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Fiche de lecture : RELATION CRITIQUE (La) de Jean Starobinski

Publié le 17/11/2018

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RELATION CRITIQUE (La)

 

Jean Starobinski. Essai, 1970.

 

La Relation critique fait suite à L’Œil vivant, ouvrage que Jean Starobinski consacrait à des lectures de Corneille, Racine, Rousseau et Stendhal. L’«œil vivant » désigne le regard porté par le critique littéraire sur l’œuvre qu’il commente. Dans La Relation critique, Jean Starobinski étudie également écrivains et penseurs — notamment Rousseau, Breton, Spitzer et Freud —, mais cette fois c’est dans le but de comprendre la démarche critique même, plus exactement, la dimension autoréflexive de celle-ci. La «relation critique», c’est-à-dire la relation qui s’établit entre le critique et l’œuvre, se constitue comme «méthode», comme chemin de connaissance. L’interprétation, c’est-à-dire le mouvement, le « trajet» critique qui conduit à la connaissance du texte, éclaire tant celui-ci que son interprète. Étudiant le texte, le sujet critique se connaît lui-même. Pour cerner les déterminations de cette connaissance de soi, Starobinski s’interroge dans une première partie, «Le sens de la critique», sur les conditions d’avènement de la parole critique. La part que tient l’imagination dans ces conditions s’avère capitale. Aussi Starobinski s’attache-t-il à en étudier le rôle. D’une part, dans une deuxième partie, « L’empire de l’imaginaire», il recense et commente les diverses conceptions de la notion d’imagination à travers l’histoire des idées, depuis la philosophie grecque jusqu’à la psychologie contemporaine. D’autre part, il fait ressortir dans une troisième partie, «Psychanalyse et Littérature», les déterminations inconscientes de l’imagination critique. C’est donc, peut-on comprendre, en tenant compte de ces déterminations imaginaires, fantasmatiques, à l’œuvre dans sa propre démarche que le critique peut mieux alors, scrutant les textes, les approfondir et dégager leur portée.

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