Devoir de Philosophie

ALBERT CAMUS: L'ETRANGER (Résumé & Analyse)

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

ALBERT CAMUS: L'ETRANGER

« soir, Marie m'a demandé si je voulais l'épouser.

J'ai dit que cela m'était égal, qu'on pouvait se marier si elle le voulait,même si sans doute, je ne l'aimais pas.

Moi, je me contenterais de dire oui.

Plus tard, je me suis retrouvé seul chezmoi, n'ayant rien à faire, n'ayant pas sommeil, avec Salamano pleurant son chien disparu.

C'est à la mort de sa femmequ'il avait demandé un chien.

Ensemble, ils avaient des prises de bec, mais il l'aimait.

C'est la vieillesse qui les a tousles deux touchés.

La vieillesse ne se guérit pas.

CHAPITRE VI Dimanche.

Marie, Raymond et moi nous préparions àpartir quand nous avons vu un groupe d'Arabes.

Parmi eux se trouvait le type de Raymond.

Nous avons pris l'autobus.Le copain de Raymond avait son cabanon à l'extrémité de la plage.

Il s'appelait Masson.

Sa femme riait avec Marie.Pour la première fois peut-être, j'ai pensé vraiment que j'allais me marier.

Marie a voulu que nous nagions ensemble.Après le repas de midi, Masson, Raymond et moi sommes allés nous promener sur la plage.

C'est là que nous noussommes retrouvés face à deux Arabes, dont le type de Raymond.

Une bagarre s'en est suivie.

Ils avaient un couteau.Raymond eut le bras ouvert et la bouche tailladée.

Tous deux se sont alors enfouis.

Peu après, Masson accompagnaRaymond chez le docteur.

Je suis resté pour expliquer aux femmes ce qui était arrivé.

A leur retour, Raymond étaitd'humeur maussade.

Il a voulu se rendre à nouveau sur la plage.

Je l'ai accompagné.

Au bout de la plage, nous sommesparvenus à une petite source, où se trouvaient nos deux Arabes.

Ils étaient calmes.

Raymond m'a demandé : "Je ledescends ?" Je lui ai alors pris son arme.

Subitement, les Arabes se sont glissés derrière les rochers.

Nous sommesrevenus.

Je suis alors retourné seul sur la plage.

Je sentais mon front se gonfler sous le soleil.

Chaque fois que jesentais la chaleur brûlante sur mon visage, je fermais les poings dans les poches de mon pantalon.

Je pensais à lasource fraîche derrière les rochers.

Mais, quand j'y suis parvenu, j'ai vu que le type de Raymond était de retour.

J'ai prisle revolver de Raymond.

A cause de la brûlure du soleil, j'ai fait un mouvement en avant.

Alors, par peur, l'Arabe a prisson couteau.

Soudain tout s'est accentué : le feu du ciel, le souffle brûlant, l'aveuglement de mes yeux.

Mon être s'esttendu, j'ai crispé ma main sur le revolver.

Ensuite, j'ai tiré encore quatre coups. DEUXIEME PARTIE CHAPITRE I J'ai été arrêté puis interrogé plusieurs fois.

Finalement, le juge d'instruction s'estpenché davantage sur moi.

D'abord je ne l'ai pas pris au sérieux.

Le lendemain, j'ai vu mon avocat.

Il m'a demandé sij'avais été peiné par la mort de maman.

Je lui ai expliqué que je l'aimais bien mais que tous les êtres sains avaientplus ou moins souhaité la mort de ceux qu'ils aimaient.

Mon avocat m'a alors bien dit de me taire à l'audience.

Il estparti fâché.

Plus tard, le juge d'instruction m'a interrogé à nouveau.

Il voulait savoir pourquoi j'avais attendu aprèsavoir tiré mon premier coup, avant de tirer les quatre autres.

Je n'ai pas répondu.

Il m'a également dit que jamais iln'avait rencontré d'âme aussi endurcie que la mienne.

Je lui ai confié que j'éprouvais un certain ennui à propos de monacte, plutôt qu'un regret véritable.

Ensuite, les entretiens sont devenus plus cordiaux avec le juge d'instruction, avecmon avocat aussi.

C'est comme si j'étais classé.

L'instruction a duré onze mois.

CHAPITRE II En prison, je me suisretrouvé avec bon nombre d'Arabes.

Quand je leur ai raconté mon crime, ils m'ont malmené.

Alors, j'ai été isolé.

Marieest venu me rendre visite une seule fois.

Dans le parloir, tout le monde était forcé de parler à voix haute.

J'étais étourdipar tout le chaos qui y régnait.

J'étais habitué au calme de ma cellule.

Ma voix se perdait parmi celles des autresprisonniers.

Au début, le plus difficile, c'est qu'on m'a tout pris, même mes cigarettes.

J'avais alors une nauséeperpétuelle.

J'avais des désirs d'évasion, de liberté, de mer, de plage.

J'étais obsédé par le désir d'une femme.

Legardien-chef m'a expliqué que nous priver de femme et de liberté faisait partie de la punition.

Peu à peu, je me suishabitué.

Pour passer le temps, j'essayais de me souvenir de ma chambre, des meubles, des détails de ces meubles,etc.

Progressivement, j'ai aussi réussi à dormir le jour.

Quand, après cinq mois d'emprisonnement, je me suis regardédans ma gamelle, j'ai vu combien mon visage paraissait sérieux, sévère et triste, même lorsque j'essayais de sourire.CHAPITRE III C'est durant les mois d'été qu'eut lieu mon procès.

En juin, en cour d'assises, j'ai été conduit au palais.

Jen'avais pas le trac.

J'avais hâte de voir un procès.

Quand je suis rentré dans le box, la salle était remplie.

Rapidement,j'ai eu l'impression d'être un intrus, d'être de trop.

Mon avocat est arrivé.

Il a ri avec ses confrères.

Un huissier aannoncé la cour.

En face de moi, les jurés étaient assis.

© Tous droits réservés – 5 Suite à mon interrogatoire, les témoins sont venus un par un… Le directeur de l'asile est venu préciser que maman mereprochait de l'avoir mise à l'asile.

Il a ajouté qu'il avait été étonné de mon calme le jour de l'enterrement, que jen'avais pas été me recueillir sur sa tombe, que je ne savais pas l'âge de maman.

Pour la première fois depuislongtemps, j'ai eu envie de pleurer car j'ai senti combien ces gens là me détestaient.

Le concierge est venu expliquerque je n'avais pas voulu voir le corps de maman, que j'avais fumé, pris du café au lait.

Pour la première fois, j'ai sentique j'étais coupable.

Thomas Pérez a dit qu'il avait surtout vu ma mère.

L'avocat général lui demanda s'il m'avait vupleurer.

Il répondit que non.

Mon avocat lui demanda alors s'il avait vu que je ne pleurais pas.

Il répondit que non.

Etmon avocat d'en conclure : "Voilà l'image de ce procès.

Tout est vrai et rien n'est vrai !" Le public riait.

Céleste a ditque pour lui, mon crime était un malheur.

Il me soutenait.

C'est la première fois de ma vie que j'ai eu envied'embrasser un homme.

Marie a indiqué la date du début de notre liaison.

Elle a raconté notre bain, notre filmcomique, notre soirée chez moi.

Le procureur a noté d'une voix grave que tout ceci s'était donc déroulé le lendemain dela mort de maman.

On a à peine écouté Masson et Salamano.

Raymond est venu témoigné ensuite.

Il a expliqué que lalettre écrite par moi, et que ma présence à la plage, étaient dus au hasard.

J'étais innocent.

Le procureur a rétorqué. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles