Mérovingiens, première dynastie royale française.

Mérovingiens, première dynastie royale française. Son fondateur présumé, Mérovée ou Merowig, fut peut-être roi d'une tribu de Francs Saliens installés à Tournai vers 450. Il participa vraisemblablement à la victoire des troupes romaines et barbares coalisées contre Attila aux champs Catalauniques, en 451. Il aurait été le fils de Clodion le Chevelu, et le père de Childéric ; mais son existence n'est mentionnée que dans quelques textes, de plusieurs siècles postérieurs à l'époque à laquelle il aurait vécu. Clovis (mort en 511) conquit la plus grande partie de la Gaule et sut s'assurer, par sa conversion, le soutien de l'Église contre les autres princes barbares, qui soutenaient l'hérésie arienne. Clotaire Ier puis Clotaire II (morts respectivement en 561 et 629) étendirent les limites du royaume vers le sud et à l'est, jusqu'en Rhénanie et en Thuringe. Dagobert Ier (629/638) semble avoir été le dernier Mérovingien à exercer un pouvoir personnel. Après lui, les rois « fainéants » furent confinés dans un rôle purement symbolique, tandis que leurs intendants, ou « maires du palais », dont la fonction devint héréditaire, avaient la réalité du pouvoir. Les deux royaumes rivaux de Neustrie et d'Austrasie ne cessèrent alors de s'opposer, jusqu'à la victoire définitive des maires du palais d'Austrasie, les Pippinides. Le dernier des Mérovingiens, Childéric III, fut déposé par Pépin le Bref en 751. Selon la coutume barbare, le royaume était considéré comme le bien propre du souverain. Aussi les partages successoraux furentils souvent l'occasion de conflits. Ces luttes sanglantes, au cours desquelles les reines Brunehaut et Frédégonde obligèrent les rois à s'attacher les leudes par des dons et des privilèges, contribuèrent à affaiblir la monarchie mérovingienne ; elles sont décrites par l'évêque Grégoire de Tours (538-594) dans son Historia Francorum et ont été chantées dans la Volsunga Saga et le Nibelungen Lied . (Voir aussi les articles consacrés à chacun des rois .)L'art mérovingien. Cet art qui fleurit en Gaule, du Ve siècle au début du XIIIe siècle, est lié aux Grandes Invasions et a ses origines dans les arts barbares (crypte funéraire de Jouarre, en Seine-et-Marne ; église et crypte Saint-Laurent, à Grenoble ; église Saint-Oyend ; monastères de Jumièges et de Saint-Wandrille, en Normandie, etc.). Il est surtout remarquable dans les arts décoratifs, caractérisés par des entrelacs, des lignes brisées, des combinaisons de cordes tressées, etc., qui connurent leur apogée sous le règne de Dagobert I er , grâce à l'activité de l'orfèvre saint Éloi. L'époque mérovingienne, longtemps obscurcie par la conception romantique d'Augustin Thierry ( Récits des temps mérovingiens , 1835-1840), apparaît aujourd'hui comme une période clé de l'histoire de France où, par la fusion des éléments galloromain et germanique, s'est largement forgée l'identité culturelle et politique de ce pays (formation de la trame des villages, christianisation, premiers indices d'une langue française distincte du latin...). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Allemagne - Histoire - Les origines romaines et germaniques Carolingiens Catalauniques (champs) Champ de mars Childebert Childéric Childéric - Childéric III Chilpéric Clotaire Clotaire - Clotaire Ier Clotaire - Clotaire II Clovis Clovis - Clovis Ier Dagobert Dagobert - Dagobert Ier Éloi fainéants (rois) France - Histoire - De la Gaule à la France - Les invasions et la monarchie mérovingienne Île-de-France Moyen Âge - Diversité culturelle et évolution des mentalités - L'architecture médiévale Neustrie (royaume de) Paris - Histoire - Naissance d'une capitale Pépin - Pépin d'Herstal Pépin - Pépin de Landen Pépin - Pépin, dit le Bref Tournai