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PSYCHOSE (psychanalyse)

Publié le 22/02/2012

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psychanalyse
La psychiatrie et la psychanalyse utilisent ce terme pour décrire les maladies mentales qui peuvent faire de leurs victimes des aliénés; par opposition à la NÉVROSE pour celles où le patient est sans aucun doute sain d'esprit. Le degré de conscience que le sujet a de la maladie et de son caractère pathologique sert généralement de critère aux définitions psychiatriques tandis que les définitions psychanalytiques comprennent d'habitude une référence à l'échec de l'ÉPREUVE DE RÉALITÉ. La psychiatrie fait la distinction entre les psychoses organiques, dues à des maladies du cerveau et les psychoses fonctionnelles dans lesquelles aucune lésion organique ne peut être prouvée. La question de savoir si les psychoses fonctionnelles sont dues à des causes physiques et constitutionnelles encore inconnues ou si ce sont des maladies PSYCHOGÈNES est controversée et cette controverse est l'un des éléments du différend qui oppose deux écoles de psychiatrie, l'ORGANIQUE et la PSYCHODYNAMIQUE. La psychanalyse, comme la psychiatrie, reconnaît trois psychoses fonctionnelles : la SCHIZOPHRÉNIE, la PSYCHOSE MANIACO-DÉPRESSIVE et la Paranoïa (quoique cette dernière soit parfois considérée comme une variété de schizophrénie). Selon la THÉORIE CLASSIQUE, les psychoses, même si elles sont psychogènes à l'origine, ne sont pas accessibles au traitement psychanalytique, la raison avancée étant que ce sont des troubles narcissiques dans lesquels le patient est incapable d'établir un TRANSFERT. La petite troupe, restreinte mais héroïque, d'analystes qui s'efforcent d'analyser des psychotiques soutiennent cependant qu'ils établissent un transfert mais que leur transfert diffère en qualité du transfert névrotique; au lieu de considérer l'analyste comme un OBJET (et, dans une certaine mesure, un BON objet) le psychotique le considère comme une partie de lui-même ou comme un ennemi (transfert identificateur et persécuteur). Ces dernières années, la distinction théorique entre psychose et névrose a été rendue confuse par l'idée que les processus psychotiques font partie de la PSYCHOPATHOLOGIE des névroses et même que l'enfant normal passe, au cours de son développement, par des stades psychotiques. Cette idée, qui forme une partie essentielle du système de pensée KLEINIEN, découle tout d'abord du travail d'Abraham, qui a posé en postulat que la SCHIZOPHRÉNIE aussi bien que la PSYCHOSE MANIACO-DÉPRESSIVE étaient des RÉGRESSIONS au stade ;mut du DÉVELOPPEMENT LIBIDINAL et du DÉVELOPPEMENT DU MOI.

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