Grand oral du bac : Environnement LA PROTECTION DES OISEAUX

« La protection des oiseaux i ConnaÎtre les oiseaux n'est pas a réservé aux seuls ornithologues.

Le grand public a l'occasion de se familiariser avec la faune avicole grâce aux nombreux ouvrages illustrés actuellement disponibles.

pays pour encourager les jeunes à observer les oiseaux et à se familiariser avec leur mode de vie.

L'application de la loi L'application des lois relatives à la protection des animaux exige certaines connaissances: dans les aéroports, les douaniers doivent par exemple être capables d'identifier les oiseaux appartenant à des espèces protégées.

Il arrive aussi qu'il faille faire preuve de persév�rance et de courage pour les faire respecter.

En Ecosse, des personnes chargées de la garde du nid d'un couple d'aigles pêcheurs doivent veiller nuit et jour, car les pilleurs choisis­ sent n'importe quelle heure pour agir: certains sont même prêts à employer la force si on veut les en empêcher.

Sur les sites les plus vulnérables, on utilise des systèmes de surveillance électronique et des appareils de vision nocturne.

La destruction des habitats Parmi les dangers qui menacent les oiseaux, ceux qui pèsent sur leur habitat sont particulièrement graves.

Si les dommages sont parfois évidents, c'est le cas lorsqu'une forêt disparaît, ils sont cependant parfois difficiles à détecter, car imper­ ceptibles, mais rendent tout de même la zone inhabitable pour les oiseaux.

C'est ainsi que, jusqu'à une époque encore très récente, les vanneaux nichaient dans les champs labourés de toute l'Europe occidentale.

Ils cou­ vaient et élevaient leurs petits avant que les céréales ne soient devenues suffisamment hautes pour les empêcher de se déplacer facilement et d'attraper les petits animaux dont ils se nourris­ sent.

Cela ne leur est plus possible maintenant que les semailles se font, non plus au printemps, mais à l'automne ; en conséquence, le nombre des vanneaux a beaucoup diminué.

Heureusement, la production de céréales a tel­ lement augmenté que les agriculteurs sont désor­ mais forcés de laisser une partie de leurs terres en friche.

Ils reçoivent même des subventions pour aménager ces surfaces non-cultivées afin qu'elles puissent de nouveau accueillir les oiseaux.

En ' La disparition de leur habitat constituait un danger mortel pour les rossignols, mais leur nombre a recommencé à croitre depuis qu'on a remis à l'honneur certaines méthodes traditionnelles d'exploitation des forêts.

Grande-Bretagne, la Société royale pour la protec­ tion des oiseaux mène d'inlassables campagnes depuis de nombreuses années pour que de telles dispositions soient appliquées aussi largement que possible.

Les changements climatiques Les oiseaux souffrent également des chan­ gements climatiques.

C'est ainsi qu'au sud du Sahara, les sécheresses qui ont sévi plusieurs années de suite ont entraîné la désertification de zones où venaient se nourrir des oiseaux qui nous sont familiers car ils passent l'hiver en Europe.

Ces derniers ont péri en grand nombre en tentant de survoler ces terres devenues inhos­ pitalières.

C'est ainsi que le nombre des hiron­ delles des sables et des rouges-queues a fortement diminué.

Le phénomène dont ces oiseaux sont victimes est rattaché à celui du réchauffement de la planète que certains organismes s'occupent d'étudier.

Parallèlement à leur action, des efforts sont tentés pour assurer une protection efficace aux espèces les plus particulièrement affectées.

Par exemple, là où la raréfaction des hiron­ delles des sables a été constatée, les agriculteurs sont encouragés à créer des conditions favorables à leur multiplication.

Il faut savoir que ces oiseaux nichent dans des galeries qu'ils creusent dans la terre molle, le long des berges.

Il est alors recom­ mandé aux agriculteurs de ne les entreprendre qu'à l'automne, saison où l'élevage des petits est terminé.

Au printemps suivant, les oiseaux creuse­ ront de nouvelles galeries.

Les réserves Les réserves jouent un rôle très important dans la protection des oiseaux.

Diverses considérations président au choix de leur emplacement.

Cer­ taines sont délimitées pour qu'un grand nombre d'animaux puissent s'y rassembler, d'autres pour que des espèces rares y trouvent un abri.

Dans tous les cas, l'endroit sélectionné doit être aména­ gé de façon à offrir les meilleures conditions pos- ' En 1916, le balbuzard, autrefois _ très répandu, était en voie d'extinction en Ecosse.

Grâce à la ténacité de la Société royale pour la protection des oiseaux, on en compte aujourd'hui 70 couples.. »