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FICHE DE LECTURE : Repenser l'Etat, pour une social démocratie de l'innovation de Philippe Aghion et Alexandra Roulet

Publié le 14/08/2012

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C'est un livre où les auteurs, à savoir deux économistes veulent « repenser l'Etat « c'est-à-dire le penser « autrement «. Ils fondent leur analyse sur des études, en particulier statistiques, dont la plupart ont été effectué par Phillipe Aghion dans le cadre de son poste d'enseignant à Harvard ce qui pose le problème majeur des résultats interprétés à la faveur de leur thèse et présenté comme irréfutable. Ils s'inscrivent également dans une analyse limitée par le choix d'écarter les théories néolibérales et même keynésiennes en s'inscrivant de façon hermétique dans le courant hétérodoxe que sont les théories shumpeteriennes. De plus, le livre fait penser à un programme « politique « qui pourrait servir de « catalogue « d'idée pour des représentants du peuple ou futurs candidats à la présidentielle. C'est donc pour moi un livre économique mais à vocation politique ce qui est par ailleurs susceptible d'orienter le discours des auteurs concernant les grands domaines publics de la société française. Néanmoins c'est une analyse intéressante qui fait surgir des problèmes réels actuels au sein de notre pays et propose des solutions souvent pertinente à l'instar des propositions sur le système de santé avec les honoraires élevés des spécialistes résultant d'une offre de soin faible d'où la nécessité d'abaisser le numerus clausus en première année de médecine pour faire augmenter l'offre et diminuer son prix. Néanmoins certaines propositions paraissent tout simplement utopiques en raison de leur infaisabilité. En effet, comment pourrait-on dissuader un pays émergeant d'utiliser de l'énergie salle pour se développer alors que nous mêmes avons employé les mêmes

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« Chojnicki, c'est-à-dire la relation de dépendance économique qu'il existe entre la classe des 65 ans et plus et celle des 15-64 ans va passer de 25% à 45% en 2050 siles flux nets d'immigration n'augmentent pas et stagnent aux alentours de 100 000 /an.

Il convient donc d'augmenter les flux nets d'immigration pour aller contre cephénomène.

Ils préconisent une augmentation de 100% soit 200 000 /an.

En outre, les flux migratoires ont un impact positif sur le déficit, et une étude citée montreque la contribution des immigrés au budget des administration est largement positif et de l'ordre de 12 milliards d'euros.

Cela s'explique à la structure d'âge despopulations immigrés, où il demeure une faible représentation des jeunes et des retraités c'est-à-dire les bénéficiaires nets des revenus de transferts sociaux.

Aghion etRoulet s'expriment ensuite sur la capacité d'accueil et d'intégration sur le marche du travail qu'ils jugent trop faible et insistent sur un investissement visant àl'accroître, constatant que, en France, la part des chômeurs immigrés de première génération est trop importante (10,8% contre une moyenne nationale de 8% en2008) contrairement à d'autres pays comme les États-Unis d'Amérique ou encore le Canada notamment grâce à leurs dispositifs d'immigration, la Green Card pourl'un et le système à points pour l'autre.

Ainsi, ils préconisent un investissement massif dans l'éducation à l'instar de la Suède, qui incite financièrement les enseignantsà s'installer dans les zones à populations fortement immigrées.

Elle prévoit également une sanction des comportements discriminatoires à l'embauche, une lutte contrele travail au noir et les phénomènes de ghettoïsation.

Ils saluent la loi SRU de 2000 relative aux logements sociaux.

En outre, il faut améliorer la politiqued'immigration.

Celle-ci doit être plus ciblée sur les étudiants étrangers pour nous permettre d'augmenter notre main d'œuvre qualifiée, l'immigration dite de travaildoit se faire en fonction des besoins et secteurs d'activités, notre immigration doit continuer à être dictée par la solidarité internationale en accueillant les individusconfrontés à des situations graves.

Le parlement devrait se voir 5 assigner la compétence de planifier les flux migratoires ainsi que les moyens qui seront affectés à cet investissement. 3.

Les firmes innovantes & politique industrielle :Ils constatent que le taux d'innovation des petites entreprises (CA < à 10 million d'euros) en France est de 12% contre 16% en Allemagne et de 18,2% en Italie ,nettement inférieur par rapport a leur homologue américain.

Ce qui s'explique en partie par les contraintes de crédit à l'entrée sur le marché.

Aghion nous fait part deplusieurs moyens dit « leviers » pour redresser cette situation et éliminer la contrainte du crédit : un soutien de l'État aux PME innovante par des commandespubliques, un crédit impôt recherche qui exonère la part des dépenses consacrées en recherche et développement, la création d'une banque publique de développementcontribuerait à aider ces entreprises et ses partenaires financiers.

