Jean-Jacques ROUSSEAU : Le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes
Publié le 25/09/2012
Extrait du document


«
J.-J.
R ou sse au, M.
Q.
de La Tou r.
Photo André H eld
L'état de nature n'a
pas , soulignons-le , le statut d'une réalité
historique .
Cet état
n 'est qu'une hypo thè se logique , tenant
lieu de con cept rég u lateur , et qui apparaît , d'un point de vue méthodologique ,
comme étant indis
pensable au dével op
pement de la thès e
philosophique.
Les
faits étant tou jours par définition
d es faits historiques,
et l' histoire étant déjà une notion cultu
r e ll e, aucun docu
m ent ne perm et don c
d
'établir /' auth en
ti cit é des ori g in es
d e l'homme , er c'est
pourquoi Rousse au
n e pe
ur fournir à so n rai sonn e ment qu e probabilit és er co n
j ec ture s.
Le livre
Harmonie naturelle et perversion sociale
A
ses origines, l'homme vivait dans l'état de nature.
Il y
vivait heureux, et son milieu ne cessait de développer en
lui ses facultés d'adaptation.
Doué d'adresse,
il n'avait rien à
craindre des bêtes féroces.
Évoluant dans
un miLieu sain, il était
dépourvu de toute maladie relative au progrès , et les intempé
ries fortifiant son corps,
il n'avait besoin ni de se vêtir ni de se
loger.
En
un mot, sa vie était extrêmement simp le : l'homme
primitif se contentait de satisfaire ses besoins, et sa relation
avec le monde extérieur s'établissant dans une parfaite
harmo
nie, 1 'individu faisait partie du monde et le monde faisait partie
de l'individu.
Toutefois, ce bel accord
ne dure pas et bientôt le
mal , synonyme chez Rousseau d'inégalité, fait son apparition.
L 'homme va découvrir qu'
il est capable de se rendre maître de
l'adversité , grâce au travail et par l'union des individus entre
eux.
Les hommes vont donc produire, connaître les agréments
du confort
et non plus désirer seulem ent la jouissance mais
également la possession du superflu.
La civi
lisation fait ses
premiers pas, tandis que les inégalités grandissent dans le sillon
d'un ordre social à partir duquel le désordre s'établit.
L'impossible retour
L
e contresens habituel consiste, comme le fit Voltaire, à
voir dans Rousseau
un tel partisan de l'état de nature qu' il
ne concevrait d'autre état aussi parfait que celui- l à.
Il est bien
évident que la société dans laquelle vit Rousseau lui apparaît
comme une monstruosité -elle a, en effet, violé deux lois fon
damentales de
l'état de nature : l 'éga lit é (ou inégalit é très
faible) et 1 'indépendance (ou dépendance impersonnelle , égale
pour chacun).
Cependant , Rousseau ne prétend pas qu'
il faille
revenir à l'état de nature.
Bien au contraire ,
il reconnaît , d'une
part, un germe de vie sociale en l'homme , et d'autre part cer
taines possibilités de perfection dans l'état civil.
De ce fait, la
transformation qu'a subie l'homme en passant
de l'état de
nature à l'état social est irréversible.
L'homme ne peut rétro
grader, et c'e st
la raison pour laquelle Rousseau écrira plus tard
le
Contrat soc ial , destin é à élaborer une nouvelle socialisation,
plus
juste et par conséquent moins corruptrice..
»
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