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Hérodiade de Mallarmé (résumé & analyse)

Publié le 24/11/2018

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Hérodiade

 

L’idée d’un long poème sur Salomé occupa Mallarmé de 1864 à 1867 et de nouveau de 1887 environ à sa mort. Il l’intitula « les Noces d’Hérodiade — mystère » pour distinguer son héroïne de la figure biblique, projetant une œuvre rêvée, absolue et absolument belle, qui refléterait la hantise de l’immatérialité et de l’idéal dans une figure féminine insensible, jalouse de sa pureté et narcissique dans son reniement de la sensualité. Le poème, dont il publie, en 1871, une « Scène » de cent trente-quatre vers, tout en rejetant une longue « Ouverture », correspond aux premières idées de l’Œuvre, dont Hérodiade aurait formé une première partie si l’auteur n’avait pas très vite vécu cette poésie pure comme une expérience de la mort.

 

En effet, l’héroïne de la « Scène » et de l’« Ouverture » prononce devant sa nourrice que la beauté est une espèce de mort, et que, dans la « monotone patrie » où elle s’isole comme une fleur d’améthyste, elle garde pour elle-même « la splendeur ignorée » de son être. Ces images correspondent non seulement au drame existentiel de Mallarmé que celui-ci tente de surmonter à la même époque dans Igitur, autre « ombre » se reflétant dans un miroir, mais aussi à une certaine conception de la poésie, réservée à un univers spirituel et non personnel. Avec Hérodiade, Mallarmé avait voulu créer une œuvre « d'une pureté que l’homme n’a pas atteinte et n’atteindra peut-être jamais », et il avoue, en 1868, qu’il a « commis le péché de voir le Rêve dans sa nudité idéale », vision mortelle pour tout être humain, alors qu’il aurait dû « amonceler entre lui et moi un mystère de musique et d’oubli ».

« dépassement du conflit entre la mort et la vie, la stérilité et la fertilité, l'ombre et la lumière, est décisif pour la création mallarméenne, qui y trouve son mobile fon­ damental.

BIBLIOGRAPHlE Tous les textes ont été publiés d'a p rès les manuscrits par Gardner Davies d.ms les Noces d'Hérodiade, Gallimard.

1959.

Il faut y ajouter les lectures du même auteur, Mallarmé et le rêve d'Hérodiade, Coni, 1978.

Voir aussi Nicola di Girolamo.

Cu/tura e conscienz.a critica nell' .-Hérodiade" di Mallarmé, Bologna, C asa Editrice Patron.

1969.

et E.S.

Epstein, «Hérodiade : la dialectique de l'identité humaine et de la création poétique», Revue des sciences humaines.

140.

1970.. »

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