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FICHE DE LECTURE « Wal-Mart, l'Entreprise monde », Nelson Lichtenstein & Susan Strasser

Publié le 20/08/2012

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Alors arrive la question, bien que l’on cherche à conditionner Wal-Mart car elle est devenue trop puissante pour faire autre chose, et si elle n’est qu’un phénomène transitoire, qui ou quelle entreprise viendra après elle ?  Si on analyse un peu comment Wal-Mart procède, on se rend compte que son chiffre d’affaire prend une large partie dans les importations de produits asiatiques ; elle est le huitième acheteur de produits chinois. Or la chine actuelle est dans une phase de changement, elle prend en puissance et développe sa propre économie. Elle cherche à revaloriser la monnaie intérieure et cela entrave les exportations du pays, « La réforme sur le taux de change a coûté cher aux entreprises exportatrices du pays, qui ont vu leurs profits diminuer et leur compétitivité s'affaiblir à cause de la réévaluation du yuan «.  Cela a poussé les exportateurs chinois à augmenter leur compétitivité par l'amélioration de la qualité, la création de marques internationalement renommées et l'innovation technique. Ainsi la Chine pourrait voir son statut de « preneurs de prix « changer et par la même pourrait un jour avoir la possibilité d’imposer ces prix sur l’exportation de produits « made in china «.

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« l’industrialisation.Ainsi elle nous retrace les débuts des premiers grands détaillants, distributeurs et les systèmes économiques qu’ils avaient mis en place, dont la plupart étaientorganisés sur les préceptes du Taylorisme ou du Fordisme.

Cela leur permettaient une production en chaine de produits qui n’avaient alors jamais été fabriqués.

Decette manière, les américains autrefois « clients » se transformèrent en « consommateurs ».L’histoire passa, en un peu plus d’un siècle, par les premiers spécialistes de la marchandisation de masse, qui établirent le principe de la fixation des prix qui évitaitde devoir employer des vendeurs expérimentés dans le marchandage, mais aussi par les débuts de la vente par correspondance qui reposait sur la populationaméricaine recensée comme rurale (3/5 en 1900), et qui n’avait pas accès aux grands magasins.

Ensuite l’histoire continua par la naissance du « libre service » quiinvitait les clients à choisir des produits sans être assistés par un vendeur et de payer à une caisse avant de s’en aller, et enfin par toutes les oppositions, systèmes etlois qui cherchaient à conditionner ces nouveautés, car elles faisaient disparaître les petits magasins et utilisaient des procédés révolutionnaires (pour l’époque) maisbasés uniquement sur une économie capitaliste.Enfin vient une dernière sous-partie traitante sur les nouveautés que Wal-Mart a su appliquer à ces systèmes, déjà existants, pour en arriver à sa place aujourd’hui. Passage étudié : P.

116 « En se développant, l’opposition à Wal-Mart s’est de plus en plus concentrée sur la mondialisation, intégrant à sa critique des problèmes aussi urgents et importantsque l’environnement, la force de travail mondiale et les droits de l’homme.

L’histoire ne donne pas de réponses ou d’explications simples aux questions soulevées parces critiques.

On pourrait même dire qu’une perspective historique a généralement tendance à compliquer l’affaire.

Mais cela fournit un point de vue à partir duquelnous pouvons évaluer le présent : ce ne fut pas toujours ainsi, les choses changent, et ce à quoi nous assistons aujourd’hui va à son tour se transformer en quelquechose d’autre.

Les entreprises ont des cycles de vie : elles sont des phénomènes transitoires ; elles vivent puis finissent par mourir.

A la fois « modèle pour lecapitalisme de XXIe siècle » et manipulatrice expérimentée des principes de la marchandisation de masse initié au XIXe siècle, Wal-Mart n’est pas plus éternelle quele catalogue de Sears, celui-là même qui, autrefois, dominait outrageusement la marchandisation de masse aux Etats Unis.

Mais elle fait aussi partie d’une tendancede long terme, celle d’un développement d’une culture de la consommation dominée par les entreprises géantes.

» Ce passage est le dernier de l’écrit de Susan Strasser et est en quelque sorte une conclusion, sur l’évolution des oppositions d’aujourd’hui face à Wal-Mart et del’entreprise même.« Depuis le début des années 1990, la « mondialisation » désigne une nouvelle phase dans l’intégration planétaire des phénomènes économiques, financiers,écologiques et culturels.

Un examen attentif montre que ce phénomène n’est ni linéaire ni irréversible », aujourd’hui c’est bien sur la mondialisation que seconcentrent les oppositions contre Wal-Mart, mais aussi contre toutes grosses entreprises employant ses profits économiques.

Car sur un plan social, elle renforce lesinégalités entre ceux qui en profitent et ceux qui en sont les victimes ; ici revient l’exemple cité par Nelson L.

de Li Xiao Hong qui travaille en Chine exploitée par un« preneur de prix » de Wal-Mart ; mais aussi sur le plan environnemental car chaque usines implantées détruits un peu plus la faune et la flore qui l’entoure ets’emploient à rejeter de la pollution atmosphérique sur le dos du pays occupé ; de plus, bien qu’elles donnent du travail, elles effacent les identités locales. Quand Susan Strasser écrit que « l’histoire ne donne pas de réponses ou d’explications simples aux questions soulevées par ces critiques » elle parle du fait que c’estl’histoire de la grande distribution la seule explication, car elle a eu des oppositions toute son existence, que ce soit les petits commerçant, les regroupements, lessyndicats, ONG ou les lois, en même temps qu’elle traçait son histoire, son opposition faisait de même.

