La Société du spectacle de Debord (Guy) - Fiche de lecture
Publié le 26/08/2011
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On ne peut pas nier le fait que les sociétés occidentales actuelles transforment tout en spectacle Que ce soit la guerre, la violence urbaine, les élections présidentielles, les scandales politiques, le chômage, etc.: tout est image, simulacre La star est l'image d'un mode de vie irréel, l'achat d’une voiture le simulacre du bonheur, de la liberté, de la reconnaissance sociale. Mais c'est jouer le jeu des médias que de leur accorder tant d’importance. Même quand on les critique, on en renforce la puissance puisqu'on leur
fait de la publicité, qu’on reconnaît leur habileté à transformer le réel en apparence. C'est oublier aussi que l'homme existe en dehors d'eux. Ce que je vois à la télé, ce que je lis dans la presse n ’est pas ce que je vis en parlant avec mon voisin, en me rendant chaque jour sur mon lieu de travail. On peut penser que plus le décalage sera grand entre la réalité et la société artificielle du spectacle, plus les médias tourneront à vide et finiront par perdre la puissance qui est encore la leur aujourd'hui.
Dans La Société du spectacle publié en 1967, Guy Debord a voulu présenter une critique radicale de la société moderne. En 221 thèses, réparties en neuf chapitres, il organise et approfondit tous les thèmes de la critique situationniste, commencée depuis 1957 dans la revue Internationale situationniste....
«
esquissé par certaines expériences révolutionnaires du xx• siècle mais jusqu'à présent toujours vaincu, est l'en
nemi de toua les pouvoirs existants.
4 S'attaquant à tous les aspects de la • société specta
culaire marchande "• Debord démonte les mécanismes
compl6mentalrea de l'oppression moderne.
Il critique le temps • pseudo-cyclique "• où se meut le spectacle, comme le temps de la consommation pa•lve, et il dénonce l' urbanisme, l'aménagement du territoire comme la colonisation par le capitalisme de tout l'environnement naturel et humain.
Sà libération consisterait selon Debord, à reconstruire intégralement le territoire selon les besoins
du pouvoir des conseils de travailleurs.
• La Société du spectacle " s'achève sur une critique de la culture et de l'ld6ologle.
5 S'émanciper de l' • Idéologie matérialisée ..
qu'ést le
monde du spectacle constitue pour Debord • l'auto-éman cipation de notre époque "• qui consisterait à dissoudre les ela....
dana la d6mocratle r6alla6e :· le pouvoir des conseils où • le dialogue s'est armé pour faire vaincre ses
propres conditions"· C'est cette perpective, qui a été le
plus souvent cr1Uqu6e comme utopique ou ne découlant
pas du raisonnement.
Certains reprochent même à Debord
de répéter inlassablement la même idée.
A quoi il répond qu'il n'a jamais caché son parti pria et qu' • il ne manque
rien à son livre qu'une ou plusieurs révolutions "·.
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