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psychanalytique (histoire du mouvement).

Publié le 07/04/2015

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histoire

psychanalytique (histoire du mouvement).

I. VIENNE ET LE «COMITÉ.

C'est à Vienne que Freud passa la quasi-totalité de sa vie, excepté quel­ques années dans sa petite enfance (il est né à Freiberg, en Moravie, en 1856, et sa famille y résida jusqu'en 1859 puis séjourna quelques mois à Leipzig) et également la toute dernière année de son existence, lorsque, chassé par les persécutions nazies, il dut se réfugier à Londres.

LA VILLE

La jeunesse et la maturité de Freud sont contemporaines du règne de François-Joseph (1848-1916). C'est une époque de développement considérable de la ville et, d'abord, d'un développement démographique sans précédent (900 000 habitants environ en 1869, plus de 2 millions en 1910). C'est une période d'essor de l'industrie et de la banque. C'est également l'époque où eurent lieu les transformations les plus considérables du cadre urbain lui-même, avec la substitution aux anciens remparts d'un boulevard circulaire, le Ring, où devaient alterner édifices publics monumentaux (musées, Opé­ra, Parlement, université) et riches demeures privées. C'est surtout, sans doute, une époque de développement culturel considérable, tant sur le plan scientifique que littéraire ou musical. La psychanalyse apparut donc dans un monde où les besoins vitaux de la population commençaient à être mieux assurés, dans un monde égale­ment où les aspirations intellectuelles elles-mêmes pouvaient trouver une certaine satisfaction. Peut-être cela constituait-il une condition nécessaire

pour que puisse enfin être interrogée la question du désir, si l'on veut bien ici la distinguer de celle du besoin, fût-il besoin spirituel.

Il faut bien dire cependant que, mal­gré ce climat assez favorable, nom­breux parmi les intellectuels viennois de l'époque furent ceux qui critiquè­rent la vie culturelle de la grande cité, parfois dans des termes très durs. Cer­tains, comme Musil, reprochèrent à Vienne sa dépendance par rapport à Berlin, notamment sur le plan éditorial. D'autres, comme Hofmannsthal, criti­quèrent sévèrement certains côtés étri­qués de la pensée viennoise : «Intellec­tuellement, écrit-il, nous sommes comme des cocottes qui ne se nour­rissent que de salade française et de sorbet.« Il faut dire que, pour considé­rable qu'il fût, le développement cultu­rel pouvait paraître souvent manquer d'authenticité, d'originalité, soit par exemple que, dans l'architecture de la fin du xix` siècle, on pastichât les styles antérieurs (antique, gothique, renais­sant), soit que l'on s'inspirât de formes et de concepts empruntés à d'autres grandes capitales européennes et, en particulier, à Berlin. Ainsi, Vienne offrait, vers la fin du me siècle, ce carac­tère conventionnel que d'une certaine façon la psychanalyse remet en cau­se dans l'existence individuelle. Il est vrai que les premières décennies du xx' siècle devaient voir le surgissement de formes artistiques nouvelles : la «sécession« en architecture, le symbo­lisme d'un Klimt dans la peinture; en musique, surtout, l'évolution annon­cée par Bruckner ou Mahler se voit confirmée par Schônberg, Berg, We­bern. Il est vrai aussi que les lende­mains de la Grande Guerre font apparaître mieux une profondeur, voire une gravité que les valses de Strauss et le goût viennois pour l'opé­rette dissimulaient dans la période antérieure : il suffit de penser ici à Hofmannsthal ou à Schnitzler. Mais,

précisément à ce moment, le public viennois ne trouvait pas pour autant l'occasion de se rassurer spirituelle­ment. L'époque était plutôt à l'inquié­tude, inquiétude sur les limites de la civilisation que les décennies ulté­rieures devaient tragiquement confir­mer.

