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Longtemps associées dans l'esprit du grand public au seul usage

Publié le 10/12/2013

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esprit
Longtemps associées dans l'esprit du grand public au seul usage du téléphone, les télécommunications sont aujourd'hui un secteur industriel diversifié, à la fois en pleine expansion et en pleine transformation sous l'effet d'avancées technologiques multiples, touchant à la transmission de la voix, comme à l'échange de données et d'images, et - tels le téléphone mobile ou le réseau Internet - accompagnant dans nos sociétés l'explosion de l'informatique et du numérique. Depuis les années soixante-dix, les télécommunications ont connu une révolution silencieuse, qui n'a pas concerné que le seul téléphone. Ainsi, l'échange de données de toute nature, entre entreprises et administrations, est devenu une activité économique florissante, étroitement liée à l'informatique. Le terme « télécommunications » désigne aujourd'hui les procédés modernes, électriques et électroniques, de transmission d'information à distance. Il est parfois étendu à des procédés traditionnels, dont l'histoire est fort longue. L'évolution des techniques de transmission Dès l'Antiquité, les grands empires ont mis en place des systèmes de transmission de signaux à distance : par exemple, dans l'Empire romain, les tours à feu construites sur des hauteurs. En France, le télégraphe optique de Chappe, inauguré en 1794 sur la ligne ParisLille, relevait du même principe : il utilisait un réseau de mâts, au sommet desquels des bras articulés transmettaient des signaux conventionnels, correspondant, par exemple, aux lettres de l'alphabet et aux chiffres. L'État central perçut l'intérêt politique et économique du télégraphe, et une première administration fut mise en place, prélude à l'établissement d'un monopole d'État (loi de 1837). En 1844, le réseau français s'étendait sur 5 000 km et desservait vingt-neuf villes. Mais il devait bientôt être remplacé par le télégraphe électrique, une invention due à l'Américain Samuel Morse (1837). Ce système, utilisant des signaux alphabétiques formés de combinaisons de signaux longs et courts, n'a été abandonné en France qu'en 1997 pour la radiotélégraphie (communications entre navires). En 1876, Graham Bell mit au point un télégraphe parlant, ou téléphone, dans lequel le son produit devant une membrane faisait vibrer une lame métallique placée sur une bobine électrique produisant un courant induit. Ce courant était transmis jusqu'à un récepteur, où un système identique faisait vibrer une autre membrane qui restituait le son. Ce système fut amélioré par l'adoption, en 1878, du microphone à grains de carbone. Ce dernier utilisait, pour moduler le courant électrique proportionnellement aux variations d'intensité de la voix, les variations de résistance d'une pastille de charbon comprimée par une membrane mise en mouvement par les ondes sonores. Le téléphone de Bell fut exploité commercialement en France à partir de 1880. Cependant, après dix ans d'expérience libérale, l'État, pour enrayer la prolifération de communications incontrôlées, créa une administration intégrée au télégraphe. Les obstacles techniques au développement du téléphone concernaient deux domaines : les liaisons, surtout sur les grandes distances, et la commutation, c'est-à-dire l'établissement des connexions entre lignes lors d'un appel. Dans ces deux domaines, les progrès furent lents. Pour les liaisons aériennes, les conducteurs télégraphiques en fer furent progressivement remplacés par des fils de cuivre après la Première Guerre mondiale. La pose de câbles souterrains en cuivre, fondement du réseau moderne, démarra seulement en 1890 aux États-Unis, et en 1925 en France. Elle permit de remédier à la prolifération des réseaux locaux, d'en établir de plus importants et de les relier entre eux. Ainsi, « l'interurbain » devint lentement opérationnel. Les progrès de la commutation furent également décisifs pour améliorer les liaisons. Au début, la commutation était réalisée manuellement dans un central téléphonique, par les « demoiselles du téléphone ». Puis un premier central automatique fut mis au point aux États-Unis en 1897. Il allait servir pendant un demi-siècle. En 1913, il fut installé en France, à Nice. Cependant, l'automatisation fut dans un premier temps partielle (procédé dit semiautomatique). Aux centraux mécaniques succédèrent dans les années cinquante et s oixante les crossbar, à la technologie électromécanique. Fondés sur des systèmes de barres croisées, ils pouvaient assurer la commutation de cinquante mille lignes. En 1946, la France inaugura le télex. Utilisant les lignes téléphoniques, ce dernier y associe, non pas un combiné téléphonique, mais un clavier et un système de codage qui permet de transmettre et de recevoir des textes (dactylographie à distance). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Baudot Émile Bell Alexander Graham Chappe Claude Ferrié Gustave Hertz Heinrich Hughes David Edward Marconi Guglielmo microphone Morse Samuel Finley Breese réseau sémaphore techniques (histoire des) - La révolution industrielle Les médias télécommunications - mode d'emploi du téléphone à l'usage des abonnés en 1881 Les livres satellites - le centre de télécommunications de Bercenay-en-Othe, près de Troyes, page 4644, volume 9 techniques (histoire des) - télégraphie sans fil (1915), page 5085, volume 9 télécommunications - Graham Bell inaugurant la ligne téléphonique New York/Chicago, en 1892, page 5098, volume 9 télécommunications - central téléphonique, vers 1925, page 5099, volume 9 Télécommunications et électronique C'est l'invention du transistor, en 1947 (dans les laboratoires Bell), qui a rendu possible la commutation électronique, inaugurée en 1965 aux États-Unis, et mise en place en France à partir