Devoir de Philosophie

Jean-Jacques ROUSSEAU : Le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes

Publié le 25/09/2012

Extrait du document

rousseau

2. Pour quelles raisons est- il impossible de revenir à l'état de nature?
3. Que représente le concept d'état de nature ?
4. Donner quelques attributs de l'homme primitif.
5. En quelle année le second Discours fut-il édité?
6. Quelles sont les deux lois fondamentales de l'état de nature ?

Le second Discours, surtout dans sa deuxième partie, témoigne d'une forte culture politique et d'un effort considérable de documentation. Rousseau connaît, cite et discute les grands théoriciens du xviie et du xviiie siècles, Grotius , Hobbes, Pufendorf, Barbeyrac, Burlamaqui. Il utilise tout ce que l'on pouvait savoir de son temps sur les sociétés sauvages, et décrit avec un singulier bonheur des étapes de...

rousseau

« J.-J.

R ou sse au, M.

Q.

de La Tou r.

Photo André H eld L'état de nature n'a pas , soulignons-le , le statut d'une réalité historique .

Cet état n 'est qu'une hypo­ thè se logique , tenant lieu de con cept rég u­ lateur , et qui appa­raît , d'un point de vue méthodologique , comme étant indis­ pensable au dével op­ pement de la thès e philosophique.

Les faits étant tou­ jours par définition d es faits historiques, et l' histoire étant dé­jà une notion cultu­ r e ll e, aucun docu­ m ent ne perm et don c d 'établir /' auth en­ ti cit é des ori g in es d e l'homme , er c'est pourquoi Rousse au n e pe ur fournir à so n rai sonn e ment qu e probabilit és er co n­ j ec ture s.

Le livre Harmonie naturelle et perversion sociale A ses origines, l'homme vivait dans l'état de nature.

Il y vivait heureux, et son milieu ne cessait de développer en lui ses facultés d'adaptation.

Doué d'adresse, il n'avait rien à craindre des bêtes féroces.

Évoluant dans un miLieu sain, il était dépourvu de toute maladie relative au progrès , et les intempé­ ries fortifiant son corps, il n'avait besoin ni de se vêtir ni de se loger.

En un mot, sa vie était extrêmement simp le : l'homme primitif se contentait de satisfaire ses besoins, et sa relation avec le monde extérieur s'établissant dans une parfaite harmo­ nie, 1 'individu faisait partie du monde et le monde faisait partie de l'individu.

Toutefois, ce bel accord ne dure pas et bientôt le mal , synonyme chez Rousseau d'inégalité, fait son apparition.

L 'homme va découvrir qu' il est capable de se rendre maître de l'adversité , grâce au travail et par l'union des individus entre eux.

Les hommes vont donc produire, connaître les agréments du confort et non plus désirer seulem ent la jouissance mais également la possession du superflu.

La civi lisation fait ses premiers pas, tandis que les inégalités grandissent dans le sillon d'un ordre social à partir duquel le désordre s'établit.

L'impossible retour L e contresens habituel consiste, comme le fit Voltaire, à voir dans Rousseau un tel partisan de l'état de nature qu' il ne concevrait d'autre état aussi parfait que celui- l à.

Il est bien évident que la société dans laquelle vit Rousseau lui apparaît comme une monstruosité -elle a, en effet, violé deux lois fon­ damentales de l'état de nature : l 'éga lit é (ou inégalit é très faible) et 1 'indépendance (ou dépendance impersonnelle , égale pour chacun).

Cependant , Rousseau ne prétend pas qu' il faille revenir à l'état de nature.

Bien au contraire , il reconnaît , d'une part, un germe de vie sociale en l'homme , et d'autre part cer­ taines possibilités de perfection dans l'état civil.

De ce fait, la transformation qu'a subie l'homme en passant de l'état de nature à l'état social est irréversible.

L'homme ne peut rétro­ grader, et c'e st la raison pour laquelle Rousseau écrira plus tard le Contrat soc ial , destin é à élaborer une nouvelle socialisation, plus juste et par conséquent moins corruptrice.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles