Devoir de Philosophie

Inhibition, symptôme et angoisse de Sigmund Freud

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

freud
Inhibition, symptôme et angoisse parut en langue allemande sous le titre Hemmung, Symptom und Angst, en 1926. Il s'agit d'un essai comprenant dix chapitres sans titre, suivis d'un addendum relatant les modifications apportées aux vues précédentes, un complément sur l'angoisse et un regard sur les différences entre l'angoisse, la douleur et le deuil. L'ouvrage fut traduit en français par Michel Tort et enrichi de notes dans la « Bibliothèque de psychanalyse et de psychologie clinique», aux Presses Universitaires de France, en 1951, soit vingt-cinq ans après sa parution.
freud

« ça et les exigences de la morale surmoïque.

Il est le médiateur, chargé de sauvegarder la stabilité du sujet entrouvant un compromis entre les forces provenant du ça, pôle des passions, et celles issues du surmoi, le juge,d'où le rôle défensif du moi.Le surmoi figure l'ensemble des interdits moraux.

Il se construit à partir des premières interdictions, des premiers principes d'éducation.

Un surmoi trop sévère peut avoir des effets néfastes sur la personnalité en lamuselant, en l'enfermant dans un corset moral trop rigide.

Mais le surmoi offre également toute une palettes derepères, de valeurs indispensables pour une vie équilibrée au sein de la société. Avec Inhibition, symptôme et angoisse, Freud tente de distinguer les différentes formes d'angoisse, d'analyser leurs conditions d'apparition et d'expliquer les processus de défense face au danger.

Ce panorama du livresuivra trois grands axes : le symptôme et l'inhibition, l'angoisse ainsi que les processus de défense et leursrapports avec l'angoisse. SYMPTÔME ET INHIBITION Dès les premières pages, Freud établit la distinction entre le symptôme et l'inhibition. Le symptôme est, ici, le signe extérieur d'une « maladie » du psychisme.

Il est, selon la théorie psychanalytique, l'effet d'un processus de refoulement, d'un rejet venant du moi qui refuse, éventuellement surl'ordre du surmoi, une satisfaction pulsionnelle.L'inhibition signifie une limitation des fonctions du moi comme la fonction sexuelle, alimentaire (avec baisse ou au contraire augmentation de l'appétit découlant de l'angoisse), locomotrice (avec notamment la paralysiehystérique), ou la perturbation dans le travail (avec une diminution du plaisir ou de l'intérêt au labeur). Pour Freud, il y a inhibition, limitation d'une fonction du moi, lorsque l'individu lui a donné, d'une façon symbolique,une signification sexuelle.

Si écrire, c'est-à-dire faire couler de l'encre sur « une feuille de papier blanc a pris la signification symbolique du coït», le moi renonce à cette activité qui reviendrait à exécuter l'acte sexuel interdit.

Il évite, de cette manière, un conflit avec le ça. De la même manière, il existe des inhibitions provenant d'une autopunition.

Le moi se refuse, de lui-même, unesatisfaction susceptible de déplaire au surmoi.

Il évite ainsi un conflit avec lui.

Mais il est des inhibitions plus simples,résultant d'une diminution de l'énergie psychique, à la suite d'une difficulté particulière, ou d'un deuil, par exemple. Généralement, le symptôme se forme lorsqu'une pulsion instinctuelle, issue du ça, est restée inassouvie.

Le plaisirattendu de la satisfaction de cette pulsion se transforme en déplaisir par le biais du refoulement.

De cette mutationse constitue le symptôme, véritable «substitut d'une satisfaction pulsionnelle qui n'a pas eu lieu». Ainsi se recrée une sorte d'équilibre.

Le moi se trouve comme lié au symptôme, car il jouit des avantages que cedernier lui procure.

Cette notion porte le nom, dans le langage psychanalytique, de bénéfice secondaire à la névrose. A l'aide de deux observations tirées des Cinq psychanalyses, le cas du petit Hans et celui de l'homme aux loups, Freud étudie la formation du symptôme.

Le petit Hans souffre d'une phobie qui se traduit par un symptôme : la peurd'être mordu par un cheval.

Dès lors, il ne peut plus aller dans la rue : c'est une inhibition, une limitation que le mois'impose pour éviter d'éveiller le symptôme, l'angoisse du cheval. Lorsque survient la maladie, Hans traverse la période du complexe d'Œdipe.

Il désire la mère et éprouve à cet égardde la jalousie, de l'hostilité envers son père qu'il aime cependant.

Il traverse donc un conflit psychique provenant de l'ambivalence de ses sentiments pour son père. Dans sa névrose, il substitue le cheval au père.

« Ce déplacement produit ce qu'on a le droit d'appeler un symptôme.

» Hans a refoulé son hostilité à l'égard de son père en la déformant en son contraire « à la place de l'agression contre le père apparaît l'agression — la vengeance — du père contre la personne propre», l'angoisse de castration symbolisée par la morsure du cheval. C'est aussi à cause de l'angoisse de castration que l'homme aux loups renonce à devenir l'objet d'amour de son pèrecar il sait qu'une telle relation suppose « le sacrifice de ses parties génitales, de ce qui le distingue de la femme». Dans le cas de l'hystérie, les symptômes les plus fréquents sont la paralysie motrice, les contractures, l'actioninvolontaire, la douleur.

Permanents ou intermittents, ces symptômes représentent un mécanisme de défense contreune action qui normalement aurait dû être accomplie. Dans la névrose obsessionnelle, le symptôme revêt l'aspect soit d'interdiction, de mesures excessives deprécautions, soit de satisfactions cachées sous un déguisement symbolique.

«La formation de symptôme triomphe lorsque l'interdiction parvient à être amalgamée à la satisfaction », ce qui révèle une tendance du moi à la synthèse.

De cette tendance à la synthèse, c'est-à-dire à trouver un compromis entre la satisfaction et lafrustration, il résulte que le moi, progressivement, ne peut plus engager de lutte contre les pulsions issues du ça et,peu à peu, la volonté de se défendre l'abandonne. Enfin, dans tous les cas, c'est le moi qui est le théâtre de la formation des symptômes.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles