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Albert CAMUS : Les Justes

Publié le 22/09/2012

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Camus, qui admirait tout particulièrement la littérature russe (son ami Jean Grenier raconte qu'il conservait la photo de Tolstoï dans sa chambre à Lourmarin), avait travaillé depuis 1947 sur l'histoire du terrorisme avant la révolution de 1917 (cf. Albert Camus de Jean Grenier, Gallimard, 1968) Dans L'Homme révolté, il consacre un chapitre au groupe de terroristes évoqué dans Les Justes et qu'il appelle « les meurtriers délicats «. Ceux-ci représentent à ses yeux la rencontre de l'esprit de révolte avec l'esprit de ...

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« « Plus jamais nous ne serons des e nfant s, Boria .

Au premier meurtre , l'e nfance s'enfuit.

Je lance la b ombe et, en une se­ conde, vo is-tu, toute une vie s'écoul e.

Oui, nous pouvons mou­ rir désormais.

Nous avo ns fait le to ur de l'homme.

» Ces mot s de Dora, l'une des terro rist es, donn en t le ton de ce dra m e dans le­ qu el s'oppo sent deux co ncep tions du te rr o­ risme, la première qui s'inspire d'tm es prit d e vengea nce, la se­ conde qui est pure volont é de justice et de vi e, avec le reg ret d 'être acc ul é à apporter la mort.

Le livre Tuer par amour ou par haine de l'homme L a pièce s'inspire d' un fait historique survenu en 1905.

Un groupuscule terroriste russe composé d'une femme , Dora , et de trois homme s qui appartiennent au Parti socialiste révolutionnaire est décidé à « exercer la terreur jusqu 'à ce que la terre soit rendu e au peuple ».

Il organise un attentat contre le grand-duc Serge.

C'est Yanek Kaliay ev, un jeune révolu­ tionnaire que J 'on appelle aussi > qui est chargé de J'exécution.

Kaliayev est entré dans la révo lution parce qu' il , co mme il l'explique dans le premier acte à so n compagnon Stepan, dont il subit l'ho stilité.

Stepan a, en effet, d 'autre s motifs pour se lancer dans le terrori sme : il est passé p ar le bagne et en est sorti animé d'une farouche volont é de vengeance .

Il méprise, et envie à la fois , la fantai sie, la vitalité et l'exaltation de Kaliayev dont Dora est amoureu se.

L'attentat est précédé d'une première tentative qui échoue.

Kaliayev a en effet renoncé à lancer la bombe parce que le grand-duc était accom­ p ag né de deux de ses tout jeune s neveux.

Stepan l'accuse alors d e lâch eté .

Finalement Kaliayev tue le grand-duc , est empri­ so nné, mais re fuse de demander sa grâce, malgré l' insi stance de l a grande-duchesse qui est venue le trouver en prison.

Il est exécuté au grand déses poir de Dora.

Les contradictions du terrorisme C amus s'e mploie dans cette pièce à analyser les différentes justification s du meurtre po litiqu e.

Il fait la part belle à Kaliayev qui inspire d'emb lée la sy mpathie par son humanité plu s encore que par son courage.

Pour cela, il confronte son héro s non seulement à l' intransigeant Stepan, mais à la femme qu'il aime, Dora, et à la grande-duchesse, l'émouvante femme de sa victime .

D errière l' homma ge rendu à Kaliayev , on trouve l ' ho stilit é de Camus à une certaine forme de fanatisme politique r e pr ése nté ici par Stepan (ra ppelon s qu'à l'occasion de la guerre d ' Algé rie , l'écrivain a pu affirmer qu '>, il choisissait sa mère ).. »

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