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Jacques Laurent : Les Bêtises (Résumé)

Publié le 22/02/2012

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« Depuis la veille, affirme Laurent, je m'attendais à avoir le prix Renaudot. J'en rêvais d'ailleurs. Et le Renaudot s'attendait si peu à ce que j'aie le Goncourt, qu'à l'issue de la délibération qui avait eu lieu la nuit qui précédait l'attribution du Goncourt et du Renaudot, ils ne voulaient même pas faire ce que veut leur tradition, c'est-à-dire une deuxième élection pour un lauréat de remplacement. Parce que pour eux, il était tellement exclu que j'aie le Goncourt, que ce n'était pas la peine de perdre leur temps pour faire une deuxième élection. Et ils ont été bien contents de l'avoir faite à la demande de Charensol qui a voulu que le règlement soit respecté. » (Conversations avec Jean-François Bory, juin 86 - avril 87, dans Jacques Laurent par Jean-François Bory, Artefact, 1987.)

« le punir de son mauvais esprit, celui-ci l'envoie el prison, puis (croyant découvrir que son oncle a rejoint de Gaulle àLondres) à l'hôpital.

Le héros se rend en permission à Cannes, où il noue une liaison avec Colette.

Il gagne ai marchénoir de l'argent gaspillé en une nuit dans un palace Tombé en disgrâce à la suite de la disparition de son oncle, ils'invente un rôle dans l'armée française libre.

Au cours d'une patrouille, il rencontre deux jeunes gens qui ont perduun pli secret important.

Accompagné de La Hure, il récupère l'enveloppe mais le capitaine meurt, aspiré par les sablemouvants.

Réformé, Gustin attend. L'Examen des Bêtises de Cambrai (B.D.C.) Un an après l'abandon du manuscrit, rédigé de 1940 1946, l'auteur des « B.D.C.

» raconte comment son œuvres'imposa à lui puis lui échappa.

Dans le premier projet, entamé à l'âge de vingt ans, il s'est projeté sur sespersonnages Puis, Gilles se met à exister et l'auteur se sent méprisé par son héros, qui exige de rencontrer l'Histoire.En 1940, I( narrateur fuit l'appartement maternel, labyrinthe obscur qu'i désertait pour écrire. Déguisé en femme, il franchit la ligne de démarcation avec Jeanne, rencontrée à Moulins.

Lors du passage, ilrencontre un soldat qu'il appelle Gilles.

Il tente de se montrer digne de son héros et il raconte, comme siennes, lesaventures inventées.

De son côté, Gilles II, le soldat, lui raconte se: exploits, qui inspirent au narrateur ceux deGilles II, le personnage.

A Cannes, l'auteur recommence donc son œuvre.

Il ne sait quel style choisir.

Faut-il suivreStendhal? Cocteau: Radiguet? Le XVIIIe siècle? Jeanne, qu'il baptise Colette, doit rejoindre à Marseille son fiancé.

Le narrateur la suit en cachette.

Il décide de fairede Gilles un cynique imposteur.

S'étant attiré la confiance d'un groupe anti-allemand, il transmet un pli important àParis.

Puis il retourne à Marseille où il rencontre son père après dix ans de séparation.

Son fils rêvait d'égaler cetancien soldat de 14-18.

Puis, selon les nouveaux ordres, le narrateur s'installe à Montpellier pour tuer un certainRomain Romain, jeune peintre qui se dit antinazi.

En esthète, il attire un serpent sacré sur la plage où doit se réaliserle sacrifice.

Mais l'opération est décommandée.

Convié par deux gendarmes à rejoindre les Chantiers de la jeunesse,le narrateur obtempère. Où l'auteur rencontre l'idéale Béatrice (1942-1950) A Gap, il trouve dans l'écriture des « B.D.C.

» un exutoire.

L'idéologie vichyste lui pèse.

Comme Drieu la Rochelle aintitulé Gilles un de ses romans, le narrateur prénomme son héros Gustin.

