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Dissert

Publié le 10/03/2019

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?SHAH JESSICA Carnet de Lecture Petit Pays Franco-rwandais, Gaël Faye est auteur-compositeur-interprète, né en août 1982. Influencé autant par les littératures créoles que par la culture hip-hop, il a sorti deux albums nourris d?inspiration musicales. Petit pays, son premier roman a été récompensé par le prix Goncourt des lycéens en 2017. L?auteur grandit au Burundi, petit état niché au c?ur de l'Afrique des grands lacs, au sud de son voisin le Rwanda, qui porte le nom de « Petit Pays » dans ce titre. Pour Gaël Faye, y ayant grandi avant de devoir s'exiler en France à l'âge de treize ans en raison de ce conflit ethnique sans fin. C'est tout d'abord le pays de son enfance : celui du bonheur. D'un bonheur simple peu à peu rattrapé par la dure réalité d'une guerre civile , un pays enfoui qu'il habite viscéralement, qui fait partie de son identité, un monde disparu dont les media n'ont jamais pu rendre compte et qui ne peut resurgir que par l'écriture, car seule la poésie peut approcher la vérité du monde. Après le génocide, ayant causé un million de morts en cent jours en novembre 1994 au Rwanda, le conseil de sécurité instaure le Tribunal pénal international pour le Rwanda. Ce tribunal est appelé à juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l?humanité. Ce tribunal siégera à Arusha. Mais, devant l?impossibilité matérielle de juger autant de génocidaires, les dirigeants rwandais instaurent, à partir de 2001, des tribunaux populaires, les gacaca. Ces tribunaux sur l?herbe ont instruit, en dix ans, près de deux millions de dossiers et condamné 800 000 personnes pour meurtre ou viol. Le génocide des Tutsi est nié par les assassins eux-mêmes, mais aussi par le gouvernement français qui préfère parler de double génocide. L?utilisation des termes « génocide rwandais » est une forme de déni du génocide des Tutsi. En 1992, Gabriel vit au Burundi avec ses parents et sa petite soeur Ana : sa mère, Tutsi, vit ici depuis qu?elle a fui le Rwanda tandis que son père, français, est entrepreneur. Ils mènent une vie confortable et aisée, dans un petit pays. Le quotidien de Gabriel se partage entre s es amis, jamais à court d?idées pour s?occuper, se faire un peu d?argent ou imaginer des bêtises autour de l?impasse qui leur sert de quartier général. Une vie qui respire la liberté et l?innocence. Mais peu à peu, la belle harmonie fait place à une angoisse sourde : des tensions apparaissent entre les parents de Gabriel tandis que dans le pays, d?inquiétantes rumeurs commencent à circuler : coup d?état, guerre civile, génocide? On attend de chacun qu?il choisisse son camp et la douceur de l?enfance s?efface peu à peu au profit du sang et du tumulte de l?histoire. « Je n?avais pas d?explications sur la mort des uns et la haine des autres. La guerre, c?était peut-être ça, ne rien comprendre. » « Mon père disait que le jour où les hommes arrêteront de se faire la guerre, il neigera sous les tropiques. » Personnages La famille Gaby : le narrateur, il a dix ans lorsque commence l?histoire. Il s?appelle Gabriel ? mais veut choisir la façon dont on le nomme ?, il vit dans une famille heureuse avec sa s?ur Ana, un père français et une mère rwandaise tutsie, jusqu?au début du récit. Les choses se compliquent quand il voit ses parents se déchirer pour des raisons qu?il comprend mal et lorsque la situation politique se dégrade. Il accorde une grande importance aux copains qui vivent dans son impasse : ils se retrouvent dans un vieux combi pour discuter du choix des activités communes. Cette impasse est un lieu protecteur et bienfaisant et il aura beaucoup de mal à accepter que change cet état de choses. Michel : le père de Gaby, est originaire du Jura. Il est venu en Afrique pour son service militaire, et il y vit depuis vingt ans. Il a une stature de Viking. On le devine architecte puisqu?il supervise des chantiers dans le roman. Il est très amoureux de sa femme, mais ne comprend pas toujours sa souffrance d?apatride. Yvonne : la mère de Gaby, est très belle. Elle a quitté le Rwanda en 1963 à quatre ans, pendant une nuit de massacre. Elle tient une boutique à Bujumbura. Elle se sent isolée dans une famille qui ne partage pas ses souffrances, non par indifférence, mais par incapacité de les mesurer. Elle n?a jamais voulu enseigner sa langue à ses enfants parce qu?elle les considère comme des Français et ne veut pas les ennuyer avec des conflits rwandais. Ana : la petite soeur, a sept ans au début du roman. Elle est très sérieuse et raisonnable. Gaby a parfois l?impression que l?aînée, c?est elle. Elle est victime de la dépression de sa mère et fait sa vie d?adulte en Occident, dans les affaires. Elle ne voudra plus jamais entendre parler du Burundi. Mamie et Rosalie : la grand-mère infirmière, et l?arrière grand-mère de Gaby. Elles habitent dans une cité de Bujumbura qui héberge les réfugiés rwandais. Elles ont la nostalgie de leur pays d?origine. Rosalie, presque cent ans, raconte des histoires de là-bas. Elles rêvent d?y finir leurs jours. Elles regrettent que Gaby ne soit pas initié à leur culture. Pacifique : le frère d?Yvonne, l?oncle de Gaby, est un homme jovial et beau qui aime la guitare et les chansons, il est bercé par les récits de sa grand-mère et va entrer dans le Front Patriotique Rwandais pour délivrer son pays du joug des Hutu et pouvoir retourner y vivre. Son frère aîné, Alphonse, un ingénieur en physique-chimie brillant, avait les mêmes rêves, mais il est mort au combat dans les premières attaques du FPR. Eusébie : la tante d?Yvonne, à peine plus âgée qu?elle. Elles se considèrent d?ailleurs comme des soeurs. Elle est veuve et a quatre enfants de cinq à seize ans qu?elle élève seule : Christelle, Christiane, Chris...

« P E T I T PAY S Franco-rwandais, Gaël Faye est auteur-compositeur-interprète, né en août 1982.

Influencé autant par les littératures créoles que par la culture hip-hop, il a sorti deux albums nourris d’inspiration musicales.

Petit pays, son premier roman a été récompensé par le prix Goncourt des lycéens en 2017.

L’auteur grandit au Burundi, petit état niché au cœur de l'Afrique des grands lacs, au sud de son voisin le Rwanda, qui porte le nom de « Petit Pays » dans ce titre.

Pour Gaël Faye, y ayant grandi avant de devoir s'exiler en France à l'âge de treize ans en raison de ce conflit ethnique sans fin.

C'est tout d'abord le pays de son enfance : celui du bonheur.

D'un bonheur simple peu à peu rattrapé par la dure réalité d'une guerre civile , un pays enfoui qu'il habite viscéralement, qui fait partie de son identité, un monde disparu dont les media n'ont jamais pu rendre compte et qui ne peut resurgir que par l'écriture, car seule la poésie peut approcher la vérité du monde. Après le génocide, ayant causé un million de morts en cent jours en novembre 1994 au Rwanda, le conseil de sécurité instaure le Tribunal pénal international pour le Rwanda.

Ce tribunal est appelé à juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l’humanité.

Ce tribunal siégera à Arusha.

Mais, devant l’impossibilité matérielle de juger autant de génocidaires, les dirigeants rwandais instaurent, à partir de 2001, des tribunaux populaires, les gacaca.

Ces tribunaux sur l’herbe ont instruit, en dix ans, près de deux millions de dossiers et condamné 800 000 personnes pour meurtre ou viol.

Le génocide des Tutsi est nié par les assassins eux-mêmes, mais aussi par le gouvernement français qui préfère parler de double génocide.

L’utilisation des termes « génocide rwandais » est une forme de déni du génocide des Tutsi. En 1992, Gabriel vit au Burundi avec ses parents et sa petite soeur Ana : sa mère, Tutsi, vit ici depuis qu’elle a fui le Rwanda tandis que son père, français, est entrepreneur.

Ils mènent une vie confortable et aisée, dans un petit pays .

Le quotidien de Gabriel se partage entre s es amis, jamais à court d’idées pour s’occuper, se faire un peu d’argent ou imaginer des bêtises autour de l’impasse qui leur sert de quartier général.

Une vie qui respire la liberté et l’innocence.

Mais peu à peu, la belle harmonie fait place à une angoisse sourde : des tensions apparaissent entre les parents de Gabriel tandis que dans le pays, d’inquiétantes rumeurs commencent à circuler : coup d’état, guerre civile, génocide … On attend de chacun qu’il choisisse son camp et la douceur de l’enfance s’efface peu à peu au profit du sang et du tumulte de l’histoire. « Je n’avais pas d’explications sur la mort des uns et la haine des autres.

La guerre, c’était peut-être ça, ne rien comprendre.

» « Mon père disait que le jour où les hommes arrêteront de se faire la guerre, il neigera sous les tropiques.

». »

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