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La Princesse de Clèves - 1678 - Mme de La Fayette (résumé et analyse)

Publié le 10/05/2011

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La mort de sa mère plonge la princesse de Clèves dans un violent chagrin qui doit beaucoup au désarroi et à la solitude où elle se trouve soudain dans le combat qu'elle a décidé de livrer à sa passion. Tourmentée par un sentiment de faute envers son mari, «elle lui témoignait plus d'amitié et plus de tendresse qu'elle n'avait encore fait«. Elle se retire avec lui à la campagne, obéissant ainsi au dernier voeu de sa mère et refuse de revoir Nemours. Le prince de Clèves est cependant obligé de s'absenter certains jours afin de sacrifier aux obligations de la cour. L'une des causes de son absence est la mort de Mme de Tournon. Le récit des intrigues amoureuses de celle-ci occupe le début de la deuxième partie du roman et fait pendant à la carrière de Diane de Poitiers qui avait été racontée par Madame de Chartres à sa fille pour lui ouvrir les yeux sur les dangers de la cour et la mettre en garde contre les pièges de la galanterie. En racontant à son épouse l'histoire de la perfide Madame de Tournon qui avait promis sa main à deux hommes à la fois, les trompant ainsi l'un et l'autre, le prince de Clèves livre une confidence personnelle grosse de conséquences pour la suite du roman : « La sincérité me touche d'une telle sorte que je crois que si ma maîtresse, et même ma femme, m'avouait que quelqu'un lui plût, j'en serais affligé sans en être aigri.
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« sous le couvert des bienséances, essayent de se rejoindre, de se donner des signes de leur réciproque inclination.Pourtant, la partie est inégale, car si la princesse de Clèves a deviné la passion du duc de Nemours, celui-ci ignoreencore qu'il est payé de retour.

Contrairement à son habitude, la princesse ne dit mot à sa mère sur ce sujet, alorsqu'elle avait l'habitude de lui parler de ses autres soupirants.

Madame de Chartres sait fort bien interpréter cesilence et comprend que sa fille éprouve pour un autre homme des sentiments qu'elle n'a jamais éprouvés pour sonmari.

C'est alors que survient l'épisode du bal chez le Maréchal de Saint-André.

Ayant appris indirectement que leduc de Nemours trouvait qu'« il n'y a point de souffrance pareille à celle de voir sa maîtresse au bal, si ce n'est desavoir qu'elle y est et de n'y être pas », la princesse feint d'être malade pour répondre secrètement à ce désir.Inquiète de ces marques d'une violente inclination, Madame de Chartres essaie de prévenir sa fille contre le duc deNemours en lui faisant croire que ce dernier est toujours épris de la reine dauphine.

C'est pourquoi quand celle-ci luifait remarquer le changement d'humeur du duc, elle ne croit pas en être la cause.

Cette déception provoquée parles confidences de sa mère contribue d'ailleurs à aiguiser sa passion.

Mais, d'une part, les assurances qu'elle reçoitde la reine dauphine sur l'inconsistance des soupçons insinués par Madame de Chartres, d'autre part lecomportement du duc à son égard lui donnent à penser qu'elle n'est peut-être pas étrangère à la soudainemélancolie que tous remarquent chez ce bourreau des coeurs.Pendant que la princesse est partagée entre les charmes de l'amour et la douleur, en y cédant, de manquer à sesdevoirs, Madame de Chartres tombe gravement malade et se trouve rapidement à la dernière extrémité.

Le discoursqu'elle tient à sa fille avant de mourir pour la mettre en garde contre « les malheurs de la galanterie» constituel'épilogue de cette première partie en même temps qu'il est comme la clé de voûte du roman tout entier. Une retraite interrompueLa mort de sa mère plonge la princesse de Clèves dans un violent chagrin qui doit beaucoup au désarroi et à lasolitude où elle se trouve soudain dans le combat qu'elle a décidé de livrer à sa passion.

Tourmentée par unsentiment de faute envers son mari, «elle lui témoignait plus d'amitié et plus de tendresse qu'elle n'avait encorefait».

Elle se retire avec lui à la campagne, obéissant ainsi au dernier voeu de sa mère et refuse de revoir Nemours.Le prince de Clèves est cependant obligé de s'absenter certains jours afin de sacrifier aux obligations de la cour.L'une des causes de son absence est la mort de Mme de Tournon.

Le récit des intrigues amoureuses de celle-cioccupe le début de la deuxième partie du roman et fait pendant à la carrière de Diane de Poitiers qui avait étéracontée par Madame de Chartres à sa fille pour lui ouvrir les yeux sur les dangers de la cour et la mettre en gardecontre les pièges de la galanterie.

En racontant à son épouse l'histoire de la perfide Madame de Tournon qui avaitpromis sa main à deux hommes à la fois, les trompant ainsi l'un et l'autre, le prince de Clèves livre une confidencepersonnelle grosse de conséquences pour la suite du roman : « La sincérité me touche d'une telle sorte que je croisque si ma maîtresse, et même ma femme, m'avouait que quelqu'un lui plût, j'en serais affligé sans en être aigri.

Jequitterais le personnage d'amant ou de mari, pour la conseiller et pour la plaindre.

» Puis, après avoir évoqué unexemple aussi éclatant d'inconstance amoureuse, le prince insiste pour que la princesse quitte sa retraite etreprenne la vie de cour.

Elle accepte, persuadée que les exhortations de sa mère avant sa mort et le chagrin dudeuil ont effacé son amour pour le duc de Nemours.Mais, dès son retour, elle reçoit la visite de la dauphine qui, lui relatant pour la distraire les potins de la cour, luiapprend que le duc de Nemours est passionnément amoureux d'une personne dont il tait obstinément l'identité à sesmeilleurs amis et que « cet amour est assez fort pour lui faire négliger ou abandonner, pour mieux dire, lesespérances d'une couronne ».Le duc de Nemours lui rend une visite de condoléance et réussit habilement à la voir en tête à tête : « Cetteprincesse était sur son lit, il faisait chaud, et la vue de M.

de Nemours acheva de lui donner une rougeur qui nediminuait pas sa beauté.

Il s'assit vis-à-vis d'elle, avec cette crainte et cette timidité que donnent les véritablespassions.

Il demeura longtemps sans pouvoir parler.

Mme de Clèves n'était pas moins interdite, de sorte qu'ilsgardèrent assez longtemps le silence.

» Engageant enfin la conversation, le duc de Nemours fait à mots couvertsl'aveu de sa passion; troublée, interdite, la princesse « demeurait sans répondre ».

L'arrivée du prince de Clèvesvient interrompre l'entretien.

La princesse comprend alors qu'« elle s'était trompée lorsqu'elle avait cru n'avoir plusque de l'indifférence pour M.

de Nemours.

Ce qu'il lui avait dit avait fait toute l'impression qu'il pouvait souhaiter etl'avait entièrement persuadée de sa passion.

Les actions de ce prince s'accordaient trop bien avec ses paroles pourlaisser quelque doute à cette princesse.

Elle ne se flatta plus de l'espérance de ne le pas aimer; elle songeaseulement à ne lui en donner jamais aucune marque.

» Le vol du portraitPrétextant son deuil, la princesse mène depuis ce jour une vie recluse.

Désespéré de ne plus avoir l'occasion de lavoir, le duc de Nemours fuit lui aussi les divertissements de la cour.

Mais le prince de Clèves oblige sa femme àreparaître dans le monde.

Le duc de Nemours en profite pour multiplier, toujours avec une discrétion extrême, lessignes de son amour.

La princesse de Clèves elle-même se laisse aller à une jalousie qui attise son inclination quandelle pense à «l'affaire d'Angleterre » toujours en suspens.Le duc de Nemours dérobe son portrait qu'elle avait confié à la reine dauphine.

La princesse s'aperçoit du manège duduc, mais, très embarrassée, prise au piège, et au fond, heureuse de l'être, elle ne peut intervenir.

M.

de Nemoursen profite pour lui demander le secret, ce qui crée entre eux une complicité.

Consciente que son comportementlaisse deviner ses sentiments à celui qu'elle aime, la princesse éprouve des remords en songeant aux conseils de samère et à « ce que M.

de Clèves lui avait dit sur la sincérité en lui parlant de Mme de Tournon f...1; il lui semblaqu'elle devait lui avouer l'inclination qu'elle avait pour M.

de Nemours.

Cette pensée l'occupa longtemps; ensuite ellefut étonnée de l'avoir eue, elle y trouva de la folie, et retomba dans l'embarras de ne savoir quel parti prendre.

». »

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