Ce qui en fait une réponse ou une explication complexe ;chaque époque qu’elle a traversée a connue une politique gouvernementale différente, donc une « perspective historique » différente qui « a tendance àcompliquer l’affaire ».Mais comme il est écrit ensuite, cela nous donne « un point de vue à partir duquel nous pouvons évaluer le présent : ce ne fut pas toujours ainsi, les choses changent,et ce à quoi nous assistons aujourd’hui va à son tour se transformer en quelque chose d’autre.

» Comme exemple, prenons le Taylorisme, qui a eu sa période degloire et qui n’est aujourd’hui plus d’actualité car il s’apparente à de l’esclavagisme et déshumanisait les ouvriers.

Le post taylorisme quant à lui reprenait les mêmesprocédés mais avec des améliorations sociales ou de même le Toyotisme, qui apparaît dans les années 70, avec une production pilotée par la demande, laresponsabilisation et la polyvalence des travailleurs.

Quand on parle de transformation, on parle aussi d’évolution, mais en terme de procédé et non d’entreprise, car« les entreprises sont des phénomènes transitoires ; elles vivent et finissent par mourir », mais le procédé sera toujours plus ou moins repris mais avec lesaméliorations qui collent avec la politique du moment.Dans ce passage Susan Strasser parle jusque là de manière généralisée, c’est à dire de toute la marchandisation de masse et de son histoire, ici elle se recentre surWal-Mart, comme « modèle pour le capitalisme de XXIe siècle et manipulatrice expérimentée des principes de la marchandisation de masse initié au XIXe siècle ».Ainsi elle fait le lien entre les deux parties principales de l’ouvrage et en conclue que Wal-Mart n’est pas éternelle mais qu’elle fait « partie d’une tendance de longterme, celle d’un développement d’une culture de la consommation dominée par les entreprises géantes ».

Car ce n’est plus Wal-Mart qui symbolise l’époque, maisl’époque qui symbolise Wal-Mart, et si ce n’est elle, chaque pays a leur propre Wal-Mart, comme pour exemple, carrefour en France.Mais Wal-Mart prend de plus en plus d’ampleur et de terrain car elle n’est au fond que le symptôme d’un mal qui va.

Chaque fois que le droit syndical est attaqué,que les protections des salariés sont rognées, qu’un accord de libre-échange accroît l’insécurité sociale, que les politiques publiques deviennent l’ombre portée deschoix des multinationales, que l’individualisme du consommateur supplante la solidarité des producteurs, alors, chaque fois, Wal-Mart avance... Alors arrive la question, bien que l’on cherche à conditionner Wal-Mart car elle est devenue trop puissante pour faire autre chose, et si elle n’est qu’un phénomènetransitoire, qui ou quelle entreprise viendra après elle ?Si on analyse un peu comment Wal-Mart procède, on se rend compte que son chiffre d’affaire prend une large partie dans les importations de produits asiatiques ;elle est le huitième acheteur de produits chinois.

Or la chine actuelle est dans une phase de changement, elle prend en puissance et développe sa propre économie.

Ellecherche à revaloriser la monnaie intérieure et cela entrave les exportations du pays, « La réforme sur le taux de change a coûté cher aux entreprises exportatrices dupays, qui ont vu leurs profits diminuer et leur compétitivité s'affaiblir à cause de la réévaluation du yuan ».Cela a poussé les exportateurs chinois à augmenter leur compétitivité par l'amélioration de la qualité, la création de marques internationalement renommées etl'innovation technique.

Ainsi la Chine pourrait voir son statut de « preneurs de prix » changer et par la même pourrait un jour avoir la possibilité d’imposer ces prixsur l’exportation de produits « made in china ».Comme l’écrit Nelson L.

: « Le défi actuel est donc bien de concentrer cette vague critique dans une large coalition susceptible de commencer à transformer la naturedu travail chez Wal-Mart et l’ensemble du modèle économique à partir duquel les géants de la grande distribution sont aujourd’hui en train de restructurer une part siimportante de l’économie mondiale.

» Et la chine étant le pays le plus occupé par la mondialisation, un retournement de situation dû à l’élévation de sa puissancefreinerai grandement les profits des grandes entreprises qui l’exploitent, l’image du chinois bon travaillant pour pas cher risque de disparaître.

Ce qui imposerait àWal-Mart de modifier sa politique économique et d’échapper à la pression populaire à l’étranger ou même au sein de l’entreprise.La Chine à d’une certaine manière longtemps été considérée comme une entreprise de main d’œuvre, mais aujourd’hui cette « entreprise » cherche à se valoriser.Peut-elle alors être considérée comme la plus important concurrente de Wal-Mart ? Impact / réflexions :. »

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