Ils veulent également une politique industrielle adéquate notamment par un ciblage sectoriel tout enpréservant la concurrence de marché avec des subventions égalitaires mais aussi une décentralisation industrielle au regard de ce qu'a fait l'Allemagne et unrenforcement démocratique afin d'éviter toute dérive clientéliste. B – UNE ASSURANCE ETATIQUE DU RISQUE :Il faut promouvoir l'attitude d'un Etat « assureur » et « catalyseur » et non tomber dans l'autarcie et le repli sur soi aux vues de l'interaction quotidienne que nousentretenons avec le reste du monde. 1.

La fin du travail précaire :Les auteurs soulignent la nécessite qu'à l'État de prendre en charge les risques liés au phénomène de précarisation de l'emploi.

Ainsi en France, il existe un sentimentd'insécurité vis-à-vis de l'emploi et il apparaît que le chômage des jeunes est plus élevé de 5 points par rapport à la moyenne de l'U.E.

La solution proposée est unsystème de flexisécurité à l'effigie de celui du Danemark.

En effet, le système danois permet une grande flexisécurité concernant l'embauche et le licenciement :importante rotation de la main d'œuvre, indemnisation élevée de la main d'œuvre et un système de redistribution importante, une politique active permettantd'accroître efficacement les compétences des chercheurs d'emploi.

En outre, à travers une étude, ils démontrent que le taux de chômage s'abaisse à mesure que le tauxde flexisécurité (combinaison d'un indicateur de flexibilité et de sécurité) augmente et celle-ci le diminue de manière équitable au sein de la population active et parstructure d'âge.

Aghion et Roulet expriment également leur crainte concernant la syndicalisation en France et son taux relativement faible par rapport aux autre payseuropéens et prône une 6 syndicalisation massive et « un dialogue social constructif » : La France doit se retourner et embrasser ses syndicats notamment grâce à l'État qui doit sanctionnertoutes discriminations à l'encontre des employés syndiqués (payé 10% de moins que leurs collègues non syndiqués se traduisant par une absence de promotion oud'avancement).

D'autre part il faut associer les syndicats à la gestion de certains services de prestations sociales et promouvoir la présence d'employés syndiquésreprésentant au sein du conseil d'administration des entreprises.

Il existe également le problème des PME avec une représentation syndicale pour le moins très faible,ils prévoient de faire progresser la question sur la mandatement et une diminution de l'application du droit réglementaire pour laisser place à la pratique et laconstitution de contrat.

Dès lors il convient pour eux de revoir le droit du travail pour permettre une flexibilité moins sanctionnée pour le salarié. 2.

Une politique macroéconomique contra-cyclique :Ils observent que les pays où le déficit publique est le plus faible sont ceux où la politique est la plus contra-cyclique ce qui naturellement augmente la crédibilité del'État auprès des marchés financiers et donc permet de stabiliser l'économie.

Mais l'innovation doit également être au rendez-vous tout au long du cycle économique.Ils dénoncent une fois de plus le keynésianisme et nous font part d'une étude récente montrant la limite du multiplicateur keynésien ou une dépense publique de 1%du P.I.B n'augmenterait celui-ci que de 0,44%.

Ils prévoient également la mis en place de normes bancaires de capitalisation contra-cyclique. 3.

Innovation et environnement :Le but serait de concilier la croissance et la préservation de l'environnement par l'innovation outre la préférence des individus pour l'instant présent.

Les auteursabordent la question de la croissance verte.

Ils veulent que l'État joue un rôle dans l'innovation « verte », il doit intervenir pour que les entreprises favorisent etinnovent dans les technologies propres et qu'il y ait une diffusion de ces innovations au pays en voie de développement ce qui suppose une liberté concernant leslicences d'exploitation.

Ils informent sur la nécessité d'agir vite en réduisant la pollution dans les secteurs polluants (ex : taxe carbone mais celle-ci ne doit s'appliquerque lorsqu'il existe des solutions alternatives sans quoi cela ne serait pas équitable) et mettre en place un système de subventions soutenant l'innovation.

Aghion parleaussi de son inquiétude concernant la place des pays du Sud qui eux n'ont pas les moyens financiers d'investir dans l'innovation « verte » et la possibilité pour eux dese transformer en paradis polluants spécialisés dans la technologie sale et la production de « bien sale » d'où la nécessité d'une diffusion de l'innovation verte du Nordvers le Sud avec un dédommagement concernant la perte de la rente de l'innovateur et la création d'une entente sur un droit international en matière d'innovation «verte ». 7 C – UNE REFORME DE LA FISCALITE : 1.

Des objectifs inspirés des systèmes fiscaux scandinaves :Le rendement de l'impôt, autrement dit, les revenus de l'État doivent être optimisés, le système d'assurance doit permettre d'aller à l'encontre des inégalités.

Ainsi, lesauteurs souhaitent une fiscalité « juste » et « équitable » avec un système de solidarité qui participera à l'efficacité économique car la croissance augmentera à mesureque les opportunités d'investissement sont possibles pour le plus grand nombre et par conséquent stimuler l'incitation à l'innovation.

S'agissant de l'impôt, ils prônent. »

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