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La tortue du Nil

Publié le 10/01/2015

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manière que lorsqu'elles na-gent à fleur d'eau, on aper-çoit alternativement le dos et le ventre. » Geoffroy va jus-qu'à comparer leur nage à celle des cétacés. Pour le naturaliste, « cette carapace, qui forme le pre-mier plan de la boîte, ou le plafond de la maison dans la-quelle les tortues se retirent, est un bassin elliptique plus ou moins profond, dont la convexité est en dehors. » Elle se compose en fait de cinq pièces : « Au centre le corps vertébral, à droite et à gauche la côte vertébrale, tout à fait au dehors et en place de sternum une côte sternale. » Mais chez les trionyx les côtes sternales absentes sont rem¬placées par un cartilage di¬visé qui renferme la cara-pace. Or, note Geoffroy, cette constitution souple est tout de même un élément du squelette. En effet : « Tout os commence par être un carti¬lage. Chez l'homme lui-mê¬me, les côtes sternales res¬tent cartilagineuses jusque dans l'âge de la vieillesse. » Ainsi, chez ces tortues qui doivent se déplacer et se nourrir dans l'eau, la souples¬se requise est garantie par cette formation cartilagineu¬se : « Le domicile des tortues se complète par un plancher ou par le plastron formé par le surplus du sternum non employé dans la carapace agrandi et enlacé de manière vraiment merveilleuse. » Ce plastron n'atteint pas lui non plus une entière ossifica-tion : on constate qu'il est évidé en son centre et qu'il se prolonge sur les bords en une sorte de disque qui en-toure la carapace. La « Description de l'É-gypte » comporte une « Description des repti¬les qui se trouvent en Égypte » commencée par Étienne Geoffroy Saint-Hilaire et achevée par son fils Isidore. Une espèce aquatique, la grande tor¬tue du Nil ou trionyx d'ɬgypte, fait l'objet d'une longue étude, entière¬ment rédigée par Geof¬froy père, qui s'intéresse en particulier à la compo-sition de l'étonnante ca-rapace molle qui recouvre le reptile.

« « C'est vraiment les embras­ ser dans la vue la plus éten­ due et la plus philoso­ phique, que de les voir com­ me un amalgame de l'orga­ nisation des oiseaux et de celle des insectes, sous le rapport des formes de leur thorax.

Par tous les organes sphanchnologiques, les tor­ tues se rapprochent des oi­ seaux; et ceci doit d'autant plus surprendre que leur squelette rejeté à l'extérieur est un fait des formations entomologiques.

» Un mo de de propul sion origin al V éritable boucli er souple, la carapace des trionyx occupe la plus grande place dans la description qu'en fait Geoffroy Saint-Hilaire : quel rôle joue-t-elle pendant la na­ ge ? Comment réagit-elle sous l'eau, à quoi sert cette sorte de jupe molle qui la frange? Le naturaliste découvre le mode de propulsion de cette tortue aquatique : « Les trio­ nyx, en abaissant ou en rele­ vant les bords latéraux de cette large enveloppe, par ­ viennent à nager avec une vitesse extrême ; et, ce qui est plus étonnant, par un mode qui leur est propre, elles parvien­ nent à rouler sur elles-mêmes, de manière que lorsqu 'elles na­ gent à fleur d'eau, on aper­ çoit alternativement le dos et le ventre.

» Geoffroy va jus­ qu'à comparer leur nage à celle des cétacés.

Pour le naturaliste, « cette carapace, qui forme le pre­ m ier plan de la bo îte, ou le plafond de la maison dans la­ quelle les tortues se retirent, est un bassin elliptique plus ou moins profond , dont la convexité est en dehors .

» Elle se compose en fait de cinq pièces : « Au centre le corps vertébral, à droite et à gauche la côte ve rtébrale, tout à fait au deh ors et en place de sternum une côte sternale.

» Ma is chez les trionyx les côtes sternales absentes sont rem­ placées par un cartilage di­ visé qui renferme la cara­ pace.

Or, note Geoffroy, cette constitution souple est tout de même un élément du squelette.

En effet : «Tout os commence par être un carti­ lage.

Chez l'homme lui-mê­ me, les côtes sternales res­ tent cartilagineuses jusque dans l'âge de la vieillesse.

» Ainsi, chez ces tortues qui doivent se déplacer et se nourrir dans l'eau, la souples­ se requise est garantie par cette formation cartilagineu­ se : « Le domicile des tortues se complète par un plancher ou par le plastron formé par le surplus du sternum non employé dans la carapace agrandi et enlacé de manière vraiment merveil leuse.

» Ce plastron n'atteint pas lui non plus une entière ossifica­ tion : on constate qu'il est évidé en son centre et qu'il se prolonge sur les bords en une sorte de disque qui en­ toure la carapace.. »

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