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Vaste cuvette parcourue par le Mékong et baignée par la mousson, le Cambodge est l'héritier de la brillante civilisation d'Angkor et est empreint de culture bouddhiste.

Publié le 23/10/2013

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Vaste cuvette parcourue par le Mékong et baignée par la mousson, le Cambodge est l'héritier de la brillante civilisation d'Angkor et est empreint de culture bouddhiste. Ce pays de riziculteurs, menacé au cours de l'histoire par ses puissants voisins, passé sous la dépendance française, n'a connu l'indépendance que pour sombrer dans la tragédie et la misère. Seul un renouveau démocratique est susceptible d'apporter une solution à la question cambodgienne. Le Cambodge, en khmer Kampuchéa. est une République de l'Asie du Sud-Est. Son territoire s'inscrit entre la Thaïlande, le Laos et le Viêt-nam, et s'ouvre sur le golfe du Siam. Selon la Constitution de 1981, l'essentiel des pouvoirs était attribué à une Assemblée nationale dont émanait un Conseil d'État, dont le président avait la fonction de chef de l'État. En 1993, une nouvelle Constitution établissant une monarchie parlementaire a été adoptée par l'assemblée et promulguée par Norodom Sihanouk. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Asie du Sud-Est Indochine Géographie Les conditions naturelles. Le Cambodge occupe une vaste zone déprimée drainée par le Mékong et les Lacs, et accidentée de buttes (phnom) ou inselbergs ; cette cuvette tapissée d'alluvions est encadrée de reliefs résiduels, témoins de la couverture gréseuse arasée : plateau de Mondolkiri (Haut-Chhlong) à l'est, falaise des Dangrêk au nord, massifs des Cardamomes et de l'Éléphant (1 000 m) au sud-ouest, tandis que le point culminant - le Phnom Aural (1 813 m) - est un horst. Au coeur de la cuvette conflue une remarquable hydrographie formée par les « Quatre Bras « - Mékong supérieur, Mékong inférieur, Bassac et Tonlé Sap -, ce dernier étant l'exutoire des Grand et Petit Lacs (2 300 km 2). La dépression vit au rythme du fleuve, dont la crue se gonfle à partir de juin pour atteindre son maximum en octobre - plus de 30 000 m3/s - ; le Tonlé Sap inverse alors son cours et la superficie des Lacs est multipliée par cinq, tandis que le Mékong recouvre les berges et leur revers en les fertilisant. Situé entre le 10 e e t le 15 e parallèle de latitude nord, le Cambodge est un pays tropical toujours chaud (de 25 à 29 o C en moyenne), dont le régime pluviométrique, commandé par la mousson, oppose la façade « au vent « - reliefs du Sud-Ouest qui reçoivent jusqu'à 5 m de pluie - et la cuvette marquée par une longue saison sèche (de novembre à avril) avec seulement 1 400 mm. Le couvert végétal rend compte de ces contrastes : la grande forêt dense hygrophile drape les reliefs occidentaux et, par lambeaux, ceux de l'Est et du Nord, tandis que la dépression centrale ne porte, sporadiquement, qu'une forêt claire à feuilles caduques et des formations herbacées de type savane. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats inselberg Mékong Tonlé Sap Les livres Cambodge - la vallée du Mékong,, page 821, volume 2 Les aspects humains. La population du Cambodge est constituée pour la plus grande part de Khmers, fervents bouddhistes (h?nay?na), agriculteurs et pêcheurs dans leur grande majorité ; le reste du peuplement est inégalement réparti entre des Proto-Indochinois (ou Khmer-loeu), sur les plateaux de l'est, des Chams (ou Khmers Isl?m), à l'ouest, et des Vietnamiens et Chinois, dans les villes. Nombre de ces derniers, qui étaient plus de 500 000 en 1970, se sont réfugiés en France depuis lors. Le peuplement khmer est concentré autour de la confluence des Quatre Bras, laissant une périphérie souvent vide, au contact des États voisins - Thaïlande et Viêt-nam -, aux densités de population cinq fois plus élevées. Au cours des années soixante-dix, le Cambodge a perdu près du tiers de sa population, victime de la famine et des violences perpétrées par les Khmers rouges. Mais la croissance démographique a repris, à raison de 2,5 à 3 % par an environ. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Chams Khmers Les livres Cambodge - cyclistes, à Angkor,, page 820, volume 2 Cambodge - village de pêcheurs, sur le lac Tonlé Sap, page 822, volume 2 Cambodge - Bouddhas transportés jusqu'à la pagode, à Phnom Penh, page 823, volume 2 La vie économique. L'économie a été totalement bouleversée par le régime des Khmers rouges. Le Cambodge, pays martyr, se relève progressivement. La riziculture a quasiment regagné les surfaces de 1970, sans toutefois suffire aux besoins, du fait de rendements très faibles. Les plantations d'hévéas sont en cours de reconstitution. Le caoutchouc ainsi que le bois et les produits de la pêche sont de nouveau exportés, tandis que renaît le tourisme vers les fabuleux temples d'Angkor, qui ont heureusement assez peu souffert de la guerre et du pillage. Un code des investissements libéral en faveur des étrangers a été adopté en 1994. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Phnom Penh Sihanoukville Les livres Cambodge - séchage du poisson dans un village flottant, sur le Tonlé Sap, page 822, volume 2 Cambodge - récolte du riz, page 822, volume 2 Cambodge - culture du tabac, à Kompong Cham, page 822, volume 2 L'organisation de l'espace. L'organisation de l'espace au Cambodge était caractérisée, avant la tragédie de 1975, par un dispositif plus ou moins concentrique : au centre, un espace rizicole et piscicole ponctué d'un habitat semi-dispersé autour des pagodes (paillotes sur pilotis), les berges fertilisées par la crue du Mékong (chamcar) étant plus densément occupées grâce à la polyculture. La périphérie de la cuvette n'est plus que sporadiquement habitée, mais de nouvelles formes d'occupation de l'espace apparaissent : plantations d'hévéas de Mimot et Snoul, à l'est du Mékong ; fronts pionniers (poivriers, fruits tropicaux) au nord-ouest (Païlin) et vers le littoral (Kampot). Les reliefs restent des bastions tenus par les Khmers rouges, ou bien, dans le meilleur des cas, sont très faiblement occupés par des populations proto-indochinoises qui pratiquent l'agriculture sur brûlis, notamment sur les plateaux de l'Est. L'armature urbaine a particulièrement souffert du désastre, et les villes provinciales de quelque importance -Battambang, Kompong Cham, Pursat, Kratié, Siem Réap -sont encore vulnérables. La capitale, Phnom Penh, s'est toutefois repeuplée et, de même que Kompong Som (Sihanoukville), bénéficie de capitaux chinois et malais pour ses activités tertiaires. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Angkor front pionnier Phnom Penh Les livres Phnom Penh, page 3866, volume 7 Histoire La région qui constitue le Cambodge actuel fut peuplée dès le IVe siècle avant J.-C. par des populations d'ethnie et de langue khmères. À ce premier substrat se mêlèrent, au début de notre ère, les influences religieuses (hindouisme, bouddhisme), culturelles (écriture sanskrite), esthétiques et politiques (importance de la royauté) de la civilisation indienne. Un premier royaume -ou un ensemble de principautés -, le Funan (de phnam, « la montagne «), connu par les seules sources chinoises, semble s'être établi sur le delta du Mékong où se développa la riziculture inondée dès le Ve siècle. Du VIIIe au XVe siècle, la période d' Angkor (voir ce nom) constitua l'âge d'or du Cambodge. Angkor aurait été fondé en 802 par Jayavarman II en l'honneur du dieu Shiva. Ses héritiers y firent construire des temples et aménager de grands réservoirs et des canaux, tout en renforçant le pouvoir politique autour d'un roi sacré. Les arts et l'architecture d'Angkor furent à leur apogée au XIIe siècle dans le temple d'Angkor Vat. Sépulture royale et sanctuaire dédié à Vishnu, cet édifice associe étroitement l'espace aux nombres magiques, multiplie les symboles et constitue à lui seul un texte religieux demandant à être décrypté. Sous Jayavarman VII, à la fin du XII e siècle, la guerre avec le peuple cham, puis la diffusion rapide d'un bouddhisme qui contestait l'image du roi sacré vinrent bouleverser les équilibres fondamentaux de la civilisation d'Angkor. Les invasions mongoles et les premières incursions des Thaïs précipitèrent cette mutation au XIIIe siècle. