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Candide ou l'Optimisme de VOLTAIRE (Résumé & Analyse)

Publié le 22/02/2012

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Voltaire est un philosophe contesté mais célèbre quand il commence à écrire des contes. Il a soixante-cinq ans au moment de la publication de Candide, et il s'est fait connaître par des oeuvres plus sérieuses : théâtre, philosophie, poésie. C'est au retour de son séjour chez Frédéric II en 1758 qu'il écrit en secret Candide. Il ne reste comme trace de ce travail souterrain qu'un seul manuscrit dit manuscrit La Vallière. Chassé du château où il est né, un jeune homme naïf à qui l'on avait enseigné l'optimisme, découvre les horreurs de la vie et les vices des hommes. Il finira par se former une sagesse originale.

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« Lorsqu'un patron hollandais vole à Candide la majeure partie de sa fortune, celui-ci, dégoûté de la méchancetéhumaine, décide d'emmener avec lui l'homme le plus malheureux de la province.

Parmi de nombreux prétendants, ilchoisit le philosophe Martin, dont le discours est aux antipodes des dires de Pangloss.

Ils continuent le voyage quiles mène de France en Angleterre, d'Angleterre en Italie et d'Italie à Constantinople où Cunégonde est prisonnière.Ils soupent même à la table de six monarques détrônés.

C'est en vain que Candide recherche sur ses pas l'imaged'un monde viable et heureux.A l'issue de cette odyssée, Candide se fixe dans une métairie sur la Propontide.

Mais l'ambiance n'est guèreréjouissante : la douce Cunégonde est devenue laide et insupportable, Cacambo, seul à travailler, est épuisé etPangloss est désespéré de ne pas être célèbre.

Même son élève renie sa théorie.

Bientôt, chacun est atteint d'unmal grave entre tous : l'ennui.Ayant consulté un derviche et un vieillard, Candide se met à méditer sur la condition de l'homme.

Chacun se rallie àsa conclusion : «Il faut cultiver notre jardin.

» En effet, les travaux simples, en communion avec la nature, valentmieux que les plus beaux discours. Pistes de lecture Dramaturge, poète et satiristeFrançois Marie Arouet est né en 1694 à Paris.

Il reçoit une excellente instruction latine au collège Louis-le-Grand.Brillant élève, il se destine, au détriment d'études de droit, à une ambitieuse carrière littéraire.Dès 1718, il se fait remarquer avec Œdipe, tragédie philosophique et satirique, et adopte le pseudonyme de Voltaire.Son épopée polémique, la Henriade, est accueillie chaleureusement.

On le compare rapidement à Corneille et àRacine.Dramaturge et poète, il est introduit à la Cour.

Il allie aux lettres les qualités de philosophe et ses satires acquièrentun caractère percutant.Penseur audacieux, il est emprisonné puis exilé en Angleterre à la suite d'une querelle (1722); il découvre la nationde Shakespeare et en admire le progrès intellectuel et économique.

De ses méditations naîtront Les Lettresphilosophiques (1734) qui le classent d'emblée parmi les auteurs subversifs.En 1731, il s'attaque à L'Histoire de Charles XII.

Plus tard, il commence Le Siècle de Louis XIV (1739-68), sommes'étendant à tous les faits de civilisation.

A Versailles, il est nommé historiographe et gentilhomme ordinaire de lachambre du roi.Il écrit également des contes (Zadig, 1748), satires, épîtres et discours.

Après un long séjour à Berlin, il s'installe àLausanne et collabore un temps à L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, dans sa propriété des Délices.

Tandisque la guerre de Sept Ans fait rage, il « cultive son jardin » et rédige Candide (1759).

Toujours querelleur, il ne selance pas moins dans des entreprises humanitaires, oeuvrant à sortir tout un village de la misère par son travail etson organisation.Jouissant d'une immense popularité, il collectionne correspondants et admirateurs de tous pays.

Lorsque, en 1778, ildécide de revoir Paris, il est accueilli triomphalement avant de mourir, au comble du succès, le 30 mai. L'Optimisme : un sous-titre satirique Voltaire construit, avec Candide, tout un conte philosophique sur la satire des optimistes impénitents, attaquant demanière virulente la thèse du meilleur des mondes énoncée par Leibniz dans sa Théodicée (1710). Partant du postulat qu'à un Dieu parfait s'opposent des créatures nécessairement imparfaites, Leibniz démontre queDieu, dans sa perfection, a créé le moins imparfait des mondes, soit le meilleur des mondes possibles.

Il ne nie paspour autant l'existence du mal mais l'insère dans un contexte vaste, invitant l'homme à le considérer comme unélément inhérent à l'harmonie du monde, à l'image d'un tableau dont «les ombres rehaussent les couleurs ». Voltaire oppose à cette théorie une splendide démonstration par l'absurde, plongeant avec une apparentedésinvolture son héros endoctriné dans toutes les misères du monde.

Rien n'échappe au crible satirique de l'auteur.S'il dresse le portrait d'un dieu cruel ayant abandonné les hommes à leur triste sort, il développe surtout lesconséquences terribles de la bêtise humaine : guerres atroces, fanatisme, imposture religieuse et monarchique,esclavagisme, vanité, ambition et même ennui sont autant de thèmes fondamentaux qui tissent la trame de l'oeuvre. «Il faut cultiver notre jardin.

» Candide trahit, par ses prises de positions, la facette humanitaire de son auteur; Voltaire, ayant fait le tour desdésordres humains, conclut son oeuvre sur un tableau champêtre en apparence, mais hautement symbolique, quireflète l'idée d'un bonheur tout terrestre conquis par la force de l'intelligence.

Il prône l'action au détriment despalabres inutiles, attaquant directement les « discoureurs ».

Confiant dans le progrès, Voltaire considère quel'homme doit y contribuer par son travail, et que là réside son propre bonheur. La philosophie de Candide est celle d'un sage extrêmement marqué par son époque, le Siècle des Lumières.

Elleenseigne à l'homme un art de vivre en s'accommodant de sa propre condition.

En ce sens, Voltaire se révèleprofondément moderne. Clarté et expressivité : la marque d'un grand style. Le style de Voltaire, considéré comme un modèle, conjugue nombre de qualités : il oppose à la clarté et à la sobriétéun rythme trépidant, il joue avec la syntaxe et la grammaire en général afin d'engendrer la drôlerie, il multiplie les. »

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