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François Mauriac: Thérèse Desqueyroux - Résumé et Analyse du roman

Publié le 26/07/2013

Extrait du document

 

CHAPITRE I

Accompagnée de son avocat, Thérèse Desqueyroux sort 

discrètement du Palais de Justice de la petite sous-préfecture de B. 

Monsieur Larroque, père de Thérèse, les attend au-dehors; l'avocat lui 

annonce que l'instruction a conclu à un non-lieu. La calèche qui doit 

conduire Thérèse à la gare a été laissée à l'extérieur de la ville, pour ne 

pas attirer l'attention. Tandis que les deux hommes conversent en 

marchant, inattentifs à elle et tout occupés des répercussions de cette 

affaire sur la carrière politique de Monsieur Larroque, Thérèse s'efforce de 

ne pas les entendre; dans les odeurs du soir, elle respire la vie qu'on lui 

rend; elle imagine qu'elle aurait pu connaître le sort de sa grand-mère 

Julie Bellade, dont la famille a comme effacé l'existence scandaleuse, et 

dont pas même une photographie ne subsiste; elle songe à sa fille qu'elle 

embrassera cette nuit tandis que l'enfant dormira. Les voici tous trois 

devant la calèche. Le cocher, Gardère, dévisage avidement Thérèse; son 

père cependant l'écoute et la voit à peine; l'avocat s'inquiète de savoir si 

Thérèse rejoint dès ce soir Monsieur Desqueyroux : alors brusquement 

elle pense qu'il va lui falloir retrouver son mari encore malade, et vivre à 

nouveau à ses côtés. Tout au long de l'instruction, elle est retournée ainsi 

auprès de lui, sans la moindre gêne, soucieuse seulement de le renseigner 

sur la conduite à tenir, et de lui transmettre les conseils de l'avocat. Elle 

imagine maintenant le silence qui règne à Argelouse, et le premier regard 

que Bernard et elle échangeront. Terrifiée, elle déclare son intention de 

rentrer quelques jours plus tard chez son père. Alors Monsieur Larroque 

lui rappelle avec autorité que tout doit, au contraire, reprendre comme 

d'habitude, que rien ne peut être changé à sa vie conjugale : Bernard et 

elle doivent être aux yeux de tous « comme les deux doigts de la main... 

jusqu'à la mort «.

« fait et pensé; avec joie, elle décide de consacrer le temps de s on voyage à préparer cette confession. Mais Thérèse en constate aussitôt la difficulté, parce qu'elle ignore tout de ce qu'elle a voulu, et ne peut déchiffrer les mouvements confus qui l'ont portée à agir. Voici la gare de Nizan.

A nouveau dévisagée par Ga rdère, Thérèse descend de calèche.

Cette gare lui rappelle des voyages avec son amie Anne, des haltes ici même avec elle : Anne, premier personnage de son histoire, et dont il faudra d'abord parler à Bernard.

Dans le compartiment vide, à peine installée, T hérèse se demande comment rendre son drame intelligible à Bernard, pour qu'il comprenne et pardonne.

Peut -être faudra - t-il rappeler son enfance, le temps où elle était lycéenne, et proposée à ses camarades en modèle d'une sagesse toute fondée sur la raison .

Temps de la pureté, pour Thérèse, par contraste avec sa vie de femme mariée; paradis perdu, angélique mais plein de passions.

Aux vacances, sa joie était de retrouver à Argelouse Anne de la Trave, pieusement élevée par les dames du Sacré -Cœur .

C'est dan s ces étés heureux que sans doute son drame a pris naissance.

Cependant le train entre en gare d'Uzeste, et Thérèse songe qu'elle a peu de temps pour " préparer sa défense o. CHAPITRE III Argelouse, à dix kilomètres du premier bourg, est le dernier lieu ha bité avant quatre -vingts kilomètres de landes et de marécages qui s'étendent jusqu'à l'océan.

La maison de Monsieur Jérôme Larroque lui venait de sa femme, morte peu après la naissance de Thérèse.

Sa sœur aînée, tante Clara, vieille fille sourde, y gardai t Thérèse l'été, pendant les vacances.

La maison voisine, depuis la mort de Monsieur Desqueyroux, appartenait à son fils; Bernard, qui étudiait le droit à Paris, ne s'installait à Argelouse qu'au temps de la chasse, consacrant peu de jours à sa famille : s a mère, son beau -père Monsieur de la Trave, et sa demi -sœur Anne.

L'idée de marier Thérèse et Bernard était née tout naturellement de la proximité de leurs propriétés.

A vingt -six ans, raisonnable en toutes choses, Bernard se montrait un fiancé indifféren t : en se mariant, il organisait sa vie.

Pourtant Thérèse reconnaît qu'il avait plus de finesse que les autres hommes de la lande, une sorte de bonté, un esprit juste, de la bonne foi. Mais encore une fois c'est Anne qu'elle revoit : Anne en vacances, venu e à bicyclette depuis Saint -Clair lui rendre visite.

Thérèse songe à l'étonnant et fragile bonheur que lui apportait cette amitié; elles n'avaient pourtant aucun goût commun sinon d'être ensemble au salon, ou dans cette palombière qui les abritait dans leur s promenades.

Thérèse n'aimait pas voir Anne tirer les alouettes au crépuscule; elle souffrait de ce qu'Anne n'éprouvait pas le besoin de la voir tous les jours; et elle était saisie d'angoisse quand le soir elle se retrouvait seule.. »

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