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Angkor Chams Khmers Un nouveau Cambodge. La civilisation d'Angkor s'était fondée, à l'intérieur du royaume, sur la riziculture et le contrôle étroit des populations agricoles. Mais, à partir du XVe siècle, le centre politique du pays se déplaça vers Phnom Penh, au confluent du Mékong et du Tonlé Sap. Il semble que la civilisation cambodgienne ait peu à peu changé de nature. Phnom Penh et Udong devinrent d'importants centres d'échanges où se croisaient marchands chinois et thaïs. Mais le Cambodge, aux siècles suivants, commença d'être la victime des ambitions croissantes de ses puissants voisins, les monarchies du Siam et du Viêt-nam. Se jouant d'abord des uns et des autres aux XVIIe et XVIIIe siècles, le pays résista plus difficilement ensuite. En effet, l'incertitude extérieure donnait prise à l'agitation et à la guerre civile. L'économie rurale se dégrada, les échanges commerciaux furent moins actifs et le royaume s'appauvrit. Incapable de faire face à ces problèmes, la monarchie perdit l'essentiel de son influence. Cette situation empira pendant la première moitié du XIXe siècle, lorsque le royaume devint l'enjeu direct de la lutte entre ses voisins. Querelles de succession dans la famille royale, occupation vietnamienne, empiétements territoriaux, puis « protectorat « du Siam (Thaïlande) facilitèrent l'arrivée d'un arbitre extérieur : l'ordre colonial français. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Norodom Ier Phnom Penh Un pays sous influences successives. La présence française au Cambodge, officialisée par le protectorat de 1863, dura jusqu'à l'indépendance de 1954. Le pouvoir colonial, qui rendit son intégrité territoriale au Cambodge, s'imposa sur le plan politique par le contrôle du roi et de la famille royale. En même temps que les savants français « redécouvraient « Angkor, l'administration coloniale entreprit d'aménager un ensemble économique rentable, intégré aux colonies du Viêt-nam grâce à l'Union indochinoise de 1887. En dépit de son apparente acceptation de cet ordre nouveau, le peuple cambodgien sut montrer qu'il pouvait résister, notamment en 1916 contre une pression fiscale intolérable, puis en 1942 contre la présence française. De même, l'élite khmère, pourtant favorable à la France, se détacha d'une administration qui niait ses valeurs et provoquait une modernisation trop rapide du pays. Le nationalisme s'affirma ainsi durant la Seconde Guerre mondiale et, en 1945, le roi Norodom Sihanouk déclara l'indépendance. Faute de l'avoir acceptée, la France dut alors affronter une radicalisation des forces politiques cambodgiennes, et Sihanouk fut placé entre l'influence grandissante des communistes et la droite autoritaire de Lon Nol. Le Cambodge, devenu officiellement indépendant en 1954, connut alors une période de calme relatif (en comparaison avec la guerre qui régnait au Viêt-nam et au Laos voisins), jusqu'au coup d'État du général pro-américain Lon Nol en 1970, lequel fut à l'origine d'une longue guerre civile. À la fin de la guerre du Viêt-nam en 1975, les Khmers rouges de Pol Pot, alors alliés à Sihanouk, finirent par l'emporter. Appuyés par la Chine et ayant écarté Sihanouk, ils entreprirent de « redresser « idéologiquement le peuple cambodgien : de 2 à 3 millions de personnes, selon les estimations, furent exterminées, des milliers d'autres (les « boat-people «) s'enfuirent. L'invasion du Cambodge par le Viêt-nam, ennemi héréditaire désormais allié à l'Union soviétique, mit fin à ce drame en 1979. Les forces vietnamiennes évacuèrent le Cambodge en 1989, et, après l'entrée en vigueur d'un accord de cessez-le-feu entre la plupart des factions, une Assemblée a été élue sous l'égide des Nations unies, et la monarchie a été rétablie en 1993. À partir de 1996, à la suite du ralliement de plusieurs factions khmers rouges, la coalition entre royalistes et néocommunistes s'est fissurée et, en 1997, l'un des deux Premiers ministres, le communiste Hun Sen, s'est imposé face au prince héritier Ranariddh. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Hun Sen Indochine française Khmers rouges Lon Nol Pol Pot (Saloth Sar ou Sor, dit) Sihanouk Norodom Viêt-nam - Histoire - Le Viêt-nam réunifié Les livres Cambodge - entrée des Khmers rouges à Phnom Penh, le 17 avril 1975, page 823, volume 2 Cambodge - jeune mutilé regardant des paysans fuir une offensive des Khmers rouges, en juillet 1990, page 824, volume 2 Cambodge - retour de Norodom Sihanouk à Phnom Penh, le 14 novembre 1991, page 825, volume 2 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Hun Sen Khmers rouges Lon Nol Norodom Sihanouk Pol Pot (Saloth Sar ou Sor, dit) Arts Beaux-arts. L'art khmer est l'un des plus prestigieux de toute l'Asie du Sud-Est. Ses réalisations - statuaire, temples à l'abondant décor sculpté - se rattachent à la zone de la civilisation indienne. Les portes d'entrée furent, tout au long de son histoire, des parties importantes des sanctuaires. Leurs linteaux étaient sculptés traditionnellement en grès, matériau noble, avec le plus grand soin. Ces décors architecturaux ont été répartis en différents styles. C'est par des documents chinois qu'un premier royaume, le royaume de Funan, est mentionné dans la région. Des fouilles faites dans le delta du Mékong ont mis en évidence ses relations commerciales avec des régions lointaines (Méditerranée, par exemple). Mais il n'y a plus de trace de la sculpture indianisée signalée par les Chinois. C'est dans le royaume de Zhenla (VIIe siècle) que les premières inscriptions en langue khmère apparurent. Les monuments sont désormais en matériaux durables (principalement des briques recouvertes de stuc), mais le décor des linteaux imite le bois. On trouve sur le site de Sambor Prei Kuk l'élément de base de toute architecture religieuse : la tour-sanctuaire (prasat), qui devait s'inscrire dans des ensembles de plus en plus complexes. Le nom d'Angkor, capitale de l'empire, désigne un ensemble architectural complexe qui s'étend sur plusieurs kilomètres. Les sanctuaires d'époques successives, dédiés à différentes divinités, s'y juxtaposent. Les temples les plus grandioses se trouvent sur ce site. Angkor Vat (première moitié du XIIe siècle) est l'un des mieux conservés. C'est une parfaite illustration des « temples-montagnes «, sanctuaires clos de plusieurs enceintes que couronne une pyramide à gradins, expression symbolique du cosmos. Les basreliefs à la profondeur réduite, notamment dans les galeries, révèlent une grande délicatesse et une certaine veine narrative ; souvent, ils illustrent des scènes religieuses (danseuses apsaras) ou historiques. Le temple du Bayon (XIIIe siècle) est également un monument remarquable, notamment par ses tours à visages. Plusieurs portraits datent de Jayavarman VII ; la femme du souverain a été représentée agenouillée. Son visage, les yeux clos et le coin des lèvres relevé selon le sourire traditionnel, exprime la force spirituelle de cette civilisation. Le Bayon est le dernier grand temple de l'art khmer. La sculpture prolongea tout d'abord le style Bayon. Puis les pagodes et les stupas furent inspirés par l'art thaï. Le bois devint prédominant, ce qui explique que peu de décors architecturaux aient survécu. Au XVI e siècle, la spiritualité s'effaça et les formes s'alourdirent ; on édifia des Bouddha en ronde bosse avec hiératisme. L'art cambodgien entrait dans une phase de sommeil. Il laissait derrière lui ses grandes réalisations architecturales d'ordonnance classique. Longtemps laissés à l'abandon, ces sites ont été restaurés au XXe siècle. Malheureusement, ces trésors du patrimoine universel sont à nouveau menacés par les événements tragiques que connaît le Cambodge depuis plusieurs années. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Angkor Asie du Sud-Est Asie du Sud-Est - Beaux-arts Les livres Angkor, page 255, volume 1 Cambodge - Angkor Thom, le long des ruines de la ville, page 825, volume 2 Littérature. La littérature ancienne du Cambodge ne nous est pas parvenue, probablement parce qu'elle était écrite sur des supports périssables (peaux, feuilles de latanier). Les plus anciens spécimens de littérature du Cambodge sont les textes écrits en vieux khmer, gravés sur la pierre des temples. Ils consistent principalement en dédicaces, invocations religieuses et pièces en vers imitées de la littérature sanskrite, ou en morceaux de prose à caractère descriptif ou laudatif. Ces textes ont été écrits entre le début du IXe siècle et la fin du XIVe siècle. Il fallut