ROUSSEAU (Jean-Jacques)
Publié le 17/06/2012
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Ecrivain, né à Genève en 1712, mort à Ermenonville en 1778. Après une enfance perturbée, une jeunesse « orageuse «, on dirait aujourd'hui délinquante, il laisse une oeuvrer qui est une sorte de sublimation de ses problèmes personnels. Instable, passionné, hyperémotif (pour ne pas dire revendicateur et per¬sécuté), il se peint tel qu'il est dans les Confessions qui constituent le premier document authentique de psychologie introspective. Son roman Emile représente le point de départ de la pédagogie moderne. Rousseau préconise déjà la connaissance exacte de l'enfant, de ses besoins et de ses possibilités. Son système d'éducation est libéral, même « libertaire «. Le maître intervient le moins possible : il met l'élève en contact avec la nature et laisse faire celle-ci ; l'enfant découvre le monde par lui-même, ses qualités se développent spontanément, au moment le plus favorable, sans que rien lui soit imposé. Cette méthode n'a jamais pu être appliquée à la lettre, mais elle a inspiré toutes les techniques éducatives. Les progrès de la psychologie de l'enfant permettent même de lui donner des prolongements nouveaux. De même, les idées sociales de Rousseau, qui ont eu le retentissement que l'on sait, sont loin d'être périmées. Toute naïveté mise à part, la doctrine du « bon sauvage « est une excellente hypothèse de travail pour l'ethnologue.
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