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Fiche de lecture : Macbeth.

Publié le 20/09/2010

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Présentation de l'auteur : William Shakespeare(1564-1616).William Shakespeare est né en Angleterre à Stratford-upon-Avon, en 1564. Issu d'un milieu modeste, il bénéficie d'une éducation libérale dans une grammar school, où il découvre la littérature latine.

En 1582 il épouse Anne Hathaway, fille de paysans aisés. Ils auront trois enfants, Susanna en 1582 puis deux jumeaux en 1585, Judith et Hamnet. Ce dernier , son seul fils, décèdera à onze ans, inspirant sans doute au dramaturge le personnage de Hamlet.

Comédien de profession, il devient, en 1592, sociétaire de l'un des principaux théâtres londoniens, le globe Theater. Ensuite, Shakespeare se tourne vers l'écriture de pièces dramatiques. Celles-ci prendront deux directions. D'une part, il compose des pièces historiques, relatant sur un mode épique de l'histoire de l'Angleterre à la fin du Moyen Age. D'autre part, il produit une dizaine de comédies qui rencontrent un grand succès, Shakespeare excellant notamment dans le développement d'intrigues sentimentales où brillent les mots d'esprit.

Ensuite viendront sept années d'intense activité créative, de 1600 à 1607. Il écrira beaucoup durant cette période, notamment les tragédies les plus sombres, dont il emprunte les sujets soit à l'histoire romaine, soit à des sources historiques semi-légendaires, comme c'est le cas pour Macbeth. 

Il ne délaisse pas la comédie, mais privilégie alors le modèle plus complexe et intellectuel des « comédies problématiques « ou « dramatiques «, où les personnages débattent longuement de leurs valeurs.

En 1609 est publié le principal recueil poétique de Shakespeare, Les Sonnets. Puis jusqu'à 1611 il s'oriente vers les « tragi-comédies « à sujet romanesque, véritable synthèse de son art où une situation critique se retourne inopinément pour donner lieu à un dénouement heureux. Sa carrière s'achève avec La Tempête.

William Shakespeare est enterré à Stratford-upon-Avon en 1616. Enfin, en 1623 seront publiées ses œuvres complètes par les amis du dramaturge du « Folio «.

 

Qualification de l’œuvre.Macbeth est une tragédie élisabéthaine, un genre créé en Angleterre sous le règne de Elisabeth Première, d'où son nom. Il se joue en général en plein jour et à ciel ouvert. Les spectateurs composent un public socialement bigarré -dont Shakespeare nous donne parfois l'image dans ses pièces où les personnages  nobles se mêlent aux bourgeois ainsi qu'aux personnages de condition modeste. 

Le théâtre élisabéthain se caractérise par l'absence quasi complète de décor, l'absence de conventions contraignantes comparables à celles que l'on rencontrera dans le théâtre classique français – il n'y a pas de règle des trois unités comme le montre Macbeth, dont l'action se déroule sur un temps long, en Écosse mais aussi en Angleterre dans l'acter IV -, et plus encore l'absence de « bienséances « «  étroitement conçues (ce qui ne signifie pas que tout soit permis) : non seulement ce théâtre favorise les mises en scène spectaculaires, mais il tolère volontiers la présence du surnaturel, de la violence ou de l’érotisme. Les rôles féminins sont tenus par des acteurs, ce qui peut inciter les dramaturges à jouer de représentations caricaturales... Lady Macbeth, cette tentatrice qui insinue le mal à l'oreille de son mari hésitant, en ai un bon exemple !

La tragédie, dont le propre est de relater la chute d'un grand personnage, n'était pas le seul genre populaire, il y avait également la comédie des mœurs. Dans ce théâtre de sensations fortes, cependant, les intrigues sanglantes étaient très appréciées : crimes, vengeances et tyrannies fournissaient des sujets de choix. On trouve tout cela dans Macbeth. Le théâtre élisabéthain apprécie les figures de méchants, car il n'a pas renoncé à toute finalité exemplaire sur le plan moral : autant que la tragédie antique, il est l'héritier de la tradition des « moralités «, pièces médiévales où les vices et les vertus étaient présentés par des personnages allégoriques. Macbeth, après tout, se présente comme l'histoire édifiante du vice qui se détruit lui-même. Mais Macbeth n'est pas une « moralité « : loin de nous donner du mal une vision simplifiée, symbolique ou stylisée, Shakespeare nous invite à entrer dans la mentalité du criminel avec un sens de la complexité psychologique inégalé et nouveau pour l'époque. 

 

Portraits physiques et moraux des principaux personnages de Macbeth.

Macbeth : Valeureux général, puissant et avec de grandes ambitions. Il deviendra par la suite Roi d’Écosse.

 

Lady Macbeth :  épouse de MacBeth, légèrement folle, elle poussera Macbeth vers le Mal quand celui-ci hésitera.

 

Banquo : Général et partenaire de bataille du Général Macbeth.

 

Duncan : roi d’Écosse, loyal et fier de ses généraux Macbeth et Banquo.

 

Malcom  et Donalbain : les deux fils du Roi d'Ecosse. 

 

Fléance : fils de Banquo.

 

Les Fatales Soeurs : trois sorcières qui vont prédire l'avenir de Macbeth et Banquo après une écrasante victoire de bataille.

 

Macduff, Lennox, Ross, Menteith, Angus et Caithness : nobles d’Écosse.

 

Siward : duc de Northumberland, général des forces anglaises.

 

Intrigue.

