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Saint-John Perse (Alexis Leger, dit Alexis Saint-Leger Leger.

Publié le 07/12/2013

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Saint-John Perse (Alexis Leger, dit Alexis Saint-Leger Leger. puis), 1887-1975, né à Pointe-à-Pitre, poète et diplomate français. Il réalisa une brillante carrière de diplomate, jusqu'à occuper le poste influent de secrétaire général du Quai d'Orsay entre 1933 et 1940. Limogé par le gouvernement de Vichy, il préféra quitter la France et s'installa à Washington, où il travailla comme conseiller à la bibliothèque du Congrès jusqu'en 1946. Parallèlement à son activité de diplomate, il élabora une poésie très personnelle où l'exotisme de son premier recueil (Éloges, 1911, publié sous le nom d'Alexis Leger) perdit de sa facture intimiste au profit d'une tonalité plus volontiers cosmique (Anabase, 1924 ; Exil, 1944 ; Vents, 1946 ; Amers, 1957). La célébration du monde. À l'écart de tous les grands mouvements poétiques contemporains, Saint-John Perse fait figure de solitaire. Pourtant, autant le poète s'avère discret, peu enclin aux tapages et aux bruyants manifestes, autant sa poésie paraît animée d'un souffle grandiose et puissant : exploration du monde physique comme de l'univers métaphysique, c'est dans le rythme qu'elle trouve le point d'accord, l'harmonie intime de ces deux univers. Délaissant en effet aussi bien les vers traditionnels que la poésie en prose, Saint-John Perse cherche dans l'usage de vers blancs, réunis souvent en versets, à donner à la fois fluidité et stricte scansion à la musique des mots. Le caractère lyrique qu'il obtient alors est dénué de tout sentimentalisme : le choc des images, l'apparition de mots rares et savoureux, la vaste culture classique mise en jeu, la connaissance d'autres paysages, d'autres moeurs, voire d'autres morales (que l'activité de diplomate a permise) font que le retour sur soi passe toujours par la description des éléments (mer, terre, air), des géographies ou des histoires anciennes. Nature et culture trouvent chez lui un singulier creuset dans la pureté du langage et l'harmonie des versets. Rentré en France en 1957, Saint-John Perse publia encore Chronique (1960), Oiseaux (1963), Chanté par celle qui fut là (1969), Chant pour un équinoxe (1971). Le prix Nobel vint couronner en 1960 cette somptueuse poésie, proche parfois de celle de Paul Claudel par la quête musicale d'un souffle cosmique qui puisse animer les mots du quotidien. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats France - Arts - Littérature - Le XXe siècle Les livres Saint-John Perse, page 4578, volume 8

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