de 1972. Les centraux électroniques permettent de numériser tout ou partie des opérations, selon le système choisi. La commutation temporelle est entièrement électronique. Dans la commutation spatiale, seule la commande de commutation est assurée par calculateur, les liaisons restant analogiques. La numérisation présente beaucoup d'avantages. La transmission analogique utilise des signaux (vibrations de membrane, intensité du courant) proportionnels à l'intensité de la voix, avec des résultats de qualité inégale. En outre, elle occupe la ligne pendant toute la durée de la transmission. La transmission numérique découpe le signal (la voix humaine) et le code sur un mode binaire. On dispose alors de signaux codés, qui peuvent être rassemblés, triés, stockés avec une fidélité parfaite. On peut en sélectionner des échantillons pour reconstituer le signal à l'autre bout de la ligne. D'autre part, il n'est pas nécessaire d'occuper la ligne pendant toute la durée de la transmission, ce qui permet d'accroître considérablement les capacités du réseau (multiplexage temporel, permettant de transmettre plusieurs dizaines de communications sur un même support). La numérisation du signal ouvre en fait la voie aux télécommunications modernes. On peut désormais transmettre toutes sortes d'informations, et pas seulement la voix humaine : des données informatiques, des textes, des informations visuelles (télévision numérique). C'est aussi la numérisation qui a permis de développer des techniques de compression du signal, qui démultiplient les capacités des réseaux classiques existants. Grâce à ces techniques, on peut envisager pour les années à venir un visiophone grand public qui utilisera les réseaux existants, et non, comme on le croyait nécessaire, les réseaux les plus modernes de télévision par câble. Les liaisons elles-mêmes ont également connu des progrès considérables, du fait des matériaux utilisés. Aux câbles en cuivre ont succédé, à partir de 1950, les câbles coaxiaux ; utilisés d'abord sur les longues distances, ils se sont ensuite généralisés. Un câble coaxial comprend un conducteur central en cuivre, un isolant et un conducteur extérieur concentrique, en cuivre ou en aluminium. Il forme un guide d'ondes qui transmet le signal électrique avec une qualité très supérieure à celle de ses prédécesseurs. Au câble coaxial a succédé la fibre optique, fil de verre (ou de plastique très fin) dans lequel passent des signaux lumineux émis par laser et reçus par une cellule photoélectrique. Dotée d'une capacité très supérieure à celle du câble coaxial, la fibre optique permet également de transmettre des signaux sans déperdition d'énergie sur de très longues distances. En 1970, Corning Glass Work a fabriqué la première fibre optique aux États-Unis, et les premières liaisons téléphoniques ont été réalisées en 1980. En France, le réseau expérimental de Biarritz a été mis en service dès 1985. La fibre optique est désormais le canal privilégié pour les communications au sol à longue distance et à forte capacité (réseaux modernes de communication par câble, grands axes de télécommunications). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats câble Corning Glass électronique - Les applications industrielles de l'électronique - Les techniques analogiques fibre optique guide d'ondes multiplexage réseau Shockley William Bradford transistor Les livres télécommunications - commutation électronique temporelle, page 5099, volume 9 télécommunications - inspection d'un central, en 1948, page 5099, volume 9 télécommunications - principe de la modulation par impulsion et codage, page 5100, volume 9 Les télécommunications spatiales La transmission des données et des communications téléphoniques peut également être réalisée par voie hertzienne. Bien connus en télévision, les faisceaux hertziens terrestres sont occasionnellement utilisés par les Telecom. Mais ce sont surtout les télécommunications spatiales qui ont connu un essor remarquable. Le premier satellite de télécommunications fut Echo 1, lancé en 1960, auquel succéda Telstar (voir ce nom) en 1962. Après ces premiers satellites qui décrivaient une rotation autour de la Terre, un progrès décisif fut accompli avec le lancement de satellites géostationnaires dès 19631964. Placés plus haut, ceux-ci occupent une position fixe par rapport à la Terre et diffusent en permanence sur une région déterminée du globe, dite « empreinte » du satellite. La puissance des satellites varie aujourd'hui de quelques watts (petits satellites de télécommunications) à 230 watts (satellites de diffusion directe, réservés à la télévision). Quant aux satellites de moyenne puissance, utilisés pour la radiodiffusion et la télécommunication, ils ont une puissance d'une cinquantaine de watts. Un satellite de télécommunications en orbite géostationnaire pèse entre 2 et 4 tonnes. Jusqu'à nos jours, le satellite est demeuré passif : c'est un réémetteur spatial renvoyant au sol, par le biais des ondes hertziennes, les informations qui lui sont transmises. Cependant, des progrès décisifs seront accomplis dans les années à venir. Déjà, en 1991, le satellite expérimental italien Italsat a permis d'orienter les communications vers une station déterminée, et non plus seulement d'« arroser » de façon indistincte son empreinte au sol. Les satellites du futur assureront à leur bord les fonctions de commutation. Les transmissions optiques par laser seront utilisées, avec des fréquences extrêmement élevées, permettant d'éviter les problèmes d'encombrement de l'espace hertzien, et rendant possibles des débits considérables. Le poids des antennes et de l'électronique de bord sera nettement réduit. Dépendant étroitement des conditions atmosphériques, cette technologie est plus adaptée aux liaisons interorbitales qu'aux liaisons avec le sol. En effet, dans l'avenir, les satellites ne seront plus utilisés seulement pour communiquer avec le sol, mais seront également exploités en réseau. On envisage ainsi l'interconnexion entre un satellite mobile en orbite basse (faible puissance) et un satellite géostationnaire. À terme, on pourra même communiquer d'un satellite géostationnaire à l'autre, sans procéder par bond entre le sol et l'atmosphère comme on le fait aujourd'hui sur les très longues distances. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Eutelsat hertzien (faisceau) Intelsat orbite - Orbite elliptique allongée orbite - Orbite géostationnaire radiodiffusion satellites - Structure et exploitation du satellite - Évolution satellites - Structure et exploitation du satellite - La charge utile télédiffusion (satellite de) Telstar vidéotex Les médias astronautique - mise en orbite d'un satellite Les livres recherche scientifique - le centre de télécommunications de Pleumeur-Bodou, page 4254, volume 8 télécommunications - satellites Telecom 1et 2, page 5098, volume 9 télécommunications - satellites Telecom 1 et 2, page 5100, volume 9 télécommunications - le satellite Italsat lancé en 1991, page 5101, volume 9 astronautique - Telstar, page 424, volume 1 Royaume-Uni - l'assemblage du satellite Olympus dans les ateliers de British Aerospace à Stevenage, près de Londres, page 4505, volume 8 La gamme des services Ces mutations techniques expliquent en partie l'élargissement considérable de la gamme des services, même si le simple transport de la voix d'une personne à une autre (téléphonie vocale) représente toujours l'essentiel des télécommunications. La téléphonie vocale, en France, est partie de loin. En 1938, en effet, sur 1,5 million d'abonnés, il y avait 45,6 % d'abonnés à l'automatique contre 84 % en Allemagne et 54 % en GrandeBretagne. Dans les années cinquante, la mauvaise qualité du téléphone français était légendaire et, en 1970, il n'y avait encore que 8,6 millions d'abonnés. C'est pendant cette décennie-là que l'administration des PTT a opéré sa révolution, avec un succès qu'indique ce chiffre : 33,4 millions d'abonnés en 1985. Aujourd'hui, l'usage du téléphone est aussi généralisé que celui de la télévision. La téléphonie vocale s'est aussi développée et diversifiée. Mise en service en 1984, la carte téléphonique permet de faire imputer les communications sur sa facture et, depuis 1985, la Télécarte permet d'appeler d'une cabine avec une carte achetée à l'avance, dotée d'un certain crédit. Les téléphones offrent désormais des possibilités de conversation à trois, de mise en attente d'un appel au cours d'une conversation (signal d'appel) ou de transfert d'appel d'un lieu à un autre. Le téléphone mobile (voir plus loin) opère une révolution à caractère autant technologique que sociologique, et la radiomessagerie, proposant entre autres les modèles Tatoo ou Tam Tam, a déjà fait en France quelque 700 000 adeptes. Avec le visiophone, l'image vient s'ajouter à la voix. En 1964, l'Américain ATT présentait le « picture phone » ; mais c'est seulement à partir de 1992 que s'est répandu aux États-Unis le visiophone grand public. Forme particulière du visiophone, la visioconférence, qui permet de faire l'économie de coûteux voyages, correspond à l'usage professionnel le plus connu des télécommunications. Elle est aussi d'un intérêt primordial dans le domaine médical, en particulier pour l'établissement de diagnostics qui requièrent les compétences de spécialistes résidant dans plusieurs pays. La télécopie (photocopie à distance de documents), connue sous le nom de fax dans le langage courant, a elle aussi beaucoup modifié les habitudes de communication, y compris au niveau international, et détrône le télex traditionnel. Le Télétex est, en France, un courrier électronique d'entreprise ouvert depuis 1985. Quant au système Télétel, il permet d'accéder à toutes sortes de bases de données informatiques avec un terminal Minitel, dont il existe des versions de plus en plus élaborées. Mis en service en 1987, et étendu à toute la France en 1990, le RNIS (Réseau numérique à intégration de service), dit Numéris, est destiné aux entreprises ; il regroupe, sur un même réseau, la transmission de données, la téléphonie vocale, la télécopie, le vidéotex. Voir aussi télématique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats France Telecom information Minitel Numéris (réseau) réseau serveur Télécarte télécopieur télématique Télétex télétexte Transpac vidéotex visioconférence visiophone Les médias télécommunications - le trafic téléphonique et Télétel en France télécommunications - la densité téléphonique de quelques pays Les livres télécommunications - visioconférence, page 5103, volume 9 télécommunications - consultation d'une banque d'images sur le réseau Numéris, page 5103, volume 9 télécommunications - centre national de supervision Transpac, page 5103, volume 9 Le téléphone mobile. Parmi les nouvelles technologies des télécommunications, le radiotéléphone, ou téléphone mobile, est l'une de celles dont l'essor est le plus fulgurant. Téléphone cellulaire, analogique ou numérique, il est conçu pour équiper un véhicule ou pour être portable. Apparu en France en 1986, le téléphone mobile y a fait ses véritables débuts en 1993 et, en 1996, il comptait plus de 2,2 millions d'abonnés. Son taux de pénétration dans l'Hexagone (3,5 %) y restait cependant inférieur à celui que l'on constatait en Allemagne (6,3 %), en Italie (9,4 %), au Royaume-Uni (10,8 %) et surtout en Scandinavie (25 %). On envisageait que le nombre des abonnés passe à 10 millions en l'an 2000 et même à 20 millions en 2005. Trois opérateurs se partagent le marché français : SFR (Société française de radiotéléphone) et Itinéris, issus l'un et l'autre de France Telecom, et Bouygues Telecom. Dans les entreprises, la pénétration du portable se fait le plus souvent de manière individuelle, mais une véritable politique d'équipement