LA SOCIÉTÉ PSYCHOLOGIQUE DU MERCREDI

Freud, en tout cas, fut toujours ambi­valent à l'égard de Vienne. Certes, il y résida pendant soixante-dix-neuf ans et n'accepta pas volontiers d'en partir même lorsque l'occupation de l'Au­triche le mit en danger. Mais il ne cessa durant sa vie de la critiquer ni d'envisa­ger la possibilité d'aller s'installer ail­leurs, par exemple à Rome, comme il le confia dans une lettre à sa femme datant de septembre 1907.

Cette ambivalence (on a même pu parler d'une véritable haine) était due en partie à ce caractère un peu provin­cial de Vienne; mais davantage sans doute à la forme du pouvoir politique, puisque la modernisation de la société s'était assortie, curieusement, du maintien d'une monarchie néoabsolu-tiste. Et, surtout, elle était due à l'anti­sémitisme presque officiel qui régnait à Vienne. Si, vers douze ans, Freud peut s'entendre prédire qu'il sera ministre sans que cela étonne son entourage à l'époque du «ministère bourgeois «, les choses ont bien changé au moment de sa maturité et l'on sait les difficultés qu'il aura à obtenir un poste de profes­seur à l'université, poste qu'il ne devait d'ailleurs jamais occuper pleinement.

À tout cela faut-il encore ajouter le temps que Freud mit à être reconnu dans sa propre ville ? On sait que, pen­dant presque dix ans, au moment où il introduisit la théorie de l'étiologie sexuelle des névroses, Freud connut l'isolement et l'incompréhension.

C'est pourtant à Vienne, bien sûr, que commencèrent à se réunir, à partir

de 1902, ses premiers disciples. Il s'agit au début d'un tout petit groupe. Deux médecins qui avaient eu l'occasion d'entendre des conférences de Freud, M. Kahane et R. Reitler, un autre qui avait été traité par Freud pour une affection névrotique, W. Stekel, A. Adler enfin constituèrent avec Freud le premier noyau. Ce fut da Société psychologique du mercredi «, ainsi nommée parce que le groupe prit l'ha­bitude de se réunir chaque semaine, le mercredi, dans le salon d'attente de Freud. Dans les années qui suivirent, d'autres se joignirent à eux, parfois de manière transitoire. En 1906, la pre­mière réunion de l'année rassemble dix-sept personnes, mais générale­ment une dizaine de membres seule­ment assistent à cette époque aux séances et il faut attendre 1910 pour que le groupe atteigne un nombre trop important pour continuer à se réunir chez Freud. Il a pris entre-temps, en 1908, le nom de «Société psychanaly­tique de Vienne ”.

Les comptes rendus détaillés des réunions, qui depuis 1906 étaient éta­blis par O. Rank, ont été conservés (les Premiers Psychanalystes. Minutes de la Société psychanalytique de Vienne, Galli­mard). Ils nous montrent bien la com­position, le travail, le fonctionnement de ce petit groupe. Très vite, il ne se limita pas à des médecins, inclut des enseignants, des écrivains, un musico­logue. Durant les premières années, de toute façon, c'est Freud, seul ou pres­que, qui pouvait faire bénéficier le groupe de son expérience de la psycha­nalyse. Mais les autres sont loin d'être seulement réceptifs. On les voit s'in­téresser à tout, analyser les ouvrages importants qui paraissent, qu'il s'agis­se de littérature, d'histoire, d'ethnolo­gie. On les voit discuter franchement, sans se ménager les uns les autres, ce qui ne sera pas toujours le cas dans les sociétés de psychanalyse. On les voit parfois évoquer leur propre vie, comme

lorsque Urbantschitsch décrit son exis­tence sexuelle jusqu'à son mariage. Freud intervient toujours, même lors­qu'il ne fait pas d'exposé: il rectifie ce qui lui paraît erroné mais ne manque jamais de souligner la qualité des inter­ventions.

