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ESSAI SUR L’HOMME ET LE TEMPS. Ernst Jünger (résumé)

Publié le 09/06/2016

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temps

ESSAI SUR L’HOMME ET LE TEMPS.

 

Sous ce titre général ont été regroupés cinq essais de l’écrivain allemand Ernst Jünger (né en 1895) : Traité du Rebelle, Polarisations [Am Kieselstrand, 1951], Traité du sablier [Das Sanduhrbuch, 1954], le Nœud gordien [Der .Gor-dische Knoten, 1953] et Passage de la ligne [Über die Linie, 1951].

 

Le Traité du Rebelle, ouvrage d’une remarquable densité et d’une inspiration élevée, répond sur un point central aux préoccupations et aux angoisses de notre temps. La puissance et la perversité croissantes de ce Léviathan moderne qu’est l’État totalitaire semble rendre toute résistance illusoire et vaine. Or, Ernst Jünger s’attache à démontrer que l’individu décidé à défendre coûte que coûte la liberté (sa liberté) trouve au fond de lui-même des ressources telles qu’il suffit d’un petit nombre de « rebelles » pour sauvegarder, dans l’avilissement général, les valeurs essentielles et même pour saper les fondements de FÉtat. L’homme (le Rebelle, le « Waldgänger » qui « prend la forêt » comme on « prend le maquis ») est chez Jünger le symbole d’une attitude morale dans laquelle il voit le seul recours efficace de la dignité humaine contre l’écrasement ou la dégradation sournoise que lui font subir les totalitarismes modernes sous couleur de démocratie intégrale. Le Rebelle est l’individu du concret. Quant à son « royaume », « il faut supposer l’existence de points où l’homme ne peut être atteint, ni bridé, et moins encore détruit par aucun pouvoir aucune tyrannie terrestre. Les forêts sont sanctuaires ». Il importe de savoir que tout homme est immortel et qu’une vie éternelle l’a élu pour demeure : elle peut rester pour lui une contrée inconnue et pourtant habitée; l’accès peut ressembler à un puits qu’ont recouvert depuis des siècles les décombres, les ruines et la souffrance. L’homme dans sa tentative d’y trouver la source, avive sa soif, « qui croît dans le désert -et ce désert est le temps ». Altéré, l’homme attend que quelque chose vienne apaiser ses souffrances : la théologie, la science, la philosophie, le Verbe et son lieu, « la forêt » au sens mythique : refuge contre la mécanisation de l’existence par l’État,

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