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En attendant Godot de Samuel Beckett (Fiche de lecture

Publié le 22/04/2010

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Une route de campagne, des champs à perte de vue, presque un désert dont seul un arbre vient briser la monotonie. Un arbre qui ne porte pas de feuilles et, au pied de celui-ci, deux clochards. Estragon, qui tente désespérément de retirer ses chaussures, et son ami, son frère, Vladimir, qui s'inquiète de savoir qui des quatre évangélistes a dit la vérité à propos des deux larrons crucifiés. Ronde de phrases banales, vides de toute signification échangées, semble-t-il, dans le seul but de peupler le silence de cet endroit désolé. La seule chose qui les tient vissés à ce lieu, qui, de soir en soir, de jour en jour, les y attire, est la promesse qu'un certain Godot leur a faite de venir. En attendant, que peuvent-ils faire, si ce n'est tuer le temps, le temps qui n'en finit pas de passer et qu'il faut bien meubler à coup de discussions vides de toute substance, mais qu'il faut bien faire semblant de prendre à coeur... Eux-mêmes ne savent plus pourquoi ils sont ensemble, ils ont pris l'habitude de se quitter et de se retrouver tous les jours, au même endroit. Un bruit, à l'autre bout du chemin, un cri terrible... Est-ce Godot qui arrive? Estragon lâche la carotte qu'il était en train de manger, se fige, se précipite..

BECKETT (Samuel), écrivain irlandais né en 1906. Il débuta par des poèmes et des essais écrits en anglais avant de choisir la langue française. Dans son théâtre, il aborde des thèmes aussi essentiels que l'incommunicabilité des êtres et l'absurdité de la condition humaine. En attendant Godot (1953), Fin de partie (1957). Il reçut le prix Nobel en 1969.

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« BENSAID Jalil 1 ère S3 STRUCTURE DE LA PIECE Dans En attendant Godot , on ne sait pas si on peut parler d’ une scène d’exposition puisque, Vladimir et Estragon nous apportent peu d’éléments jusqu'à l’arrivée de Pozzo et d e Lucky, qui eux mêmes nous plongent dans la perplexité.

Les premiers attendent un Godot inconnu, une présence textuelle au centre de la pièce et les autres ne font que passe.

Ce pendant, l’absence d’une telle scène n’implique pas forcément une mauvaise structure de la pièce mais plutôt une vision différente.

On note que l a pièce n’obéit pas a une structure classique ; pas de progression du développement dramatique jusqu’au point culminant et à la crise finale.

De plus, on remarque une construction répétitive puisque l’acte II reprend la disposition d’ensemble de l’acte I en y apportant des différences minimes notamment concernant le durée de présence des personnages qui est sensiblement la même dans les actes.

Toute la rigueur de la construction réside dans c ette structure qui présente à la fois des similitudes et des différences.

Tout d’abord, l es deux couples et le garçon suivent le même ordre d’entrée dans les deux actes et Vladimir et Estragon occupent la scène du début à la fin de la pièce.

Pozzo et Lucky quant à eux, apparaissent après l’entrée de Vladimir et d’Estragon et partent un peu avant l’arrivée du garçon.

Celui ci sort de scène avant la fin de l’acte laissant les personnages à leur déception et à leur attente sans fin.

Bien qu’identique, la structure de l’acte II subit une réduction d ’ensemble.

Vladimir et Estragon restent un peu moins l ongtemps en scène En outre, leur ordre d’entrée est inversé, puisqu’Estragon a rrive alors que Vladimir chante.

Pozzo et Lucky entrent un peu plus tard, leur temps de présence est donc diminué et par con trecoup, les tentatives de Vladimir et d’Estragon pour tuer le temps sont plus nombreuses.

Le passage du garçon est également plus bref, comme si l’annonce du rendez vous reporté devenait de plus en plus difficile.

Le caractère cyclique de la pièce est basé sur ses deux notions de similitudes et de différences exposées précédemment.

De ses caractéristiques découlent plusieurs conséquences.

1.

Le public « tourne en rond » en même temps que les personnages : nul dénouement n’est intervenu et la fin des actes est construite sur le même modèle (l’échange des réplique accentue cette construction circulaire).

« Estragon – Alors, on y vas ? Vladimir – Allons -y Ils ne bougent pas » Cette citation est répétée mot pour mot à l’acte I et l’acte II (p.75 et 134).

La pièce peut recommencer, le rideau peut se lever sur une nouvelle attente et le spectateur peut imaginer cet « eternel retour ». »

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