L COMITÉ

En bref, la société du mercredi, puis la Société psychanalytique de Vienne furent des lieux de réelle activité intel­lectuelle où des personnalités diverses mais souvent originales commencè­rent à reprendre des mains de Freud la théorie et la pratique de la psychana­lyse. Curieusement, pourtant, le groupe des premiers disciples témoigna sou­vent d'une insatisfaction à l'égard de Freud, accusé plus ou moins explicite­ment de leur préférer ceux qui, de l'étranger, commençaient à adhérer aux thèses du maître viennois. Ce fut en particulier le cas lorsque Freud décida de confier la présidence de l'As­sociation psychanalytique internatio­nale à C. G. Jung, idée qui se révéla en effet mauvaise puisque celui-ci, très vite, critiquant les thèses de Freud, en particulier quant à l'étiologie sexuelle des névroses, devait négliger totale­ment sa fonction de président pour développer ses propres options et se séparer finalement du groupe freudien.

On a cru pouvoir expliquer la con­fiance excessive que Freud fit à Jung à partir de quelques remarques de Freud lui-même : il aurait été soucieux avant tout de ne pas voir la psychanalyse rester confinée dans un milieu assez restreint, juif viennois, et le fait que Jung, célèbre praticien de Zurich, se soit rallié à la psychanalyse pouvait paraître constituer un début éclatant de reconnaissance officielle. Mais une telle explication est sans doute tout à fait insuffisante.

Il est probable plutôt que Freud ait ressenti les difficultés auxquelles pou­vaient mener les relations à l'intérieur

d'un groupe lorsqu'elles tendent à annuler toute différence, chacun se reconnaissant trop complètement dans l'autre parce que tous cherchent à être absolument conformes au maître. Assurément, Freud était soucieux de préserver les thèses essentielles qu'il avait introduites et il ne manquait pas d'élever la voix lorsqu'il lui semblait que ses disciples y renonçaient. Mais il encourageait ceux qui le suivaient à défricher eux-mêmes, à leur façon, le terrain qu'il ouvrait, plutôt que de rechercher une conformité absolue avec lui. C'est ce qu'il écrit par exemple à Ferenczi en février 1924: «Quant à votre désir de rester parfaitement en accord avec moi [...], j'estime que ce but n'est ni souhaitable ni facile à atteindre [...]. Pourquoi alors n'auriez-vous pas le droit d'essayer de voir si les choses ne fonctionneraient pas d'une façon autre que celle à laquelle j'ai moi-même pensé ? Si ce faisant vous vous égarez, vous vous en apercevrez seul [...] ou bien je prendrai la liberté de vous le faire remarquer aussitôt que j'en serai certain.«

On peut rendre compte de cette diffi­culté à la lumière de la psychanalyse elle-même. Lorsque la personnalité d'un maître domine de façon considé­rable celle de ses disciples, ceux-ci n'ont le plus souvent d'autre recours que de tenter de s'inscrire dans une filiation, avec tous les avatars qui menacent alors : soit de rechercher une conformité totale à celui qui représente le père, soit de se révolter contre son autorité, les diverses élaborations « théoriques « venant donner prétexte à la rébellion. Cela ne pouvait manquer de se produire dans l'entourage de Freud.

Comment alors éviter cela ? Le recours à quelque personnalité exté­rieure s'avérant insuffisant, comme cela se voit à travers l'épisode Jung, E. Jones eut l'idée du « comité «, soit d'un petit groupe d'amis fidèles, une

sorte de «vieille garde« autour de Freud, qui lui aurait donné l'assurance que son oeuvre serait prolongée. Les membres s'engageraient seulement à ne pas remettre publiquement en cause un des principes fondamentaux de la psychanalyse, comme l'inconscient ou la sexualité infantile, avant d'en avoir discuté avec les autres. Le comité se réunit effectivement pour la première fois en mai 1913 et Freud donna à cet événement un poids symbolique parti­culier en offrant à chacun de ceux qui le composèrent avec lui (K. Abraham, S. Ferenczi, Rank, Sachs, plus tard Eitingon) une intaille grecque que cha­cun fit monter en chevalière.

