Lausanne (Traité de)
Publié le 25/06/2012
Extrait du document
La Turquie dirigée par Mustapha Kemal ne pouvait accepter les clauses du traité de Sèvres (Traités* de 1919-1920) qui plaçaient des populations turques sous contrôle étranger. Si la France et l'Italie avaient accepté dès 1921 de retirer les troupes d'occupation qu'elles avaient en Cilicie et dans la région d'Adalia, la Grèce n'était pas disposée à rendre la région de Smyrne. Elle prit même l'offensive, et fut écrasée par les Turcs à Afioum-Karahissar, le 22 août 1922. Les Turcs entrèrent à Smyrne, puis entreprirent de franchir les Détroits, pour aller reprendre Constantinople, où le Sultan ottoman Mehemet VI régnait toujours, sous protection de troupes franco-anglaises. On négocia, et un armistice fut signé à Moudania, le 11 octobre 1922. Le 4 novembre 1922, les troupes kémalistes entrèrent dans Constantinople ; dès le 1er novembre, Mustapha Kemal avait proclamé l'abolition du sultanat.
L'armistice de Moudania prévoyait la réunion d'une conférence pour la revision du traité de Sèvres : elle eut lieu à Lausanne, et s'acheva par la conclusion d'un nouveau traité, le 24 juillet 1923. La Turquie retrouvait tout son territoire anatolien, et son territoire thrace jusqu'à la Maritsa (la Grèce rendait donc Andrinople). Elle retrouvait les îles d'Imbros et Ténédos, à l'entrée des Détroits : ceux-ci étaient ouverts à la libre navigation, sauf pour les navires des pays avec lesquels la Turquie serait en guerre (convention des Détroits). Enfin, tous les privilèges traditionnels des étrangers en Turquie étaient supprimés, et ils relèveraient désormais des tribunaux nationaux.
Liens utiles
- Sur le traité de Lausanne
- Lausanne, traité de
- Traité de Gisors (1180)
- Étude de texte « Traité de la nature humaine »
- analyse de traité sur la tolerance de voltaire