Devoir de Philosophie

KONG-SOUEN LONG TSEU de Kong-souen Long

Publié le 25/08/2015

Extrait du document

KONG-SOUEN LONG TSEU [Le livre du Maître Kong-souen Long). Ouvrage de Kong-souen Long (325 ?-250 ? avant J.-C.), qui est considéré comme la plus grande figure de l'his- 

 

 

boire de la logique chinoise ; d'abord confu-cianiste, il se convertit ensuite au « sophisme «

de Houei tseu, qui était l'ami de Tchouang tseu

(y. Tchouang tseu). Le livre est divisé en six parties, dont la première, qui contient la vie de

l'auteur, semble avoir été adjointe par des dis 

ciples. Les autres parties contiennent des erreurs qui rendent le texte parfois incompréhensible,

de sorte qu'il convient, pour étudier l'ouvrage,

de se référer au Mo tehing (*). Les principales théories de l'auteur sont les suivantes : 1°) « Le

cheval blanc n'est pas un cheval « ; il s'agit d'une

distinction établie entre le particulier et l'uni¬versel, « blanc « signifiant la couleur, « cheval «

signifiant la forme. L'expression « le cheval blanc «

est constituée par deux concepts qui ne peuvent être considérés comme formant un « cheval « au

sens universel. 2°) « La pierre dure et blanche «

constitue un argument propre à, démontrer la faculté de synthèse de l'esprit humain ; la blan 

cheur et la dureté de la pierre nous sont connues grâce à, nos organes des sens, notre main nous révèle la dureté, notre œil la blancheur ; mais il

n'y aurait là que sensations isolées et nous ne parviendrions pas à distinguer une pierre blanche

d'une pierre dure si notre esprit n'était pas doué de la faculté de synthèse. 3°) « Le telle des choses «; le caractère « tche « semble désigner les éléments, c'est-à-dire la nature ou aspect des choses, telles que leur couleur, leur forme, leur solidité, dont dépend la connaissance que nous en avons ; effectivement, si nous faisions abstrac-tion de la couleur, de la forme et de la solidité d'un objet, il ne resterait plus rien qui puisse le faire considérer comme une « chose «. 4°) « Nom et réalité « ; le nom d'une chose déterminée est un signe qui en représente les « caractères parti-culiers « ; ainsi le « feu « représente tous les attri-buts du feu, « Confucius « représente toute la personnalité et toute la doctrine du grand philosophe chinois. Comme des noms déter¬minés évoquent pour nous des « choses « déter¬minées avec tous leurs caractères distinctifs, il convient que nous utilisions ces noms avec rigueur, afin de ne pas créer de confusion dans l'évaluation même de la réalité.

On considère généralement que les vingt-et-un sophismes énumérés par Tchouang tseu ont été établis par Kong-souen Long et ses dis¬ciples ; ces sophismes peuvent être groupés en quatre catégories : 1°) Toute différence ou ressemblance n'est que relative ; quand il s'agit de différence, toutes les choses sont effectivement différentes (ainsi le même compas ne permet jamais de dessiner deux cercles absolument iden¬tiques), tandis que lorsqu'il s'agit de ressem¬blance, toutes les choses sont égales (exemple : « l'oeuf possède des plumes « ; il n'est pas exact que l'oeuf soit différent des plumes, car s'il n'en possédait pas au moins les éléments, comment la poule pourrait-elle en avoir ?). 

Liens utiles