pourrait voir le jour et donner lieu à des achats groupés afin d'améliorer la productivité, notamment dans les entreprises de services, de transports et dans celles du bâtiment-travaux publics, où l'on pourrait traiter la communication en temps réel. Volvo, en Suède, en a donné l'exemple, en équipant un salarié sur cinq (soit 12 000 personnes). Des sociétés, dites sociétés de commercialisation de services, font leur apparition afin de proposer aux entreprises disposant de « flottes » de mobiles des logiciels de traitement à moindre coût. La radiotransmission des données, alliant le téléphone à l'informatique, franchira une nouvelle étape en permettant l'avènement du « bureau mobile » grâce à des combinés dotés d'un clavier-écran : l'usager pourra alors envoyer ou recevoir des télécopies, ou encore se relier au réseau Internet. Complétez votre recherche en consultant : Les livres télécommunications - téléphone mobile dans le quartier des affaires de Hongkong, page 5102, volume 9 Internet. La véritable révolution en matière de télécommunications vient de la création d'Internet, le plus grand réseau informatique du monde, qui peut transmettre du texte mais aussi du son et de la vidéo en temps réel et de manière interactive. D'abord réservé aux seuls chercheurs, il comptait, en 1996, plus de 40 millions d'utilisateurs, disséminés sur toute la planète. Le réseau mondial (web) contenait déjà 30 millions de pages d'information et abritait près de 100 000 sites commerciaux (catalogues virtuels). Le principal domaine d'application d'Internet est la boîte aux lettres électronique, grâce à laquelle sont échangés, chaque mois, plus de 2 milliards de messages. En outre, les serveurs d'informations représentent une gigantesque source documentaire. Conçu de manière décentralisée, le réseau Internet abolit la notion de frontière et pose le problème d'une harmonisation juridique au plan international. Intranet, la dernière application d'Internet, est un réseau informatique interne, réservé aux entreprises, qui fournit un accès sécurisé et contrôlable aux informations. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Arpanet Internet web Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats ATT (American Telephone and Telegraph) Numéris (réseau) poste réseaux informatiques Télécarte télécopieur télématique Télétex Transpac vidéotex visioconférence visiophone Les médias télécopieur Le statut : du monopole à la déréglementation Le développement des télécommunications est inséparable de l'évolution du cadre juridique. Jusque dans les années quatre-vingt, les télécommunications européennes étaient contrôlées directement par de grandes administrations très puissantes : les PTT (nées en 1878 de la fusion des Postes et des Télégraphes) en France, British Telecom au Royaume-Uni, la Bundespost en Allemagne. Même aux États-Unis, pays du libéralisme, l'entreprise privée ATT (American Telephone and Telegraph) avait reçu de l'État le monopole des télécommunications. Mais, en 1982, le démantèlement d'ATT a ouvert la voie à la déréglementation mondiale des télécommunications. Une décision de la Cour suprême américaine a alors divisé la société en une nouvelle entreprise, AT&T, contrôlant les communications à longue distance et les laboratoires de télécommunications, et sept sociétés régionales (surnommées les « Baby Bells »), héritant des réseaux locaux de téléphone. Le Telecom Act qui entrera en vigueur en 1999 fera, en fait, table rase de ce partage, et autorisera une ouverture totale du marché à la concurrence. Conséquence de ce nouveau cadre législatif et de la rapide expansion du numérique, la distinction entre les activités de l'audiovisuel et celles des télécommunications tend à disparaître. Les câbloopérateurs pourront offrir des services téléphoniques et les compagnies de téléphone, proposer des services vidéo. En Europe, la déréglementation a progressé plus lentement. En 1981, le Royaume-Uni, précurseur dans ce domaine, a séparé postes et télécommunications. Puis, en 1984, British Telecom a été privatisé et mis en concurrence, pour les lignes longues distances, avec la société Mercury. Face à l'échéance de l'ouverture totale à la concurrence des services et des infrastructures à partir de 1998, les autres pays européens multiplient les opérations de privatisation partielle ou totale. En Allemagne, c'est en 1989 que la Bundespost a été restructurée en trois entreprises, dont la Deutsche Telekom, premier opérateur européen partiellement privatisé en 1996. En France, France Telecom, établissement autonome de droit public depuis 1991, a acquis en 1996 le statut de société anonyme dans le cadre de sa privatisation partielle. En Espagne s'achève la privatisation de Telefonica, et des dérégulations comparables sont lancées en Italie avec la privatisation de la STET en 1997. La disparition progressive des monopoles amène les opérateurs à raisonner de plus en plus à l'échelle mondiale afin de répondre aux enjeux économiques créés par l'explosion des nouveaux services. Le secteur des télécommunications spatiales est lui aussi particulièrement touché par la déréglementation. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats ATT (American Telephone and Telegraph) Eutelsat France Telecom ITT (International Telephone and Telegraph Corporation) poste Les médias télécommunications - les grandes sociétés de télécommunications dans l'Union européenne en 1996 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats espace - 2.ASTRONAUTIQUE Intelsat modulation téléphone terminal Les indications bibliographiques B. Aurelle, les Télécommunications, La Découverte, Paris, 1986. J.-C. Montagné, Histoire des moyens de télécommunication : de l'Antiquité à la Seconde Guerre mondiale, J.-C. Montagné, Bagneux, 1995.
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« soixante les crossbar , à la technologie électromécanique.

