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Les Singes du Nouveau Monde

Publié le 17/09/2013

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La rivalité

La nourriture est souvent un sujet de rivalité entre les différentes espèces de cébidés. 11 est fréquent que plusieurs.d'entre elles se nourrissent sur un même arbre. En pareil cas, c'est toujours la force physique qui décide de la quantité d'aliments que chacun réussit à se procurer et, au cours de millions d'années d'évolution, cette confronta¬tion a abouti pour chacune des espèces à un mode d'alimentation spécifique.

Les titis par exemple sont capables de digérer les fruits verts et réussissent donc à se rassasier avant l'arrivée de leurs congénères. Les singes de nuit sont les seuls à s'alimenter dans le noir, aussi peuvent-ils satisfaire leur appétit en toute tran¬quillité. Les singes-écureuils illustrent le principe

 

 

selon lequel l'union fait la force: ils se déplacent en bande et mangent donc sans avoir à craindre les attaques de singes plus forts qu'eux. Les mâ¬choires puissantes des singes de grande taille leur permettent de consommer des fruits que des in¬dividus plus petits trouveraient trop gros, ainsi que de grandes quantités de feuilles difficiles à digérer pour ces derniers. Les sakis à barbe ont appris à casser les graines qui se trouvent à l'inté¬rieur des fruits. Pour éviter tout affrontement, les ouakaris vont chercher de quoi se nourrir dans des régions marécageuses qu'aucun autre cébidé ne fréquente.

 

Le ouistiti mignon (Cebuella pygmea)

est le plus petit de tous les singes. On ne trouve cet excellent grimpeur que dans les régions frontalières communes au Brésil, au Pérou et à la Colombie. Il habite de préférence l'orée de la forêt tropicale. 

 

nit de la nourriture à plusieurs familles. Les hurle¬ments, qui permettent de localiser les individus les plus agressifs et donc de s'écarter de leur che¬min, ont donc pour fonction de prévenir les conflits. Les bandes ne sont jamais d'égale puis¬sance si bien qu'une hiérarchie s'établit entre elles, les plus faibles ne pouvant commencer leur récolte que lorsque les plus fortes ont terminé la leur. Le cri est non seulement 'un moyen d'indi¬quer sa présence, mais aussi de faire étalage de sa puissance: la voix d'un hurleur robuste porte à plus d'un kilomètre.

Le cri du minuscule singe de nuit, émis sur-tout à l'époque de la pleine lune par le mâle à la recherche d'une femelle (pratiquement muette), est étrangement grave. Cet animal est aussi ca-pable d'émettre toute une gamme de gazouillis —non moins étranges — pour communiquer avec les autres membres de sa bande.

« Â Les deux singes ci-dessus sont des sakis à nez blanc (Pithecia albicans) et celui de droite un saki à tête pâle (Pithecia pithecia).

Très acrobatiques, ces singes comptent parmi les plus agiles du Nouveau Monde et passent une grande partie de leurs journées dans la cime des arbres.

des ressources alimentaires semblant dicter ces mouvements.

Bien que les bandes ne soient en général au complet que quelques semaines par an, les différents membres semblent ne pas avoir de peine à se reconnaître les uns les autres.

Des animaux essentiellement arboricoles Les singes du Nouveau Monde passent plus de temps dans les arbres que leurs congénères de l'Ancien Monde.

Pendant la saison des pluies, les puissants fleuves de l'Amérique du Sud débor- dent et inondent des milliers d'hectares de forêt.

Il arrive que le sol soit impraticable pendant cinq mois de l'année: seuls les animaux arboricoles Ro d Wi lliams/ Bruce Co lema n Lt d Les Singes du Nouveau Monde peuvent alors survivre.

Les plus grands des cébi- dés - sapajous, hurleurs, singes-araignées et singes laineux - diffèrent de leurs cousins de l'Ancien Monde en ce que leur queue est préhen- sile.

Accrochés aux branches grâce à ce «cin- quième membre», ils peuvent alors utiliser leurs pattes pour la cueillette.

Chez certaines espèces, la queue est particulièrement robuste.

La queue des singes-araignées à mains noires est capable de supporter à elle seule le poids de l'animal.

L'aspect Les ouistitis et les tamarins ont un très beau pela- ge soyeux et de longues queues.

Ils sont en outre pourvus, suivant les espèces, de crinières, de crê- tes, de moustaches et de franges.

Ces superbes or- nements servent non seulement à indiquer le sexe et la place dans la hiérarchie sociale, mais ils les rendent assez menaçants pour écarter les intrus appartenant à des groupes voisins.

La chasse et l'alimentation Les ouistitis et les tamarins consomment de grandes quantités de fruits, de fleurs et de nectar, de sève et de gomme.

Ils passent par ailleurs un tation de plusieurs mâles ayant atteint la maturité sexuelle ne pose en général pas de problème pendant la plus grande partie de l'année mais, la saison des amours venue, le droit de se reprodui- re fait l'objet de luttes farouches.

Les femelles s'accouplent parfois avec plusieurs mâles durant leur bref oestrus.

Les jeunes sapajous sont curieux et joueurs.

Ils passent les premiers mois de leur existence sur le dos de leur mère, puis ils apprennent à explo- rer eux-mêmes le monde qui les entoure, à s'y dé- placer de branche en branche sans tomber, à y trouver les fruits et les insectes dont ils se nourris- sent.

Leurs jeux et leurs luttes les préparent à se défendre contre les prédateurs.

Les singes communiquent entre eux à l'aide de gestes, de grimaces, de postures et de cris.

Les jeunes s'initient aux traditions propres à leur groupe en imitant les adultes.

ils apprennent à connaître l'emplacement des réserves d'eau ca- chées parmi les branches, les endroits où pous- sent ous sent les arbres fruitiers et les saisons où on y trou- ve des fruits.

Les jeux auxquels ils se livrent ensemble servent en outre à créer entre les membres d'un même groupe des liens qui s'avè- rent souvent extrêmement durables.

La plupart des singes du type capucin sont eux aussi polygames mais les groupes qu'ils for- ment sont moins nombreux.

Chez les hurleurs et les sapajous, les femelles vivent parfois en ha- rems, un seul mâle monopolisant jusqu'à trois d'entre elles.

Ils font cependant preuve d'une cer- taine souplesse dans leur comportement.

On en voit par exemple adopter parfois les moeurs des sakis à barbe ou des singes laineux qui s'assem- blent en bandes de 20 individus comportant plu- sieurs mâles.

Une grande mobilité caractérise les groupes de singes-araignées.

Des individus y en- trent et en sortent chaque jour, la disponibilité Acrobate hors pair, le lagotriche de Humboldt (Lagothrix lagotricha) est un des singes parmi les plus appréciés des visiteurs de zoo.

Comme de nombreux singes du Nouveau Monde, il se sert beaucoup de sa queue préhensile qui représente un véritable «cinquième membre 364. »

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