Il se répète qu'il ne veut pas écrire un journal, un remake d'Henri Brûlard.

Il signe néanmoins un nouvel engagement par amour pour Françoise, une institutrice très décidée.

Mais elle veut l'épouser et le narrateur s'éloigne d'elle.

A Lyon, ils assistent à unereprésentation du Mariage de Figaro et le narrateur s'intéresse de près à Chérubin, rôle de composition interprété par Odette Pale.

Françoise le chasse et il rejoint l'actrice.

Il n'oubliera jamais son égérie. Sa liaison avec Odette, dont l'allure androgyne le rassure, dure de la fin 1942 au début 1947.

Françoise s'engagedans l'action antinazie.

Il se jette dans l'écriture par désespoir.

M.

Deul, riche amateur de théâtre, l'envoie enmission à La Bourboule.

A Vichy, le narrateur rencontre Benin, un de ses condisciples à Louis le Grand.

Ce cyniqueévolue dans le milieu pétainiste.

Ambassadeur de Pétain auprès de de Gaulle, Benin l'imposteur ne ressemble-t-il pasà Gustin ? Le narrateur le jalouse. En 1944, à Paris, il apprend la disparition de son père et la douleur de cette perte s'ajoute à son désespoir de nepas vivre avec Françoise, mariée à un autre.

Début 47, il se lie avec la féminine Gisèle.

Il tente de reprendre « LesB.D.C.

» mais se lance dans le tumulte de Saint-Germain-des-Prés et, en 49, abandonne son manuscrit.

Il renie son héros, rejeton d'une époque stérile.

Il commence le procès de l'écriture, dans l'Appartement.

« Je n'aurais été que le pygmalion d'un petit sot.

» Le Vin quotidien, ou: l'arrière-pensée La maison d'édition à laquelle le narrateur propose son œuvre souhaite une troisième partie.

L'auteur, furieux,s'engage en Indochine.

Il finit par rédiger son journal, Le Vin quotidien. De juillet 52 à mai 53, en Indochine, le narrateur retrouve le goût d'écrire à l'hôpital.

Un serpent ramène à sonsouvenir l'épisode de 1941, sur la plage de Montpellier.

Les B.D.C.

est infantile et L'Examen, trop biographique.

Sur le bateau du retour, il rencontre une Australienne, Eva.

Le souvenir de Françoise engendre, chez le narrateur, lesentiment de sa dissociation : il est triple, composé d'un corps, une âme et d'un troisième élément, un delta — mixte des deux précédents.

Hanté par l'angoisse de la mort, il sait que la guerre le « soulageait de la peur de disparaître stupidement ».

Son existence prit une forme définitive alors qu'il avait vingt-deux ou vingt-trois ans.

Désormais, il se répète.

A Djibouti, il rencontre Gabrièle, archéologue irlandaise, et croit toucher au bonheur.

A Oran, il retrouveJeanne, qui a épousé son fiancé.

Le couple possède deux fermes.

Son fils, Patrick, n'est autre que l'enfant dunarrateur.

Celui-ci identifie en lui les traits qui renvoient à une ascendance décelable.

A Paris, il s'installe au Ritz avec Gabrièle.

Dans le corridor de l'appartement, il découvre une boîte de « Bêtises de Cambrai ».

Tous les ans, sonpère se rendait à Cambrai et lui rapportait ces bonbons. Le narrateur ne sait pas ce qu'il veut et ne peut trouver le bonheur.

Le journal intime ne l'encourage-t-il pas danscette voie ? Il lui sert à enregistrer les mises en scène qu'il imagine avec Gabrièle.

Quand elle s'intéresse à unhomme marié, un céramiste, le narrateur rejette cet intrus imprévu.

Alors le narrateur récuse la philosophie : elleprétend à l'universalité et ignore la vie.

Son journal lui paraît ridicule.

Pour qui l'écrire? Comment déceler un progrès. »

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