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La Chanson de Roland

Publié le 22/02/2013

Extrait du document


Après un combat acharné, Roland, qui s'est illustré par son héroïsme au prix de blessures incurables, attend la mort Le comte Roland, quand il voit morts ses pairs et Olivier qu'il aimait tant, s'attendrit et se met à pleurer. Sur son visage une grande pâleur apparut ; il eut si grande douleur qu'il n'y pouvait tenir : qu' il veuille ou non, il tombe sur le sol, pâmé. L'archevêque dit : « Baron, quelle pitié de vous ! « Roland sent que la mort est proche pour lui : par les oreilles sort la cervelle. Pour ses...

« Rola nd fait ses ad ieux à C harl emag ne EXTRAITS Oli vier , le fid è le compagnon de Rol and , e xhorte celui-ci à sonner de l'olifant « Compagnon Roland, sonne z donc de votre olifant .

Char les l'entendra et fera revenir l'armée ; le roi et ses barons viendront nous secourù: »Roland répond: « Ne plaise au Seigneur Dieu que par ma faute mes parents soient blâmés, et que la douce France tombe dans l'humiliation.

Mais je frapperai de grands coups de Durendal , ma bonne épée que j'ai ceinte au côté.

Vous en verre z toute l a lame ensanglantée.

Les félons païens se sont réunis ici pour leur malheur ; je vous l'assure , ils sont tous condamnés à périr.

» « Compagnon Ro­ l and, sonnez de votre olifant.

Charles l'en­ tendra , qui est au pas­ sage des ports ; je vous l'assure , les Français reviendront .

- Ne plaise à Dieu, l ui répond Roland, qu' homme vivant puisse jamais dire que j'aie sonné du cor pour des païens ! » Apr ès un combat acharn é, Roland , qui s'es t illu s tré par son héroï sme au pri x d e ble ssure s incurabl es, att end la mort Le comte Roland, quand il voit morts ses pairs et Olivier qu'il aimait tant, s'attendrit et se met à pleurer.

Sur son visage une grande pâleur apparut ; il eut si grande douleur qu'il n'y pouvait tenir : qu 'il veuille ou non, il tombe sur le sol, pâmé .

L'arche­ vêque dit : « Baron, quelle pitié de vous ! » Roland sent que la mort est proche pour lui : par les oreilles sort la cervelle .

Pour ses pairs , il prie Dieu , il le prie de les appeler ; pour lui-même, il prie l'ange Gabriel.

Il prend l'olifant , pour être sans reproche, et Durendal , son épée, dans l'autre main.

Plus loin qu'une arbalète ne peut tirer un car­ reau , sur la terre d'Espagne il va en un gué­ ret ; il monte sur un tertre ; là, sous deux beaux arbres, il y a quatre perrons,faits de marbre ; sur l'herbe verte il est tombé à la renverse : là ils ' est évanoui , car la mort pour lui est proche.

La be lle A ude ne s ur viv ra pas à la mort d e Roland L'empereur est rentré d'Espagne et il arrive à Aix, le meilleur lieu de France.

Il monte au palais, il est entré dans la salle .

Voici venue à lui Aude , une belle demoiselle.

Elle dit au roi : « Où est Roland le capitaine qui me jura de me prendre pour épouse ? » Charles en a douleur et peine , il pleure et tire sa barbe blanche :« Sœur, chère amie, c'est d'un mort que tu t'enquières.

Je te ferai un échange très précieux .

Je veux parler de Louis, je ne sais mieux te dire.

Il est mon fils et il tiendra mes marches .

»Aude répond: «Cette parole m 'est étrange.

A Dieu ne plaise , à ses saints, à ses anges, après Roland que je reste vi­ vante ! » Elle perd sa couleur, tombe aux pieds de Charlemagne , aussitôt elle est morte.

Dieu ait pitié de son âme ! Les barons fran­ çais en pleurent et la plaignent .

Comment C har lem ag ne trou va Rola nd mort NOTES DE L'ÉDITEUR admirent la beauté de la lang ue emp loyée : «Nulle intention littéraire, nul souci de l'effet ne gâtent l'absolue simplicité du récit.

Le style, tel quel, purement déclaratif, ne s'interpose pas entre laction et les vers : nulle invention verbale, nulle subjectivité person nelle n'ad hère aux faits.

Détachée à l 'instant des mots qui nous les apportent, leur image rée lle subsiste seule en nous : Gaston Paris, phi lolog ue spécia liste de littérature médiévale, définit en ces termes la place de La Chanson de Roland dans la production française : «La Chanson de Roland se dresse à l 'ent rée de la voie sacrée où s'a l ignent depuis huit siècles les monuments de notre littérature comme une arche haute et massive, étroite si l'on veut, mais grandiose et sous laq uelle nous ne pouvons passer sans admiration , sans respect et sans fierté.

» Gaston Paris, Mélanges de littérature française Le XIX e siècle redécouvre les textes médiévaux.

Parm i ceux-là, La Chanson de Roland suscite une admiration sans retenue : « Dans le pl us ancien qui nous reste, la sublime Chanson de Roland , quoique nous ne l'ayons en core que dans sa forme féodale, j'entends la forte voix du peuple et le grave accent des héros.

» Jules Michelet, Histoire de France, Laffo n t, 1981.

Les critiques de la fin du XIX e siècle ils s'ordonnent d'eux-mêmes en une vision étrangement nette et objective : on ne lit pas, on voit.

» Gustave Lanson, Études littérair es et morales , Slatkine , 1971.

1, 2 manusc rit an o ny m e, Musée Condé, Chantill y/ G ira udo n 3, 4, Gra ndes C hro n iques de France. »

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