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Arnoul GRÉBAN : Le Mystère de la Passion

Publié le 22/09/2012

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« Le Mystère de la Passion est une pièce de théâtre qui doit retenir l' attention du public pendant de longues heures, ce qui implique une manière particulière de traiter le sujet. S'il y a bien un texte très dense, la représentation utilise aussi toutes les possibilités qui lui sont fournies pour le rendre vivant. Elle a recours à une machinerie sophistiquée et des effets à grand spectacle que l'on a pu rapprocher de la mise en scène de l'opéra mais qui paraissent à notre époque devoir plutôt être mis en parallèle avec les trucages et effets spéciaux du cinéma. Ces procédés permettent de frapper le spectateur de crainte ou d'émerveillement en l' introduisant au paradis comme en enfer et en ménageant...

« Le nom de mystère était donné, au XIVe er au xve siècles à des œuvres théâtrales de caractère religieux ou profane, le mot signifiant « représen­ tation », bien qu'il désignât à l'origine (au xe s iècle) les intermèdes joués entre les offices lors des grandes fêtes religieuses.

Le livre L'enseignement et les souffrances du Christ L' œuvre théâtrale de Gréban se divi se en quatre journées correspondant au temp s réel de la représentation , qui allait du Jeudi saint au dimanche de Pâques.

La première journée commence avec Adam et Ève et l'annonce de la venue de Jésus .

Un débat peu biblique entre Miséricorde et Justice se conclut par la déci sion , pri se au grand dam des diable s, d'envoyer Jésus s ur la terre afin de sauver les hommes de leurs péchés .

Suivent l'annonce faite à Marie, la nais sance de Jésus et son enfance.

La deuxième journée a pour thème s la prédication du Christ, ses principaux miracle s, le choix des disciple s, la Cène -dernier repas avec les disciples -, et se termine par son arrestation au jardin des Olivier s et sa comparution devant le grand prêtre.

La troisième journée met en scène la Passion proprement dite : humiliation et torture par le s bourreaux , montée au Calvaire , mort et de sce nte aux Enfers, mise en terre.

La quatrième journée narre les apparitions du Chri st à sa mère d'abord, puis à ses disciple s, ju s qu'à l'Ascension et à la Pentecôte.

Un Te Deum auquel se joint le public clôt la pièce .

Une humanisation des Évangiles A rnoul Gréb an se fonde sur les Évangiles, particulièrement celui de Matthieu , ainsi que sur quelque s textes apocryphes et sur La Somme de Thomas d'Aquin .

Le texte , qui se moque des disc ussions théoriques creuses des docteurs du temple , ne tombe pas dan s les même s erreurs, et propo se une version humani sée des Évangiles qui respecte cependant le texte sacré.

Les monologues lyriques des personnages en proie au doute et à l'angois se rapprochent ceux-ci du public : c'est Joseph découvrant la grossesse de Marie, Madeleine se sentant impure et indigne de la misérico rde du Christ , Juda s pris de remords , Jésus au jardin des Oli viers.

Les dialogue s qui dévoilent la haine de s prêtre s juif s et la rancune de Judas créent une atmosphère de tensio n dramatique .

Le langage coloré des di able s, per so n­ nage s pittore sque s plutôt qu'effr aya nts , offre des intermèdes co­ miques qui déchar gent la tension , de même que les discussions pro saïque s entre petites gen s.. »

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