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essai sur le don, marcel mauss

Publié le 03/10/2012

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don
Fiche de lecture MAUSS Marcel, Essai sur le don : forme et raison de l'échange dans les sociétés archaïques, PUF, « Quadrige «, 2007 [1923-1924], 252 p. Présentation des auteurs, de l'?uvre et du contexte Marcel Mauss est un sociologue et ethnologue français. Il est né en 1872 à Epinal et est mort en 1950 à Paris. À l'origine, l'Essai sur le don. Forme et raison de l'échange dans les sociétés archaïques est un article paru en 1923 - 1924 dans la revue l'Année sociologique - fondée en 1898 par Emile Durkheim, dont Mauss est le neveu. Mauss travaille à partir de l'expérience sur le terrain de certains ethnographes tels que Franz Boas, Bronislaw Malinowski ou encore Charles Gabriel Seligman. Il se sert de travaux déjà faits afin de les comparer pour construire son analyse. Dans son ?uvre, Marcel Mauss analyse la notion de don à travers l'étude de sociétés archaïques du Pacifique : Polynésie, Mélanésie, les tribus indiennes de la côte nord-ouest de l'Amérique. Sa méthode consiste à établir les comparaisons entre ces sociétés. Dans l'introduction, à travers une lecture d'un ancien poème scandinave, l'auteur procède à la redéfinition de la notion de don . Les dons selon lui sont un ensemble de prestations, qui paraissent libres et gratuites, mais qui sont, en réalité, intéressées et parfois même contraignantes. En d'autres mots, que l'analyse maussienne porte sur les formes archaïques du contrat. Il tente de décrire les mécanismes du don dans les sociétés archaïques mais aussi d'en rechercher des traces dans les sociétés modernes. Une double problématique est alors posée : « Quelle est la règle de droit et d'intérêt, qui, dans les sociétés de type arriéré ou archaïque, fait que le présent reçu est obligatoirement rendu ? Quelle force y a-t-il dans la chose qu'on donne qui fait que le donataire la rend ? « (p. 67) Il cherche à savoir pourquoi le don est toujours rendu. La réflexion de Mauss, précédée d'une introduction dans laquelle il annonce son projet, comporte quatre chapitres : le premier intitulé « Les dons échangés et l'obligation de les rendre (Polynésie) «, le second « L'extension de ce système (libéralité, honneur, monnaie) «, le troisième « La survivance de ces principes dans les droits anciens et les économies modernes «. La conclusion exposée dans le dernier chapitre est l'occasion de mener des comparaisons avec les pratiques de notre société moderne. Les principaux concepts Donner, recevoir, rendre Marcel Mauss ne s'est jamais, comme je l'ai déjà mentionné, rendu sur le terrain lui-même. Ce sont donc les travaux de Malinowski sur un système de dons appelé la kula qui lui ont servi de base pour redéfinir le concept de don. Cependant Mauss conteste la vision de Malinowski, qui considérait la kula comme un « don pur « c'est-à-dire un don qui n'oblige à aucune contrepartie. Selon Mauss le don implique le don, une idée qu'il appelle : l' « échange-don «. Le don pur décrit par Malinowski n'existe donc pas. Au centre de la réflexion de Mauss se trouve une triple obligation de donner, de recevoir et de rendre. Cette obligation s'explique par le fait que les choses, les biens échangés sont personnalisés, individualisés. Ils forment un tout avec l'âme de celui qui les a donnés. Les choses sont en fait dotées d'un esprit qu'on appelle le « hau « qui est donc la trace de la personnalité de tous les propriétaires de l'objet. Selon ...
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« Les principaux concepts Donner, recevoir, rendre Marcel Mauss ne s’est jamais, comme je l’ai déjà mentionné, rendu sur le terrain lui-même.

Ce sont donc les travaux de Malinowski sur un système de dons appelé la kula qui lui ont servi de base pour redéfinir le concept de don.

Cependant Mauss conteste la vision de Malinowski, qui considérait la kula comme un « don pur » c'est-à-dire un don qui n’oblige à aucune contrepartie.

Selon Mauss le don implique le don, une idée qu’il appelle : l’ « échange-don ».

Le don pur décrit par Malinowski n’existe donc pas. Au centre de la réflexion de Mauss se trouve une triple obligation de donner, de recevoir et de rendre.

Cette obligation s’explique par le fait que les choses, les biens échangés sont personnalisés, individualisés.

Ils forment un tout avec l’âme de celui qui les a donnés.

Les choses sont en fait dotées d’un esprit qu’on appelle le « hau » qui est donc la trace de la personnalité de tous les propriétaires de l’objet.

Selon Mauss, la chose donnée est ainsi dotée d’une force qui contraint le donataire à la rendre.

Et le contre-don permet de rendre hommage au donateur et d’éteindre en quelque sorte cette force.

Comme le dit Mauss : « On mêle les âmes dans les choses, on mêle les choses dans les âmes.

On mêle les vies et voilà comment les personnes et les choses mêlées sortent chacune de sa sphère et se mêlent : ce qui est précisément le contrat d’échange » (p.

103.).

Mauss montre que l’obligation de rendre entraine deux autres obligations qui sont celle de donner et celle de recevoir.

Lorsqu’on refuse un cadeau, cela peut être compris, par exemple, comme une déclaration de guerre ou une rupture de contrat.

C’est pour cela que nous ne sommes pas complètement libres de refuser un cadeau donné.

L’institution de la prestation totale suppose non seulement l’obligation de rendre, de recevoir, mais aussi celle d’en faire.

Tout se passe comme si le donataire avait une sorte de droit de propriété sur tout ce qui appartient au donateur.

Ainsi on est obligé de donner. Ces trois sortes d’obligation expliquent les échanges constants.

Sur le plan juridique, Marcel Mauss s’est penché sur le rôle des gages, « nexum », dans les échanges.

Un objet donné établie une sorte de contrat entre les individus il engage l’honneur de celui qui le donne, mais aussi l’honneur de celui qui le reçoit. De plus, Marcel Mauss s’est intéressé aux échanges de politesse, en tentant de montrer le caractère obligatoire de l’expression des sentiments.

Cependant, il explique que l’obligation n’enlève rien ni à la sincérité ni à l’intensité des sentiments. Une vision anti-utilitariste Au cours de son essai, Mauss fait une réinterprétation de la notion de valeur.

Il cherche à montrer que l’intérêt n’est pas forcément synonyme de gagner des bien matériaux.

Ici, il s’oppose au positionnement du rationalisme économique qui voit en chaque individu un être rationnel qui ne. »

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