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Quelle que soit sa fonction dominante, militaire ou résidentielle, le

Publié le 24/10/2013

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Quelle que soit sa fonction dominante, militaire ou résidentielle, le château - qu'il s'agisse de la motte du X e siècle, du château fortifié issu des croisades, du château féodal contrôlant la constitution du territoire féodal ou encore du château de la Renaissance qui apparaît après les guerres d'Italie - évolue sur neuf siècles de façon progressive jusqu'à sa disparition au début du XXe siècle, sans cesser de nourrir l'imaginaire culturel, la littérature et la poésie. L'Annuaire des châteaux évaluait le nombre de châteaux habités en France à plus de vingtcinq mille dans le premier quart du XXe siècle. En 1950, le Bottin mondain en comptait treize mille. Aujourd'hui, quatre mille châteaux sont classés ou inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Ils sont de types très variés : palais princiers, châteaux forts, maisons fortes, manoirs, gentilhommières, casinos, bastides, rendez-vous de chasse, grandes maisons de campagne, ruines féodales, mottes castrales ou fortifications urbaines... Historique Le mot château vient du latin castellum, lui-même dérivé de castrum (latin classique castra), « place forte «. Le château a évolué d'une architecture défensive vers une architecture palatiale. Jusqu'à la fin du Xe siècle, la fortification médiévale était une construction à usage collectif. C'était une installation de défense des populations rurales contre l'insécurité et les invasions de l'époque. Elle était du type enceinte circulaire de faibles dimensions, de 20 m à 100 m de diamètre. Mottes et maisons fortes. À la fin du Xe siècle apparurent les mottes, d'abord entre les vallées de la Loire et du Rhin ; c'étaient des accumulations artificielles de terre, dont le diamètre variait de 30 m à 100 m et dont la hauteur oscillait entre 5 m et 10 m. Sur la plate-forme s'élevait soit une tour, le donjon, résidence du seigneur, soit une enceinte circulaire, éventuellement accompagnée d'un donjon. Autour de la motte, une enceinte abritait la basse cour où étaient regroupés les édifices religieux, les cuisines et annexes, et où se réfugiait la population rurale en cas de danger. Ce type de fortification, construite en terre et en bois, puis en pierre, diffusée dans toute l'Europe par la société féodale et résultant de la cession de terres par le suzerain aux chevaliers en temps de stabilité, se poursuivit par l'établissement des maisons fortes. Sur un amoncellement de terre de plan carré, souvent quadrangulaire et faiblement surélevé, une grosse ferme plus ou moins fortifiée était bâtie. Ce type placé aux confins des terroirs, hors agglomérations rurales, fut largement diffusé au XIIIe siècle. Mottes et maisons fortes étaient des fortifications individuelles dont les techniques de construction se transformèrent progressivement. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats donjon fortification seigneurie Les techniques de construction. Au XIe siècle, les remparts de terre furent remplacés par des murs de pierre que l'on garnit de tours. Les donjons de pierre furent renforcés par des contreforts extérieurs. Ensuite, les donjons cylindriques ou polygonaux, la herse et le pont-levis apparurent, ainsi que les barbacanes au-dessus des portes. Les croisés ayant observé les châteaux construits en Terre sainte, et plus particulièrement en Syrie, ajoutèrent les mâchicoulis ainsi que les meurtrières percées dans les merlons des créneaux. L'évolution décisive au XII e siècle de la fortification médiévale est décrite ainsi par Chapelot : « Les châteaux du XI e siècle et de la première moitié du XII e siècle étaient avant tout de grands donjons quadrangulaires, de grosses masses de pierre entourées d'une enceinte souvent mal défendue. La fonction résidentielle l'emportait encore sur la stricte valeur militaire [...]. Pour mieux répondre à sa fonction nouvelle de construction militaire, le château de la fin du XIIe ou du XIII e s iècle est restreint et conçu pour la défense : protection des accès, existence d'un réduit défensif, flanquement des enceintes. La logique de défense devient décisive et, progressivement, dans la seconde moitié du XIIe siècle et surtout à partir de Philippe Auguste, le plan du château devient un quadrilatère ou un rectangle, flanqué d'une tour à chaque angle ; deux tours jumelées défendent la porte. « Les châteaux servant de lieu de refuge ou d'habitation permanente sont un trait commun à beaucoup de civilisations. Il en existait à l'époque préhistorique, chez les anciens peuples d'Orient, en Grèce et chez les Romains. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats forteresse mâchicoulis pont-levis tour Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats contrefort Loire Les livres Anjou - le château de Saumur, page 261, volume 1 Le château féodal C'est cependant dans l'Europe féodale que les châteaux ont acquis le plus d'importance et pris leur allure caractéristique. Chaque seigneur ou noble puissant se faisait bâtir un château pour défendre ses terres et ses biens. Il y vivait avec sa famille, ses domestiques, ses soldats et ses protégés. Le château était alors le centre d'une seigneurie, territoire d'exercice de la puissance économique et judiciaire du châtelain. La défense était plus facile si le château était construit sur une éminence ou sur une île. En plaine, le château était édifié sur une butte artificielle, la motte. Dans les régions montagneuses, les lignes de crêtes dominant les confluences de vallées étaient mises à profit. Mais on construisait aussi des châteaux dans des fonds de vallon. On accédait au château par un pont-levis franchissant le fossé. Devant chaque porte, une forte grille armée de pointes de fer, la herse, s'abaissait. En cas d'attaque, on organisait la défense depuis les murs d'enceinte et les tours qui les flanquaient. Les murs et les tours étaient presque toujours couronnés de créneaux, c'est-à-dire d'une rangée de boucliers en maçonnerie séparés les uns des autres. La partie pleine s'appelait merlon ; elle permettait aux défenseurs de s'abriter. La partie vide, ou embrasure, facilitait le lancement de projectiles. Les murailles et les merlons étaient souvent creusés d'ouvertures étroites et hautes, parfois cruciformes, les meurtrières, destinées au tir des archers. Les mâchicoulis, encorbellements souvent crénelés, supportés par une série de consoles au sommet des tours et des murs et dont le plancher était percé d'ouvertures, permettaient de précipiter sur l'assaillant des pierres, de l'eau bouillante et de la poix enflammée. La tour centrale, la plus forte du château, appelée donjon, servait de dernier retranchement lorsque l'assaillant avait franchi l'enceinte. Au début du Moyen Âge, le donjon était aussi l'habitation permanente du seigneur et comportait une ou deux pièces à chaque étage. La demeure indépendante, la chapelle et les dépendances furent plus tardives. Le château constituait alors une société complète en miniature. Parmi les châteaux forts français les plus fameux, citons Château-Gaillard, les châteaux d'Arques et de Coucy. Le château de Pierrefonds, dans l'Oise, un des plus caractéristiques, a été reconstitué par Viollet-le-Duc au XIXe siècle. De belles ruines, parfois assez complètes, subsistent en Angleterre, au pays de Galles et dans la vallée du Rhin. Le château féodal, construction militaire sur un lieu stratégique (ville ou campagne), assurant des fonctions de défense des biens et des personnes, de résidence - le donjon lui-même n'étant alors plus utilisé que comme retranchement militaire -, de centre de commandement, de perception fiscale, s'intégra progressivement à partir de Philippe Auguste dans un système défensif homogène et planifié. C'est l'apparition du canon, au XIVe siècle, qui sonna le glas de l'architecture féodale. Les embrasures furent transformées pour faire place aux fûts des canons ; des bastions bas furent ajoutés et les murs, abaissés, puis épaissis. Le fort de Salses, construit en 1497 par l'architecte espagnol Ramirez, est un exemple de transition : donjon isolé et courtines, murailles près du sol ; le château ne se développa plus en hauteur comme celui de Pierrefonds, mais horizontalement. Le modèle du château féodal semblait périmé. Le centralisme monarchique l'acheva. Plus tard, Richelieu, en lutte contre la noblesse, fit détruire ou démanteler la plupart des anciens manoirs féodaux qui gardaient un caractère militaire. Mais, parallèlement aux raisons de technologie militaire ou politique, la typologie féodale se modifia progressivement au retour des guerres d'Italie. La recherche de l'agrément résidentiel prima. Chambord est le dernier château à tours et la première féerie de la Renaissance. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats archer Chambord Château-Gaillard donjon forteresse France - Arts - Architecture - La période gothique mâchicoulis Moyen Âge - Diversité culturelle et évolution des mentalités - L'architecture médiévale Pierrefonds pont-levis Salses (étang de) seigneurie Viollet-le-Duc Eugène-Emmanuel Les médias château - le château de l'amour courtois Les livres Aude (11) - les « quatre châteaux « de Lastours, page 448, volume 1 Chantilly - le château, page 975, volume 2 féodalité, page 1879, volume 4 Fontainebleau - le plan du château, page 1947, volume 4 Fontainebleau - façade principale du château, page 1948, volume 4 Ille-et-Vilaine (35) - le château de Fougères, page 2444, volume 5 Luxembourg - le château de Vianden, page 2948, volume 6 Moyen Âge - la construction d'un château fort, page 3326, volume 6 Oise (60) - le château de Pierrefonds, page 3548, volume 7 Rambouillet, page 4233, volume 8 château - les ruines du Château-Gaillard, page 1012, volume 2 château - château féodal, page 1013, volume 2 château - le château de Conisbrough, page 1014, volume 2 château - le château de Cochem, page 1014, volume 2 château - les remparts de Guérande, en Loire-Atlantique, page 1014, volume 2 château - le château féodal de Vitré (XIVe-XVe siècle), page 1014, volume 2 château - le château de Sully-sur-Loire, sur les bords de la Loire et au confluent de la Sange (bâti au XIVe siècle), page 1015, volume 2 château - le château de Langeais, construit dans la seconde moitié du XVe siècle par Jean Bourré, ministre de Louis XI, page 1016, volume 2 Le château de la Renaissance En liaison, à la fin de la guerre de Cent Ans, avec le développement du pays, l'expédition de Naples (1494-1495) et un enthousiasme merveilleux pour la civilisation italienne, l'esprit d'invention et la richesse jadis réservés aux constructions religieuses triomphèrent dans la construction de châteaux plus vastes, plus ouverts, plus riches, dans les formes décoratives et architecturales et dans l'art des jardins. La conversion se fit par étapes. Dans la première moitié du XVIe s iècle, de 1495 à 1540, les valeurs gothiques l'emportèrent. Au-delà de l'échange de vocabulaire ornemental, les verticales qui caractérisent le gothique subsistèrent, tout comme l'appareil militaire ainsi que la domination de l'architecture sur son espace environnant, ville, village ou nature. Même si le roi de France fit raser le donjon du Louvre, le donjon demeurait un élément symbolique. La transformation se réalisa progressivement. Dans le plan du château de la Renaissance, le pavillon central retrouva une forme issue du donjon de l'époque féodale. Le pont-levis et les tours du châtelet firent place au portail architecturé. La grande vis d'escalier, placée souvent hors oeuvre, fut intégrée au logis tout en se manifestant extérieurement par un avant-corps ou un couronnement. L'escalier devint l'élément autour duquel gravitait le château. La grande vis de Chambord, conçue par Léonard de Vinci, est gothique. Dès la construction de Chenonceau, la tradition de la vis se maria avec l'escalier à rampes droites, spécialité italienne, mais que l'on trouvait aussi dans la France de l'Ouest dès le XVe siècle. Le périmètre de l'enceinte, défendu par des fossés secs ou des douves en eau, délimitait un ensemble d'espaces hiérarchisés au centre desquels dominait la cour d'honneur. L'une des ailes fut remplacée par un simple mur de hauteur réduite, amorçant une ouverture à la lumière, puis une ouverture au site naturel. Les nouvelles constructions révélèrent de nouvelles ambitions. L'ordre gothique commandant une architecture fractionnée et additionnelle s'effaça devant une structure synthétique : ordonnance et balancement des volumes d'abord, puis régularité et symétrie codifiée par la perspective. L'« architecture à la française «, ainsi dénommée par J.-M. Pérouse de Montclos, s'affirma à partir des années 1540. Philibert Delorme fut le premier à dessiner comme un tout, à Anet, la maison, ses dépendances et ses jardins. Androuet Du Cerceau, Pierre Lescot, Salomon de Brosse puis François Mansart furent les premiers architectes à fonder ce savoir. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Androuet Du Cerceau - Androuet Du Cerceau Jacques Ier Anet Azay-le-Rideau Brosse (Salomon de) Chambord Chenonceaux Cheverny Delorme Philibert escalier - Les escaliers intérieurs ferronnerie Fontainebleau France - Arts - Architecture - De la Renaissance au classicisme François - FRANCE - François Ier Léonard de Vinci Loire (châteaux de la) Mansart François pont-levis Renaissance - La Renaissance en France Les médias château - un jugement sur Chambord Les livres Amboise - le château, page 191, volume 1 Blois - le château, page 679, volume 2 Renaissance - l'escalier et la salle des gardes du château de Chambord, page 4305, volume 8 Renaissance - décoration de la galerie de François Ier au château de Fontainebleau, par le Rosso, commencée vers 1533, page 4305, volume 8 Ussé (château d'), page 5371, volume 10 Valençay, page 5401, volume 10 château - le Val de Loire, page 1015, volume 2 château - le château de Chambord, page 1016, volume 2 château - Azay-le-Rideau (1518-1529), l'un des châteaux les plus élégants de la Loire, page 1016, volume 2 château - le château de Chenonceaux, page 1016, volume 2 Danemark - le château de Kronborg à Helsingør (Elseneur), page 1374, volume 3 Danemark - le château de Kronborg à Helsingør (Elseneur), page 1379, volume 3 château - les jardins du château de Villandry, page 1016, volume 2 L'architecture classique En deux siècles, l'un des côtés du bâtiment quadrilatère fut supprimé, les corps de logis en fer à cheval et les ailes furent réduits ; le logis fut ainsi isolé au centre d'un espace libéré qu'il dominait par un système de cours, d'allées en perspective et de grilles. Durant la seconde moitié du XVIIe siècle, le château façonna la nature à partir de lignes de fuite issues de son architecture et portées aussi loin que possible. Comme à l'époque féodale, mais avec des moyens autres, il domina le pays, affirmant son caractère autoritaire. Ce château, bâti de plus en plus souvent en plaine, hors des agglomérations, ayant perdu ses anciens signes féodaux, mettait en scène l'espace, comme l'atteste le vocabulaire alors créé : allée d'arrivée, cours successives, communs - écuries et réserves-, exploitation agricole, le château lui-même, le jardin en parterre, le grand parc, les bois et la forêt... La maison forte, le manoir ou la gentilhommière, plus liés à l'exploitation agricole, n'eurent pas d'emprise aussi forte sur le paysage. Le XVIIIe siècle fut celui des loisirs champêtres et de l'apogée de la vie de château. La Révolution y mit un terme, mais ne provoqua pas de destructions massives, comparées à celles qui suivirent, pour des raisons économiques, sous Louis XVIII, ou qui furent provoquées par des industriels de l'immobilier autour de 1800. Le premier Empire réintroduisit un ordre monarchique et fonda une nouvelle noblesse qui relança le goût du château. Le XIXe siècle fut un nouvel âge d'or. Le château, symbole de réussite sociale, joua un rôle important dans l'économie agricole. La Première Guerre mondiale donna un coup d'arrêt à ce type d'édifice, qui disparut. La construction de châteaux fut relayée par celle de villas, dont la variété et la richesse étaient les mêmes. Aujourd'hui les châteaux, qui appartiennent au patrimoine archéologique, historique et culturel de la France, et dont la conservation est soutenue par le service des Monuments historiques, sont le lieu d'un ensemble de manifestations culturelles qui les rendent plus familiers. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats monument Versailles - Les étapes de la construction Les livres Gondar, page 2190, volume 4 Versailles - Vue du château de Versailles (1668), de Pierre Patel, page 5482, volume 10 château - le château de Cheverny, érigé au début du XVIIe siècle par l'architecte Boyer, de Blois, pour Henri Hurault, comte de Cheverny, page 1016, volume 2 Hongrie - l'ancien château de la famille Esterházy, à Fertöd, page 2398, volume 5 Hongrie - Le palais de Fertöd, page 2404, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les livres Château de Saumur, détail d'une enluminure des frères Limbourg extraite des Très Riches Heures du duc de Berry (1413-1416), page 1012, volume 2 château - le château de Neuschwanstein,, page 1017, volume 2 Les indications bibliographiques J.-P. Babelon, Châteaux de France au siècle de la Renaissance, Flammarion/Picard, Paris, 1989. J.-P. Babelon (sous la direction de), le Château en France, Caisse nationale des Monuments historiques et des sites, Berger-Levrault, Paris, 1988. J. Mesqui, Châteaux et enceintes de la France médiévale : de la défense à la résidence, Picard, Paris, 1993. J.-M. Pérouse de Montclos, Architectures en région Centre, Conseil régional du Centre, Orléans, Hachette, Paris, 1987.

« avant tout de grands donjons quadrangulaires, de grosses masses de pierre entourées d'une enceinte souvent mal défendue.

La fonction résidentielle l'emportait encore sur la stricte valeur militaire [...].

Pour mieux répondre à sa fonction nouvelle de construction militaire, le château de la fin du XII e ou du XIII e siècle est restreint et conçu pour la défense : protection des accès, existence d'un réduit défensif, flanquement des enceintes.

La logique de défense devient décisive et, progressivement, dans la seconde moitié du XII e siècle et surtout à partir de Philippe Auguste, le plan du château devient un quadrilatère ou un rectangle, flanqué d'une tour à chaque angle ; deux tours jumelées défendent la porte.

» Les châteaux servant de lieu de refuge ou d'habitation permanente sont un trait commun à beaucoup de civilisations.

Il en existait à l'époque préhistorique, chez les anciens peuples d'Orient, en Grèce et chez les Romains. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats forteresse mâchicoulis pont-levis tour Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats contrefort Loire Les livres Anjou - le château de Saumur, page 261, volume 1 Le château féodal C'est cependant dans l'Europe féodale que les châteaux ont acquis le plus d'importance et pris leur allure caractéristique.

Chaque seigneur ou noble puissant se faisait bâtir un château pour défendre ses terres et ses biens.

Il y vivait avec sa famille, ses domestiques, ses soldats et ses protégés.

Le château était alors le centre d'une seigneurie, territoire d'exercice de la puissance économique et judiciaire du châtelain.

La défense était plus facile si le château était construit sur une éminence ou sur une île.

En plaine, le château était édifié sur une butte artificielle, la motte.

Dans les régions montagneuses, les lignes de crêtes dominant les confluences de vallées étaient mises à profit.

Mais on construisait aussi des châteaux dans des fonds de vallon. On accédait au château par un pont-levis franchissant le fossé.

Devant chaque porte, une forte grille armée de pointes de fer, la herse, s'abaissait.

En cas d'attaque, on organisait la défense depuis les murs d'enceinte et les tours qui les flanquaient.

Les murs et les tours étaient presque toujours couronnés de créneaux, c'est-à-dire d'une rangée de boucliers en maçonnerie séparés les uns des autres.

La partie pleine s'appelait merlon ; elle permettait aux défenseurs de s'abriter.

La partie vide, ou embrasure, facilitait le lancement de projectiles.

Les murailles et les merlons étaient souvent creusés d'ouvertures étroites et hautes, parfois cruciformes, les meurtrières, destinées au tir des archers.

Les mâchicoulis, encorbellements souvent crénelés, supportés par une série de consoles au sommet des tours et des murs et dont le plancher était percé d'ouvertures, permettaient de précipiter sur l'assaillant des pierres, de l'eau bouillante et de la poix enflammée. La tour centrale, la plus forte du château, appelée donjon, servait de dernier retranchement lorsque l'assaillant avait franchi l'enceinte.

Au début du Moyen Âge, le donjon était aussi l'habitation permanente du seigneur et comportait une ou deux pièces à chaque étage.

La demeure indépendante, la chapelle et les dépendances furent plus tardives.

Le château constituait alors une société complète en miniature.

Parmi les. »

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