Fondés sur des systèmes de barres croisées, ils pouvaient assurer la commutation de cinquante mille lignes. En 1946, la France inaugura le télex.

Utilisant les lignes téléphoniques, ce dernier y associe, non pas un combiné téléphonique, mais un clavier et un système de codage qui permet de transmettre et de recevoir des textes (dactylographie à distance). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Baudot Émile Bell Alexander Graham Chappe Claude Ferrié Gustave Hertz Heinrich Hughes David Edward Marconi Guglielmo microphone Morse Samuel Finley Breese réseau sémaphore techniques (histoire des) - La révolution industrielle Les médias télécommunications - mode d'emploi du téléphone à l'usage des abonnés en 1881 Les livres satellites - le centre de télécommunications de Bercenay-en-Othe, près de Troyes, page 4644, volume 9 techniques (histoire des) - télégraphie sans fil (1915), page 5085, volume 9 télécommunications - Graham Bell inaugurant la ligne téléphonique New York/Chicago, en 1892, page 5098, volume 9 télécommunications - central téléphonique, vers 1925, page 5099, volume 9 Télécommunications et électronique C'est l'invention du transistor, en 1947 (dans les laboratoires Bell), qui a rendu possible la commutation électronique, inaugurée en 1965 aux États-Unis, et mise en place en France à partir de 1972.

