analyse dormeur du val Rimbaud
Publié le 20/06/2025
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«
Analyse dormeur du val
Introduction
Durant l’été 1870, la France est en guerre contre la Prusse, et l’armée
prussienne envahit le territoire.
Arthur Rimbaud, un jeune poète âgé de seize
ans, est un témoin direct du conflit puisqu’il vit à Charleville, dans les
Ardennes, où le conflit fait rage.
À cette époque, Rimbaud vit une vie marquée
par la quête de liberté et les fugues successives, au cours desquelles il
compose des poèmes qui seront réunis en 1919 dans les Cahiers de Douai ;
ses poèmes d’adolescents impressionneront de nombreux auteurs
contemporains et influenceront durablement les poètes des générations
suivantes (Présentation de l’œuvre).
Le sonnet « Le dormeur du val » fait
partie de ce recueil : il décrit un jeune soldat apparemment endormi, au milieu
d’une nature printanière et idyllique ; mais, dans le dernier vers, le lecteur
découvre que le soldat est en réalité mort, tué par balle, victime de la guerre
(Présentation du texte, qui résume brièvement son contenu et les
thèmes qu’il aborde, et t’amène vers la problématique).
Pour conduire notre explication du poème, nous nous demanderons de quelle
manière Rimbaud accumule au fil du texte des indices de la révélation finale.
Nous observerons tout d’abord le cadre naturel idyllique mais ambigu
présenté dans la première strophe, puis l’apparition du jeune soldat
dans le deuxième quatrain.
Nous verrons ensuite que la troisième
strophe insiste sur le sommeil du personnage, avant que le dernier
tercet ne nous invite à une relecture du poème en révélant la mort du
soldat (Même si le plan est linéaire, tu dois quand même justifier le
découpage choisi par le contenu de chaque partie du texte).
Développement
Première strophe : un cadre naturel idyllique mais ambigu
Dès le titre, nous pouvons relever l’ambiguïté du terme « dormeur », qui
désigne apparemment un personnage endormi, mais peut aussi se lire comme
l’association des deux verbes : « dort / meurt », annonçant déjà la révélation
finale.
Il s’agit alors d’une prolepse : le jeu de mots n’est compréhensible
qu’à la deuxième lecture, quand le lecteur connaît déjà la vérité sur le
soldat.
Le premier quatrain décrit le cadre dans lequel le soldat va apparaître :
les champs lexicaux présents dans ces quatre premiers vers évoquent le
printemps, c’est-à-dire l’idée de renaissance, de retour à la vie :
« verdure », une « rivière » qui « chante », le « soleil » qui « luit », la
« montagne fière », « herbes », « mousse », « rayons ».
Les personnifications accentuent l’impression que la nature est idyllique
et vivante : « chante une rivière » (vers 1), la « montagne fière » (vers 3).
Néanmoins, cette nature idyllique est tout de même ambiguë : dès le vers 1,
la métaphore « trou de verdure » peut aussi évoquer une tombe à ciel
ouvert.
De plus, la strophe est rythmée par deux rejets : « des haillons /
d’argent » (vers 2-3), et « de la montagne fière, / luit » (vers 3-4).
Nous
avons l’impression que dans ce décor qui évoque le retour à la vie, il y a
un intrus, quelque chose ou quelqu’un qui est rejeté, qui ne s’intègre
pas dans cette nature vivante et printanière (Tu cites les passages, puis
tu nommes les procédés utilisés, que tu interprètes ensuite comme des
éléments de réponse à ta problématique).
Deuxième strophe : l’apparition du soldat
Cet intrus, c’est bien sûr le jeune soldat, qui apparaît au vers 5, « bouche
ouverte, tête nue » : une posture qui évoque bien sûr la paix, la quiétude que
peut éprouver une personne endormie dans ce cadre, ce qui est confirmé par
les champs lexicaux : « baignant », « frais », « lit vert », « la lumière
pleut ».
Le rythme ternaire du vers 5 : « Un soldat jeune / bouche ouverte /
tête nue » accentue cette sensation de tranquillité et d’harmonie.
Cependant, les ambiguïtés sont toujours présentes : la « bouche ouverte » du
vers peut aussi avoir une connotation morbide évoquant un cadavre ; de
plus, le soldat est décrit comme « pâle » au début du vers 8, cette pâleur
pouvant déjà annoncer la révélation finale de sa mort.
Enfin, le verbe
« dort » est rejeté....
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