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métaphysique.

Publié le 12/11/2013

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métaphysique. n.f., désigne ce qui vient « à la suite » ou « au-delà » (meta) de la physique, c'est-à-dire ce qui n'est pas donné par l'expérience sensible tout en étant nécessaire à l'intelligence de la réalité. Aristote affirmait que toute science est démonstrative ; des principes sont donc nécessaires pour fonder les déductions, vérités premières qui ne peuvent être démontrées à leur tour. La métaphysique, ou science première, doit révéler les vérités fondamentales, inhérentes à toute démarche scientifique. Le premier principe est le principe de contradiction : « Il est impossible que le même appartienne et n'appartienne pas à quelque chose en même temps et sous le même rapport. » Ce principe, absolument indémontrable parce que vraiment premier, exprime l'exigence pour la pensée d'avoir un sens, de renvoyer à quelque chose ; exigence qui impose une différence entre être et ne pas être. La métaphysique se fait ontologie, ou science de l'être en tant qu'être. « Il y a une science qui fait la théorie de l'être en tant qu'être, et de ce qui lui appartient par soi. » Alors que la biologie, par exemple, étudie les propriétés qui constituent un être vivant (respiration, assimilation, reproduction...) comme distinct d'un corps inorganique, la science de l'être couvre en général les objets de toutes les sciences, considérés seulement en tant qu'ils sont. L'ontologie est universelle et indéterminée, puisqu'elle ne s'intéresse pas aux objets dans leur détermination particulière. Elle ne contient pas, comme les sciences, les déterminations de genre et d'espèce : par exemple, dans le genre des êtres vivants, la spécification de l'homme comme animal doué de raison. Essence et existence. Toutefois l'être en tant qu'être s'entend comme unité de l'acte d'être et comme multiplicité des êtres : il faut donc distinguer le fait d'« être » un être et l'unité de ce qui est, ou être « un » être - unité qui peut être distribuée sur une pluralité d'êtres ou d'étants. L'être se dit donc en plusieurs sens : Pierre est jeune, il est plus grand que Jacques, il vit en France, etc. Il importe peu d'ajouter que « Pierre est », car c'est une même chose de dire qu'il « est » et qu'il est « un homme » : la diversité des prédicats qualifiant Pierre trouve son unité dans le prédicat homme. Ce prédicat synthétique définit l'essence de Pierre, il est le sujet de toutes les autres propriétés. Or il y a au moins trois sortes d'essence : celle des êtres sensibles, naturels, qui font l'objet de la physique ; les essences abstraites, parce que séparées de leur contenu matériel, dont traitent les mathématiques ; peut-être enfin, d'éventuelles essences réellement pures, donc immuables et éternelles, objets de la théologie. La science des essences serait ainsi unifiée par la théologie, science première qui fournirait à la métaphysique sa clé de voûte : l'essence de Dieu, être sans différence et absolument identique à lui-même, définit l'être le plus universel, dans la mesure où le pur acte d'être constitue son essence. Mais est-il légitime de déduire de l'essence d'« un » être - fût-il premier - l'« être » universel ? Avec Descartes, la métaphysique devient le point de départ de la science : la vérité première du cogito (« Je pense, je suis ») énonce l'existence même du sujet comme être pensant. Cette intuition absolue, directe et immédiate enveloppe une certitude autofondatrice. Elle conduit à la preuve de l'existence de Dieu par l'intermédiaire de la présence dans l'esprit de l'idée de parfait et d'infini. Ainsi, la métaphysique cartésienne remonte de l'existence de la pensée à celle de Dieu, qui lui permet de fonder la vérité des sciences. Kant souligne toutefois que l'existence ne peut être déduite de la pensée ; elle est donnée au sujet par l'expérience. La vérité de la science est dès lors limitée aux phénomènes. Les êtres conçus par la métaphysique - Dieu, l'âme et le monde - apparaissent comme de simples idées de la raison, ou exigences qui la guident dans son travail d'unification des phénomènes, mais qu'aucun coup de force ne peut imposer aux choses en soi. La métaphysique change alors de sens, et devient science des structures a priori de l'expérience. Si elle veut interroger l'être en tant qu'être, la métaphysique doit, selon Heidegger, partir de cet étant particulier, le Dasein (ou réalité humaine), dont l'existence même, dans la mesure où il y est question radicalement de son être, est une certaine entente, ou compréhension, de l'être. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aristote cogito Descartes René eschatologie être Être et temps Heidegger Martin Kant Emmanuel Méditations métaphysiques ontologie peinture métaphysique philosophie Spinoza (Baruch de) théologie transcendantal

« présence dans l'esprit de l'idée de parfait et d'infini.

Ainsi, la métaphysique cartésienne remonte de l'existence de la pensée à celle de Dieu, qui lui permet de fonder la vérité des sciences.

Kant souligne toutefois que l'existence ne peut être déduite de la pensée ; elle est donnée au sujet par l'expérience.

La vérité de la science est dès lors limitée aux phénomènes.

Les êtres conçus par la métaphysique – Dieu, l'âme et le monde – apparaissent comme de simples idées de la raison, ou exigences qui la guident dans son travail d'unification des phénomènes, mais qu'aucun coup de force ne peut imposer aux choses en soi.

La métaphysique change alors de sens, et devient science des structures a priori de l'expérience.

Si elle veut interroger l'être en tant qu'être, la métaphysique doit, selon Heidegger, partir de cet étant particulier, le Dasein (ou réalité humaine), dont l'existence même, dans la mesure où il y est question radicalement de son être, est une certaine entente, ou compréhension, de l'être. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aristote cogito Descartes René eschatologie être Être et temps Heidegger Martin Kant Emmanuel Méditations métaphysiques ontologie peinture métaphysique philosophie Spinoza (Baruch de) théologie transcendantal. »

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