Les centraux électroniques permettent de numériser tout ou partie des opérations, selon le système choisi.

La commutation temporelle est entièrement électronique.

Dans la commutation spatiale, seule la commande de commutation est assurée par calculateur, les liaisons restant analogiques.

La numérisation présente beaucoup d'avantages.

La transmission analogique utilise des signaux (vibrations de membrane, intensité du courant) proportionnels à l'intensité de la voix, avec des résultats de qualité inégale.

En outre, elle occupe la ligne pendant toute la durée de la transmission. La transmission numérique découpe le signal (la voix humaine) et le code sur un mode binaire.

On dispose alors de signaux codés, qui peuvent être rassemblés, triés, stockés avec une fidélité parfaite.

On peut en sélectionner des échantillons pour reconstituer le signal à l'autre bout de la ligne.

D'autre part, il n'est pas nécessaire d'occuper la ligne pendant toute la durée de la transmission, ce qui permet d'accroître considérablement les capacités du réseau (multiplexage temporel, permettant de transmettre plusieurs dizaines de communications sur un même support).

La numérisation du signal ouvre en fait la voie aux télécommunications modernes.

On peut désormais transmettre toutes sortes d'informations, et pas seulement la voix humaine : des données informatiques, des textes, des informations visuelles (télévision numérique).

C'est aussi la numérisation qui a permis de développer des techniques de compression du signal, qui démultiplient les capacités des réseaux classiques existants.

Grâce à ces techniques, on peut envisager pour les années à. »

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