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EMMANUEL KANT : CRITIQUE DE LA RAISON PURE (Résumé & Analyse)

Publié le 22/02/2012

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EMMANUEL KANT : CRITIQUE DE LA RAISON PURE. Dans cet ouvrage d'une portée immense, mais dont la langue difficile peut rebuter le lecteur peu habitué, Kant s'interroge sur la raison pure, donc théorique ou spéculative, car ne venant pas de l'expérience. Il analyse ce qu'elle peut faire et ce qu'elle est incapable de faire. Car la connaissance sensible ne nous présente les choses que comme elles nous apparaissent, alors qu'il faudrait parvenir à une connaissance objective. Les mathématiques et la physique sont devenues des sciences le jour où elles ont reconnu la primauté de la raison: la métaphysique doit faire de même.
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« En fait, comme il l'a souligné dans la Préface à la seconde édition, l'objectif de Kant est de n'utiliser la raison qu'àbon escient.

Kant veut restreindre l'usage de la raison aux situations où elle est vraiment légitime.

Ce faisant, enlimitant le savoir, il donne une place à la croyance : « Je ne peux jamais admettre Dieu, la liberté, l'immortalité enfaveur de l'usage pratique nécessaire de ma raison, sans enlever en même temps à la raison spéculative sesprétentions injustes à des vues transcendantes » (Préface à la seconde édition).

S'appuyant sur l'exemple de Wolf,Kant veut montrer comment on peut, « par l'établissement régulier de principes, la claire détermination desconcepts, la rigueur voulue des démonstrations, la façon d'empêcher les sauts téméraires dans le développementdes conséquences.

s'engager dans la voie sûre d'une science »Dans l'Introduction, Kant distingue les jugements analytiques des jugements synthétiques.

Les jugementsanalytiques sont ceux où le prédicat que l'on attribue à un sujet est contenu dans le sujet lui-même.

Par exemple,lorsque je dis qu'un corps a une étendue, car l'étendue fait partie de l'identité du corps.

Les jugements synthétiquessont ceux où un prédicat B est attribué au sujet A alors que B est extérieur à A.

« Les premiers sont explicatifs, lesautres extensifs » (p.

37).

Kant montre que la légitimité de la métaphysique repose donc sur la décision que laCritique rendra sur la possibilité des jugements synthétiques a priori.

Ces jugements synthétiques sont dissimuléssous les jugements analytiques.

Contre le jugement analytique, le jugement synthétique a priori prétend prédiquerdu sujet un concept étranger.

Contre le jugement synthétique a posteriori, le jugement synthétique a priori ne peutappuyer sa prétention sur l'expérience :« D'où il résulte clairement: 1) que les jugements analytiques n'étendent pas du tout nos connaissances, maisseulement développent le concept que j'ai déjà et me le rendent intelligible à moi-même ; 2) que dans les jugementssynthétiques, je dois avoir en dehors du concept du sujet quelque chose encore (X) sur quoi l'entendement s'appuiepour reconnaître qu'un prédicat qui n'est pas contenu dans ce concept lui appartient cependant.' » Et c'est justement sur ce X qu'il faut travailler.

Qui est-il ? La métaphysique peut-elle produire un tel témoin devantle tribunal de la Raison ? 1.

Théorie transcendantale des éléments Première partie : Esthétique transcendantale Kant reprend d'abord le raisonnement qu'il avait développé dans la troisième section du Monde sensible et du mondeintelligible (1770).

Rappelons-le ici.a) Les idées d'espace et de temps ne naissent pas des sens.

En effet, les choses qui tombent sous le sens nepourraient être représentées comme successives ou simultanées d'une part, comme extérieures les unes aux autresd'autre part, si les horizons du temps et de l'espace n'étaient déjà déployés.b) Les idées de temps et d'espace ne sont pas générales comme celles d'arbre, mais singulières.

Elles contiennentleurs parties en elles.c) Si a) et b), alors les idées de temps et d'espace sont des intuitions pures.d) Espace et temps ne sont rien d'objectif, substances, accidents ou relations, mais des conditions subjectives, loiscoordinatrices de l'esprit et donc principes de la forme du monde sensible ou phénoménal (Erscheinung).

Les idéesde temps et d'espace sont pures et intuitives.

L'idée de temps fonde le postulat de continuité, celle d'espace lesaxiomes de la géométrie.La Critique renverse l'ordre d'exposition du temps et de l'espace de la Dissertation de 1770.

L'espace et le temps seprésentent donc comme les conditions nécessaires à l'intuition sensible d'un objet (la seule dont nous disposions àdéfaut d'intuition créatrice), donc à sa connaissance. Deuxième partie : Logique transcendantale L'introduction développe l'idée d'une logique transcendantale.

La connaissance d'un objet exige qu'il soit pensé.

Qu'ilsoit donné dans l'intuition n'est pas suffisant.

« Notre nature est ainsi faite que l'intuition ne peut jamais être quesensible, c'est-à-dire ne contient que la manière dont nous sommes affectés par des objets, tandis que le pouvoirde penser l'objet de l'intuition sensible est l'entendement.

» Condition nécessaire, l'intuition doit être complétée pardes concepts, qui seront rapportés a priori en toute légalité, du moment qu'ils apparaîtront nécessaires pour penserles objets.

Kant énonce deux règles de la logique générale, ou pure, que les logiciens doivent toujours avoir sous lesyeux :« 1) Comme logique générale, elle fait abstraction de tout le contenu de la connaissance intellectuelle, de ladiversité de ses objets, et ne s'occupe de rien autre chose que de la simple forme de la pensée.2) Comme logique pure, elle n'a pas de principes empiriques, par suite, elle ne tire rien de la psychologie qui n'a doncabsolument aucune influence sur le canon de l'entendement.

Elle doit être une doctrine démontrée et tout y doitêtre certain complètement a priori.

» Première division: ANALYTIQUE TRANSCENDANTALE L'analytique transcendantale se donne comme objet l'entendement pur. LIVRE I : Analytique des concepts Kant se donne comme objet de réflexion la possibilité de concepts a priori, c'est-à-dire donnés par l'entendementseul.

Il veut suivre dans son analytique le concept a priori de son émergence dans l'entendement à son expositiondans la confrontation aux conditions empiriques qui lui sont inhérentes.

Le fil conducteur est l'usage logique de. »

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