attendre les inscriptions d'Angkor Vat (XIVe -XVIIe siècle) pour avoir des exemples d'une véritable littérature, écrite en p?li, et relatant des pèlerinages ou des cérémonies religieuses. La plus ancienne poésie khmère inscrite date de 1702. Des fragments d'épopées, réunis sous le nom de Trai-phum, sont avec le Ream-ker (le R?m ?yana cambodgien), les seules survivances de l'ancienne littérature du Cambodge, avec des textes en p?li concernant la religion bouddhique. À l'époque moderne, la littérature est surtout constituée par des textes juridiques et techniques, des annales royales ou provenant de temples, du théâtre (presque toujours inspiré du Ream-ker), mais surtout, et en abondance, par des chansons, des contes et des légendes qui traitent de préférence de petits faits de la vie quotidienne. Il existe également nombre de contes comiques faisant appel au merveilleux. Un effort est fait aujourd'hui pour revivifier la littérature au Cambodge et quelques auteurs se sont essayés dans les genres romanesque ou historique, mais, en raison des circonstances politiques, leurs oeuvres sont demeurées presque confidentielles. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Asie du Sud-Est Asie du Sud-Est - Littérature Musique. La tradition musicale du Cambodge est proche de celles du Laos, de la Thaïlande et du Viêt-nam. Les principaux instruments auxquels elle fait appel sont à peu près semblables aujourd'hui à ceux qui existaient sous le règne de Jayavarman VII (XIIIe siècle), et que l'on peut voir sur les bas-reliefs des temples d'Angkor. Les orchestres sont formés de jeux de gongs sur cadres horizontaux et circulaires, de xylophones et de métallophones ; l'usage d'une échelle (gamme) heptatonique tempérée (divisée en sept intervalles égaux) demeure, et la musique est généralement polyphonique. Chaque musicien improvise sa propre partie sur une mélodie donnée tout en se retrouvant à l'unisson ou à l'octave sur certains temps ou à certains moments déterminés. De nouveaux instruments ont toutefois fait leur apparition, tels que la harpe v?n? (Inde), les violons à deux cordes tro so et tro u (Chine), le hautbois à pavillon sralay, la vièle à pique tro-khmer (Malaisie), le luth cha-pei, la cithare takhê et l'orchestre mahori (Thaïlande) ; la musique populaire s'en est trouvée transformée et une nouvelle musique rituelle est née. Il n'y a pas de véritable différence entre la musique de cour et la musique populaire, en ce sens que les orchestres du palais royal ou ceux des villages ont à peu près la même formation. On distingue trois types principaux d'orchestres, qui accompagnent des cérémonies différentes (processions funèbres, mariages, fêtes religieuses, rites de guérison, divertissements de toute nature...). La musique vocale profane donne la préférence aux chants alternés. Des danses archaïques d'origine môn-khmer ou austroasiatique sont exécutées lors des fêtes de village. Le ballet royal, expression d'un drame magico-religieux, se présente comme une longue pantomime accompagnée de musique instrumentale et d'un choeur qui scande les différentes phases de la représentation. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats danse - Danses sacrées Les livres Cambodge - l'enseignement artistique, page 825, volume 2 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Asie Les médias Cambodge - tableau en bref Cambodge - carte physique Cambodge - tableau en chiffres Asie - carte politique Les indications bibliographiques J. Delvert, le Cambodge, « Que sais-je ? «, PUF, Paris, 1993 (1983). G. Ferier, les Trois Guerres d'Indochine, PUL, Lyon, 1994. E. Luciolli, le Mur de bambou : le Cambodge après Pol Pot, Médecins sans frontières, Paris, 1988.
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« Les livres Cambodge - la vallée du Mékong,, page 821, volume 2 Les aspects humains. La population du Cambodge est constituée pour la plus grande part de Khmers, fervents bouddhistes ( hīnay āna ), agriculteurs et pêcheurs dans leur grande majorité ; le reste du peuplement est inégalement réparti entre des Proto-Indochinois (ou Khmer-loeu), sur les plateaux de l'est, des Chams (ou Khmers Isl ām), à l'ouest, et des Vietnamiens et Chinois, dans les villes.

