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Notice biographique — Blaise Pascal

Publié le 05/03/2011

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Notice biographique — Blaise Pascal naquit le 19 juin 1623, à Clermont-Ferrand. Son père Etienne, second président à la cour des aides, ne tarda point à vendre cette charge et partit pour Paris avec tous les siens (1631). Là, le futur auteur des Pensées, qui avait déjà perdu sa mère, passa une enfance triste et studieuse. Etienne Pascal entretenait des relations suivies avec les premiers savants de l'époque, les Mersenne, les Le Pailleur, les Fermât, les Roberval; dans la Compagnie de ces grands hommes le génie mathématique du jeune Biaise s'éveilla. A l'âge de douze ans, bien que son père lui eût intérêt l'étude des sciences exactes, il faisait de la géométrie et, on peut le dire, « l'inventait « jusqu'à la 32e proposition du premier livre d'Euclide. Dès lors, il lui fut loisible de se livrer à ses goûts et il abusa de la permission, composant des traités, multipliant les découvertes ou les expériences, et travaillant au point de ruiner sa santé. Rien n'annonçait qu'il dût jamais être autre chose qu'un savant : bientôt la maladie contractée au service de la science fit de lui un philosophe et un écrivain religieux.    Pascal avait si peu ménagé ses forces qu'il fut atteint de neurasthénie ou de faiblesse nerveuse, vers 1646. En proie lui-même à des douleurs de tête et d'estomac fort vives, il veillait son père qui s'était cassé la jambe, lorsque deux gentilshommes jansénistes, MM. de la Bouteillerie et Deslandes, vinrent visiter les malades. Lis profitèrent de l'occasion pour tâcher de convertir leurs amis à la nouvelle doctrine et leur prêtèrent les livres de Saint-Cyran et d'Arnauld. L'effet produit sur l'esprit de Pascal fut immense. 11 écrivit un opuscule sur le « bon usage des maladies « et résolut de renoncer à la science pour se consacrer à la religion. Cependant il ne mit point aussitôt à exécution ce projet. Tandis que sa sœur Jacqueline entrait comme religieuse à l'abbaye de Port-Royal (4 janvier 1652), Pascal chercha dans les distractions mondaines, avec le duc de Roannez et le chevalier de Méré, un soulagement à, ses souffrances physiques (1652-1654). Et on lui attribue alors bien des aventures sur lesquelles nous nous garderons bien d'insister, car ce sont de purs et simples romans.    Le dégoût du monde saisit rapidement l'âme de Pascal. 11 se préparait à quitter cette société frivole : un accident terrible lui fit hâter la rupture. Miraculeusement sauvé sur le pont de Neuilly, au moment où ses chevaux affolés l'entraînaient dans la Seine, il abandonne ses compagnons de plaisir et se retire auprès des Messieurs de Port-Royal, après avoir eu une vision célèbre, le 23 novembre 1654, vers minuit. L'histoire de sa vie est désormais celle de ses œuvres. Les Provinciales, en 1656, et les Pensées, ces fondements admirables d'un édifice inachevé, nous prouvent qu'il s'emploie uniquement à défendre et à exposer la doctrine janséniste. Malheureusement pour la cause dont il est le serviteur si dévoué, la maladie ronge Pascal, et il meurt, le 19 août 1662, après de longues et affreuses tortures. Il n'a que trente-neuf ans alors et il nous lègue deux chefs-d'œuvre, à l'âge où tant d'autres écrivains comme La Fontaine et Molière n'ont pas encore laissé soupçonner leur génie.   

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