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Fondements de la métaphysique des mœurs – Première Section

Publié le 23/03/2022

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« Fondements de la métaphysique des mœurs – Première Section 1)Selon Kant, rien n’est absolument bon que la volonté, dans la mesure où si ses intentions sont absolument pures, la volonté est bonne « sans restriction ».

De plus, une bonne volonté « paraît constituer la condition indispensable même de ce qui nous rend digne d’être heureux », c’est-à-dire qu’elle a une valeur absolue et suprême à toutes choses. 2- Kant fait une distinction entre les dons de la fortune et les qualités du tempérament, qu’il nomme également dons de la nature. Ces derniers sont des dispositions naturelles regroupant des facultés de l’esprit humain tel que « L’intelligence, le don de saisir les ressemblances des choses, la faculté de discerner le particulier pour en juger, et les autres talents de l’esprit, de quelque nom qu’on les désigne, ou bien le courage, la décision, la persévérance dans les desseins, comme qualités du tempérament » Les dons de la nature sont des caractères innés, que la nature donne à l’Homme. Au contraire, les dons de la fortune sont aléatoires et donnés au hasard comme « Le pouvoir, la richesse, la considération, même la santé ainsi que le bien-être complet et le contentement de son état » Les qualités du tempérament ne sont pas bonnes quand même, et peuvent même s’avérer être néfastes, « extrêmement mauvais et funeste si la volonté qui doit en faire usage, et dont les dispositions propres s’appellent pour cela caractère, n’est point bonne ».

Leur valeur dépend donc de l’usage que l’on en fait. 3- Kant part du principe qu’il n’y a rien dans les êtres organisés qui n’ait de finalité précise.

La fin que la nature s’est donnée en nous donnant la raison ne peut donc être le bonheur, et si la nature avait voulu s’assurer de notre bonheur, elle ne l’aurait pas fait en nous dotant de la raison.

Comme le souligne Kant, la raison est inadaptée à viser notre bonheur et « elle [la nature] aurait bien mal pris ses mesures en choisissant la raison comme exécutrice de son intention[notre bonheur] »L’instinct y est amplement suffisant. 4- Les êtres qui emploient leur raison, et plus particulièrement une « raison cultivée » partent à la recherche des « jouissances de la vie », mais ils se rendent ensuite compte qu’« ils se sont imposés plus de peines qu’ils n’ont recueilli de bonheur » et se sont éloignés du « vrai contentement ».

Suivre la raison leur a donc causé plus de peine que de bonheur.

Il faudrait ainsi se laisser conduire par ses instincts naturels pour atteindre le bonheur.

C’est pour cela que ceux qui emploient leur raison la prenne alors en haine. 5- La vrai finalité de la raison est de produire une volonté bonne absolument, par sa seule capacité de vouloir, et non pas une volonté bonne comme un moyen visant un autre objectif. Elle ne s’oppose pas au bonheur puisqu’une bonne volonté est nécessaire afin d’être digne d’être heureux. 6- Dans sa préface, Kant fait la distinction entre ce qui est « conforme au devoir » et ce qui est fait « par devoir », ( l’action à valeur morale doit être conforme au devoir, mais d’abord être accomplie par devoir.) Il écarte ensuite de son analyse du devoir les actions conformes au devoir et « pour lesquelles les hommes n’ont aucune inclination immédiate », car elles peuvent être accomplies par intérêt.

Il s’intéresse donc aux actions conforme au devoir et pour lesquelles « le sujet a [...]une inclination ». Cependant, même dans ce cas l’action n’a pas forcément de valeur morale, car il est plus complexe de distinguer la conformité réelle de l’action (devoir ou inclination) et ainsi sa valeur morale ( ou non ) / sa valeur morale est plus complexe à déterminer. 7- • Le premier exemple que développe Kant est celui du suicide : “conserver sa vie est un devoir”, mais aussi en théorie une inclination immédiate.

Conserver la vie uniquement « conformément au devoir » n’est pas une maxime morale selon Kant.

Seul un Homme suicidaire, « indigné de son sort » et « malheureux » mais conservant « la vie sans l’aimer, non par inclination ni par crainte mais par devoir » pratique moralement la conservation de la vie.. »

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