Alexandre OSTROVSKI : La Forêt

« Alexandre Ostrovski .

Photo coll.

Viollet.

Alexandre Ostrovski (1823-1886) publie La Forêt en 1 871.

La m êm e année , la pièce est créée au Théâtre Alexandrin e de Saint­ Pétersbour g.

Cette première représenta­ tion ne ren contre pas les faveurs du public ; ce n'est que lors de la présentation de la pièce à M oscou que l e su ccès se fait enfin con naître.

Le livre Saga familiale L a For êt est une comé die en cinq acte s.

Gourmyjska1a est la tante d ' Ak siou scha ; les deux femmes vivent ensemble avec Boulanov que la tante aimerait bien épouser.

Cela ne pose pas de graves problèmes à la nièce puisque elle n 'es t p as amoureuse de cet homme , mai s de Pierre Vosmibratov , fils de marchand.

L 'av ari ce de Gourmyj sk aïa est au centre de l 'intrigue de la pièce ; en effet, la jeune femme aimerait se marier avec Pierre, mais le père de celui -ci exige mille rouble s de dot que la tante ne ve ut pas débourser.

C'est alors que sur vient le frère d' Aksiou­ sc ha , comédien, surnommé le Malchanceux, accompagné d'un autre acteur, per sonnage très pittoresque, s urnommé , lui , le Veinard .

Le frère réussit à so utirer de l'argent à la vieille femme pour une entreprise théâtrale qu'il espère mettre sur pied avec l 'aide de sa sœ ur.

Mai s celle-ci ne veut pas abandon ner Pierre et ref use de suivre son frère.

Alors, dans un geste qui montre bien sa grande ur d 'âme , le Malchanceux cède à sa sœur l'argent néce ssaire au maria ge.

Portrait d'une société L e titre de la pièce, La Forêt, est symboliq ue: c'est l'image de la soc iété , avec tout ce qu'elle comporte de pass ion s obscures, de motifs inavouable s et de grandeurs inattendues .

Ostrovski décrit les mœurs hypocrites de la bonne société russe de la fin du xrx e siècle sur le ton de la comédie : celu i qui convient Je mieux pour ridiculiser ses personnage s prétentieux .

L 'ab surdité du mode de pensée bourgeois est mi s ici en évidence par la confrontation avec les deux comédiens , le Malchanceux et Je Veinard, qui reçoivent toute la sympathie du l ecteur.

Ils so nt le pendant de la vieille Gourmyj skaïa, ils révèlent ses pire s cô tés, ses contradictions les plus choquantes .

La décadence matérielle dans laquelle vit Gourmyjskaïa- elle est obligée de vendre peu à peu ses propriété s - est anno n cia­ trice de la fin d'une époque; on ne peut , en effet, s'e mpêcher de pen ser à toute 1' ag itation sociale qui va embraser le pay s avec le siècle naissant.

Les per sonn ages fortunés de La For êt sont les dernier s représentants d'une classe sur le point de disp araîtr e.. »