S'il avait pour but d'éviter le retour de formes déplaisantes de conflits, telles que celles qui avaient eu lieu avec Jung ou Adler, il est certain que le comité faillit à sa tâche. Les années suivantes virent encore la défection de Rank et elle ne se passa même pas dans les formes tempérées que Jones avait imaginées pour les désaccords éven­tuels à venir. Mais l'essentiel n'est peut-être pas là. L'idée du comité témoigne sans doute d'une question essentielle pour la psychanalyse. Si la cure analytique, à laquelle chaque ana­lyste se soumet, amène chacun à soute­nir son désir en étant moins sensible peut-être aux formes conventionnelles de la vie sociale, peut-on imaginer qu'une forme nouvelle de lien social réponde dans le groupe analytique à ce qui, dans la cure, permet de prêter attention à ce qui est ailleurs refoulé ? La question reste posée aujourd'hui aux diverses associations d'analystes, comme elle s'était déjà posée à la société psychologique du mercredi ou à la Société psychanalytique de Vienne.

II. QUELQUES REPÈRES DANS L'HISTOIRE DES INS1TTUTIONS PSYCHANALYTIQUES

Les concepts freudiens n'ont pas tous été acceptés en bloc par ceux qui se

considèrent comme appartenant au mouvement psychanalytique. L'his­toire de celui-ci est en effet émaillée, et cela dès l'origine, de scissions sur des questions théoriques. Dès 1902 se réu­nit à Vienne, le mercredi, au domicile de S. Freud, un groupe de médecins pour y étudier la psychanalyse, groupe auquel se joindront rapidement A. Adler, S. Ferenczi, O. Rank et W. Stekel. E. Bleuler, psychiatre suisse de renom, puis son assistant C. G. Jung témoignent bientôt de l'intérêt pour les découvertes freudiennes. Jung parti­cipe au premier congrès de psychana­lyse à Salzbourg en 1908 et accom­pagne Freud dans son voyage aux États-Unis (1908); en 1910, lors du deuxième congrès de psychanalyse, à Nuremberg, l'International Psycho-analytical Association (IPA) est fondée, «afin, écrit Freud, de prévenir les abus qui pourraient se commettre au nom de la psychanalyse, une fois qu'elle serait devenue populaire «. Quelques exclusions sont prononcées par Freud lui-même : envers Adler (1911) et Jung (1913) d'une part; envers Rank (1924) d'autre part. Pour les premiers, le diffé­rend porte sur le rôle de la sexualité comme référent primordial de la causa­lité en psychanalyse ; en ce qui concerne Rank, ce sont des questions pratiques, liées à la théorie de la régres­sion et du traumatisme. Les disciples les plus fidèles de Freud sont K. Abra­ham, qui fonde à Berlin le premier insti­tut de psychanalyse, et E. Jones, à Londres. Vienne, ville de Freud, demeure au centre du mouvement —auquel W. Reich se joint à partir de 1920 — jusqu'à ce que le nazisme contraigne une grande partie des psy­chanalystes à émigrer, principalement vers les États-Unis. C'est dans ce pays, auquel on dit que Freud croyait appor­ter la peste, que la psychanalyse se laissera le plus aisément apprivoiser; elle deviendra par exemple, avec H. Hartmann, une sorte de psycholo‑

gie adaptative. Dans les pays socia­listes, malgré une implantation dans les débuts de la révolution socialiste (Ferenczi, à Budapest en 1919, notam­ment), elle est bientôt totalement exclue comme science bourgeoise et réactionnaire; cette situation demeure inchangée jusque dans les années 1990, où, de souterraine, clandestine, la psy­chanalyse fait quelques apparitions dans le monde des écrivains et chez une certaine intelligentsia.

En Grande-Bretagne, elle connaît un regain théorique important: avec Melanie Klein, qui s'oppose à Anna Freud sur l'analyse des enfants, un pas essentiel est fait dans la théorie des stades préoedipiens; les travaux de D. W. Winnicott, W. Bion et D. Melt-zer s'inscrivent dans la dimension dégagée par Klein, permettant notam­ment l'abord des psychoses.

