œdipe Roi de Pasolini et Sophocle

2.... mais séparé par l'orgueil d’Œdipe

Toutefois, devant les mises en garde de Jocaste concernant la recherche de la vérité, l’orgueil d’Œdipe le trompe : « Dans son orgueil de femme, elle rougit sans doute de mon obscurité » (l.1129-1130).

3. Un couple incestueux

Pasolini insiste sur cet aspect de leur relation beaucoup plus que Sophocle, en filmant leurs étreintes et les lieux symboliques que sont la chambre et le lit du couple où se manifeste le désir amoureux.

IM Le fils «supposé» de Polybe et Mérope

1. Un oracle mal compris

«Mon père est Polybe - Polybe de Corinthe. Mérope, ma mère, est une Dorienne » (1.808-809) : Œdipe raconte à Jocaste qu’il fut un jour traité « d'enfant supposé » et que cette insulte le poussa à aller consulter l’oracle d'Apollon. C’est ce qui motiva son départ de Corinthe. À l’annonce de la mort de Polybe, alors qu'il se croit encore son fils, il critique les oracles qui se sont trompés. Mais aussitôt son inquiétude se reporte sur la possibilité d'un inceste avec sa mère. C’est pour cette raison qu'il refuse de rentrer chez lui à Corinthe.

2. Un fils peu affectueux

Après la révélation par le messager de son adoption, il l’interroge sur les sentiments de Polybe (l.1062-1064). Pour la première fois Œdipe exprime un sentiment, mais pas envers Polybe dont la mort lui a provoqué peu d'émotion (1.982-983).

Le père d'Antigone et Ismène

1. La tendresse paternelle

Le seul moment où Œdipe montre des sentiments affectueux et s'intéresse au sort d’autres que lui, c’est à propos de ses filles à la fin de l’exodos. Il s’inquiète de ce qui va leur arriver. Il supplie Créon de les lui laisser toucher, et lorsqu’il les entend pleurer près de lui, il le loue de lui avoir accordé cette joie.

Œdipe et Jocaste

1. Un couple uni

« Voyons : tu as bien épousé ma sœur / Tu règnes donc sur ce pays avec des droits égaux aux siens ? / Et tout ce dont elle a envie, sans peine elle l’obtient de moi » (1.596-602). Le couple formé par Œdipe et Jocaste est un couple aimant et heureux. Jocaste se montre protectrice, et Œdipe confiant envers elle : « Quel confident plus précieux pourrais-je donc avoir que toi, au milieu d'une telle épreuve ? » (1.807-808). À la découverte du suicide de Jocaste, désespéré, Œdipe se crève les yeux avec les agrafes du vêtement de sa femme.