ceux-ci étaient ouverts à la libre navigation, sauf pour les navires des pays avec lesquels la Turquie serait en guerre (conven­tion des Détroits). Enfin, tous les privilèges traditionnels des étrangers en Turquie étaient supprimés, et ils relève­raient désormais des tribunaux nationaux.

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