En France, il faudra attendre 1923 pour que les ouvrages de Freud soient traduits et 1926 pour que soit fondée la Société psychanalytique de Paris par Marie Bonaparte, Eugénie Sokolnicka, A, Hesnard, R. Allendy, A. Borel, R. Laforgue, R. Lœwenstein, G. Par-cheminey et E. Pichon. Cette société a pour but de grouper tous les médecins de langue française en état de pratiquer la méthode thérapeutique freudienne et de donner aux médecins désireux de devenir psychanalystes l'occasion de subir la psychanalyse didactique indis­pensable pour l'exercice de la méthode. La société est reconnue par l'IPA. J. Lacan est reçu membre adhérent en novembre 1934. Il expose sa première étude sur le stade du miroir au Congrès international de psychanalyse à Marienbad en 1936. La première scis­sion du mouvement psychanalytique français se produit en 1953 à propos de ce que l'on appelle la «question de l'Institut «. Depuis 1933, un Institut de psychanalyse existe au sein de la Société psychanalytique de Paris. Après la guerre, S. Nacht, entouré de

S. Lebovici et de M. Bénassy, met au point un projet de séparation de l'Insti­tut de psychanalyse (ayant pour fonc­tion l'enseignement et la formation des future analystes) de la Société psycha­nalytique de Paris, ainsi que la mise en place d'une réglementation de la for­mation des candidats analystes. Les oppositions à cette mise en place se cristallisent autour de Lacan, qui fonde la Société française de psychanalyse (S.F.P.), dont les membres, du fait de leur départ de la Société psychanaly­tique de Paris, ne sont plus reconnus Par l'IPA. C'est aussi à partir de cette époque que l'enseignement de Lacan, qui insiste notamment sur la place de la parole et du langage dans la psychana­lyse, devait prendre une importance de premier plan.

En 1963, une nouvelle scission, dite «de l'Internationale«, se fait jour au sein de la Société française de psycha­nalyse: un groupe, composé surtout d'universitaires, souhaite la reconnais­sance de l'IPA, celle-ci dictant la condi­tion sine qua non qu'elle met au renouvellement de sa reconnaissance: le règlement de la façon dont Lacan conduit ses analyses didactiques. Le retournement de nombreux membres se manifeste par rapport à 1953. La S.F.P. est dissoute. Le 21 juin 1964, Lacan fonde l'École freudienne de Paris (E.F.P.) avec P. Aulagnier, J. Clavreul, S. Leclaire, F. Perrier, G. Rosolato et J.-P. Valabrega. Un autre groupe se forme: l'Association psychanalytique de France, qui demande et obtient son affiliation à l'IPA. Une autre scission se produit en mars 1969, concernant l'analyse didactique, un groupe, autour de P. Aulagnier, quittant l'E.F.P. pour former le Quatrième groupe. En 1980, Lacan dissout l'École freudienne de Paris. Il faudra sans doute quelque temps encore pour apprécier correcte­ment ce qui a été en jeu dans cette dissolution ainsi que dans la constitu­tion, qui s'ensuivit, de plusieurs

groupes se référant à son enseigne­ment. En revanche, ce qui apparaît clai­rement, c'est que la transmission ne s'y opère pas d'une manière simple et directe, comme un père peut léguer un héritage à ses enfants. La psychanalyse met chacun en face d'un réel difficile à accepter, qu'il s'agisse de la pulsion de mort ou déjà de ce qui s'arrange mal dans la sexualité. La tentation est grande pour chacun d'oublier ce réel en glissant vers des théories ou des pra­tiques édulcorées ou encore en tentant de le maîtriser dans des institutions bureaucratiques. On peut comprendre, à partir de là, que puissent alterner les reniements et les retours à l'inspiration originelle: ces difficultés n'ont pas empêché, jusqu'à présent, la psychana­lyse de maintenir le plus vif de son expérience.

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