Nombre de ces derniers, qui étaient plus de 500 000 en 1970, se sont réfugiés en France depuis lors.

Le peuplement khmer est concentré autour de la confluence des Quatre Bras, laissant une périphérie souvent vide, au contact des États voisins – Thaïlande et Viêt-nam –, aux densités de population cinq fois plus élevées.

Au cours des années soixante-dix, le Cambodge a perdu près du tiers de sa population, victime de la famine et des violences perpétrées par les Khmers rouges.

Mais la croissance démographique a repris, à raison de 2,5 à 3 % par an environ. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Chams Khmers Les livres Cambodge - cyclistes, à Angkor,, page 820, volume 2 Cambodge - village de pêcheurs, sur le lac Tonlé Sap, page 822, volume 2 Cambodge - Bouddhas transportés jusqu'à la pagode, à Phnom Penh, page 823, volume 2 La vie économique. L'économie a été totalement bouleversée par le régime des Khmers rouges.

Le Cambodge, pays martyr, se relève progressivement.

La riziculture a quasiment regagné les surfaces de 1970, sans toutefois suffire aux besoins, du fait de rendements très faibles.

Les plantations d'hévéas sont en cours de reconstitution.

Le caoutchouc ainsi que le bois et les produits de la pêche sont de nouveau exportés, tandis que renaît le tourisme vers les fabuleux temples d'Angkor, qui ont heureusement assez peu souffert de la guerre et du pillage.

Un code des investissements libéral en faveur des étrangers a été adopté en 1994. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Phnom Penh Sihanoukville Les livres Cambodge - séchage du poisson dans un village flottant, sur le Tonlé Sap, page 822, volume 2 Cambodge - récolte du riz, page 822, volume 2 Cambodge - culture du tabac, à Kompong Cham, page 822, volume 2 L'organisation de l'espace. L'organisation de l'espace au Cambodge était caractérisée, avant la tragédie de 1975, par un dispositif plus ou moins concentrique : au centre, un espace rizicole et piscicole ponctué d'un habitat semi-dispersé autour des pagodes (paillotes sur pilotis), les berges fertilisées par la crue du Mékong ( chamcar ) étant plus densément occupées grâce à la polyculture.

La périphérie de la cuvette n'est plus que sporadiquement habitée, mais de nouvelles formes d'occupation de l'espace apparaissent : plantations d'hévéas de Mimot et Snoul, à l'est du Mékong ; fronts pionniers (poivriers, fruits tropicaux) au nord-ouest (Païlin) et vers le littoral (Kampot).

Les reliefs restent des bastions tenus par les Khmers rouges, ou bien, dans le meilleur des cas, sont très faiblement occupés par des. »

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