La Norvège et l'Écosse se livrent une bataille où Macbeth, cousin du roi Duncan et chef de son armée, s'illustre par son courage, sa persévérance et sa loyauté. Revenant victorieux, Macbeth, duc de Glamis, rencontre trois sorcières qui l'accueillent en lui donnant trois titres différents : duc de Glamis, duc de Cawdor et futur roi. Quant à Banquo, général et ami de Macbeth qui l'accompagne, elles lui promettent une descendance de roi. Puis, sans donner plus d'explications, elles disparaissent.

Peu de temps après, deux seigneurs envoyés par le roi Duncan viennent annoncer à Macbeth qu'il le nomme duc de Cawdor pour le récompenser. Macbeth fait part de cette rencontre à son épouse, mais elle le pousse tout de même à assassiner Duncan.

Malcolm, fils de Duncan, s'enfuit avec le noble Macduff, de peur de se faire tuer à son tour, laissant le trône à Macbeth. Ce dernier vit dans la crainte de perdre sa couronne et les remords s'emparent de lui à cause de l'acte qu'il a commis.

 

Thèmes traités / intérêt de l’œuvre.Thème traité : Le Mal.Macbeth est une tragédie, composée d'éléments naturels et surnaturels. Le Mal domine la pièce, mais la question est de savoir si ce Mal vient de l'homme, Macbeth en l'occurrence, ou bien des démoniaques et surnaturelles sorcières qui prédisent un grand avenir à celui-ci ? 

Au départ, Macbeth est perçu par le Roi Duncan comme un brave et valeureux Général de guerre :  « Macbeth le brave (qui certes mérite ce nom là) «. Cependant, après la prophétie des Sœurs Fatales (les trois sorcières), Macbeth, général ambitieux, est vite pris de pensées malsaines, comme assassiner le roi Duncan, étant donné que les sorcières lui ont affirmé qu'il deviendrait roi d’Écosse.

Mais son humanité est toujours présente, car il hésite à commettre ce meurtre. C'est ici qu'intervient sa femme, Lady Macbeth, le poussant à commettre l'impensable, avide de pouvoir. Cela nous montre la folie dont est atteinte Lady Macbeth, froide et glaciale dépourvue d'humanité.

Ensuite, l’œuvre est rythmée par une série de crimes, enfonçant Macbeth plus profondément dans Le Mal, avec toujours son épouse pour « l'aider « à prendre ces violentes décisions. A force, sa conscience ne le supportera plus, et il verra apparaître l'esprit de Banquo à un repas (qu'il avait fait assassiner peu avant), le poussant presque à se trahir et à avouer ses crimes. Encore une fois, Lady Macbeth le laisse dans son Mal en niant ce que dit Macbeth au spectre de Banquo publiquement, évitant ainsi qu'il avoue ses actes diaboliques.

Finalement, Macbeth se verra dépourvu de toute humanité, au point de ne plus ressentir le moindre remord quand son épouse, qui elle, au contraire, sera rattrapée par son humanité, notamment la nuit. Étant somnambule, elle se lave les mains, salies par les meurtres auxquels elle a participé. Elle finira par se suicider, devenue complètement folle. Ce qui laissera complètement indifférent le roi Macbeth.

Macbeth, terrifié par d'autres apparitions après avoir convoqué les Sœurs Fatales, fera assassiner la famille de Macduff, sous les conseils des sorcières. Celui-ci se vengera à la fin de la pièce, en assassinant Macbeth.

Pour conclure, Le Mal est représenté de différentes façons dans Macbeth. De façon démoniaque et obscure avec les sorcières et les apparitions, de façon très humaine et morale avec Macbeth qui se consume de l'intérieur en accomplissant des meurtres, tout en sachant qu'il est en train de sombrer dans le Mal absolu, et, par opposition, son épouse Lady Macbeth qui apparaît comme un être aux limites de l'humanité, mais qui est quand même rattrapée par celle-ci, et qui fini par se suicider, ne supportant plus tout ce Mal en elle.

 

Particularité de l'écriture : un Mal très poétique.Dans Macbeth, Shakespeare a fait un travail considérable sur la tournure des répliques, très poétiques, qui amènent sans cesse au Mal : les moindres répliques renvoient à l'énormité du crime, les mots les plus anodins se chargent du poids d'actions abominables, et chaque élément s'intègre comme un accord dans une vaste symphonie de la terreur.

 

Avis sur l’œuvre.Macbeth est une tragédie complexe au premier abord, courte, et d'une intensité rare. D'une part, on voit bien que Le Mal est omniprésent dans la pièce, que se soit au niveau du rythme de la pièce, ou encore au niveau de la tournure poétique des phrases. C'est, à mon sens, ce qui marque le plus en premier, et c'est bien le but de Shakespeare. D'autre part, Le Mal est abordé de plusieurs façons : les sorcières et apparitions surnaturelles, la folie de Lady Macbeth, les remords de Macbeth vis-à-vis des crimes qu'il a commis. William nous plonge au plus profond de la psychologie de ce dernier, à un point que l'on pourrai s'y perdre, pour peu que l'on soit un peu étourdi.

Finalement, l’œuvre de Shakespeare reste une référence au niveau de la représentation physique et surtout morale du Mal.

 

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« ----------------·--·---------------- 46 FICHE N° 6 est interrompue, et Macbeth cède à une autre inquiétude : Macduff était aussi ab­ sent à ce banquet.

Du côté des nobles, il apparaît que sa nature de. »

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