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Le Mariage de Figaro, 1778, Beaumarchais

Publié le 26/04/2011

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Titre Le Mariage de Figaro  Auteur Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799)  Première publication 1778  Edition  Genre Il s’agit d’une comédie.    Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, né le 24 janvier 1732 à Paris, fils d’un horloger d’origine protestante. Il est l’inventeur du mécanisme de l’échappement à hampe de montre qu’il explique au sieur Lepaute, horloger du Roi, qui s'en prétend alors à l’origine mais Pierre-Augustin le confond en cour et gagne Louis XV et la Pompadour comme clients. En 1756, il épouse une veuve aisée et prend le nom d’une terre appartenant à sa femme, Beaumarchais. En 1764, il est à Madrid, y fait d'étonnants projets de commerce mêlés d'intrigues politiques, hérite en partie les biens du financier Pâris Duverney, ce qui l'entraîne dans un procès de huit ans. Il se défend avec acharnement, en utilisant sans scrupule tous les moyens possibles, et en rédigeant contre le conseiller Goezman, son adversaire, des Mémoires aussi brillants que vigoureux. En septembre 1781, Le Mariage de Figaro est accepté par les comédiens-français.

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« que nous sommes le soir, alors que le soleil se couche.

Enfin, à l'ouverture du dernier acte, l'auteur précise que « lethéâtre est obscur » et que l'action se déroule alors au commencement de la nuit.Si Beaumarchais respecte scrupuleusement l'unité de temps, la règle de l'unité de lieu connait un assouplissement auXVIIIème siècle, ce qui n'oblige plus l'auteur à enfermer dans un seul lieu l'action de sa pièce.

Pourtant, une certaineunité d'espace est respectée dans Le Mariage de Figaro.

Effectivement, de manière générale, l'action se dérouleexclusivement au château de comte Almaviva, le « château d'Aguas-Frescas, à trois lieues de Séville » comme leprécise l'auteur dans la liste des personnages de sa pièce.

Cette précision spatiale est d'ailleurs significative : laproximité de Séville rappelle une certaine continuité entre Le Barbier de Séville et Le Mariage de Figaro ; notonségalement que le château n'est pas un lieu neutre, il représente clairement le féodalisme important de cette époque.L'action de la pièce de théâtre est nécessairement divisée en cinq actes même si le déroulement de l'histoire se suit.Le premier acte est un acte d'exposition se passant au château du comte Almaviva, dans le sud de l'Espagne.

Figaroet Suzanne s'apprêtent à célébrer leurs noces mais le comte veut faire de Suzanne sa maîtresse dès qu'elle seramariée.

Marceline, une autre servante plus âgée a quand à elle des vues sur Figaro.

Le docteur Bartholo prometalors à Marceline de l'aider à empêcher ce mariage et Figaro parvient à obtenir du Comte qu'il s'engage publiquementà respecter l'honneur de Suzanne.

L'acte II vient ensuite, beaucoup plus long que les autres et très riches enpéripéties.

Figaro veut maintenant rendre son maître jaloux en lui faisant croire qu'un inconnu fait la cour à laComtesse.

Le Compte fait irruption dans la chambre de celle-ci alors que le jeune page Chérubin, amoureux de samaitresse, s'y trouvait, et a juste le temps de s'enfuir par la fenêtre.

Figaro parvient à faire croire au Compte quec'est lui que l'on a vu sauter par la fenêtre de la chambre.

Sur ce, Marceline vient demander justice au Compte :Figaro s'était engagé par écrit à l'épouser s'il ne remboursait pas une somme qu'il lui avait empruntée.

L'acte IIIconclue les péripéties en arrivant à la résolution de l'intrigue, le Compte décide d'organiser un procès, ravi depouvoir faire obstacle au mariage.

Mais le coup de théâtre de la pièce est annoncé : Marceline se rend compte qu'iln'est autre que le fils qu'elle a eu jadis de Bartholo, et qu'elle avait été obligée d'abandonner.

La comtesse ordonnealors à Suzanne dans l'acte IV d'accepter le rendez-vous galant que le compte lui avait donné après la noce.

C'estdonc la Comtesse elle-même qui s'y rendra, en se faisant passer pour sa servante.

Cet acte annonce le dénouementde l'action alors que l'acte V résout tous les conflits et laisse les femmes dominer le jeu.

Figaro croit que Suzannes'apprête à le tromper.

Il exprime son désespoir dans un long monologue.

Le Compte lui est trompé et se retrouve,sans le savoir avec sa propre épouse, pendant qu'une explication sérieuse a lieu entre Suzanne et Figaro.

Enfin, lescouples se réconcilient et tout rentre dans l'ordre. D.Parmi la quinzaine de personnages de cette pièce, on peut relever cinq d'entre eux principaux : Figaro, le Compte,Chérubin, la Comtesse et Suzanne.Figaro est un valet de comédie qui agit selon deux désirs principaux : l'amour et l'argent.

Il a le goût de l'intrigue etpasse son temps à imaginer des plans pour se sortir des situations les plus embarrassantes.

Au cours des quatrepremiers actes, cela le conduit souvent à de grosses prises de risques qui frôlent parfois la catastrophe (envoi dubillet au compte sans l'avis de la Comtesse ; la promesse de mariage avec Marceline s'il ne la rembourse pas ; lerefus d'obéir au Compte en maintenant Chérubin au château…).

Ses imprudences inquiètent la Comtesse auquatrième acte qui le tient à l'écart de l'action principale.

Alors qu'il était tout le temps joyeux au cours des quatrepremiers actes, il révèle au cinquième sous le coup de la jalousie une personnalité sombre assez inattendue.

Sagaieté reste cependant indispensable à la tonalité comique de la pièce.

Très poli avec la Comtesse, ses rapportsavec le Compte sont plus compliqués.

Souvent agressif avec Bazile, Bartholo, Brid'oison, ou Antonio, il manifeste dela tendresse envers Chérubin, Suzanne et Marceline quand elle devient officiellement sa mère.Le Compte est définit sous trois traits principaux : le libertinage (débauche), la jalousie et l'autorité.

Il s'accordetoutes les permissions qu'il refuse aux autres et notamment à sa femme.

Il n'hésite pas une seconde à tromperFigaro à qui pourtant il doit en partie son propre mariage.

Il lui arrive d'avoir des impulsions violentes : colère brutalecontre sa femme ; vengeance perfide sur Figaro ; menaces de mort envers Chérubin… Ces traits illustrent son statutsocial « riche et puissant ».

Mais comme Beaumarchais le dis dans sa préface, il n'a pas voulu l'accabler, ce grandseigneur à de l'esprit et même de l'élégance même si au fond il aime la femme qu'il néglige et qu'il trompe.

Il éprouveégalement de l'estime et un certain attachement pour Figaro.Chérubin est le filleul de la Comtesse, un jeune page de treize ans.

Il est aimé de tout le monde au château.

Il estvif, espiègle et ses désirs se portent sur toutes les femmes du château.La Comtesse est une femme délaissé par son mari et convoité par Chérubin mais qui garde à la fois pudeur et vertu.La reconquête de son mari occupe principalement son esprit et c'est pour cela qu'elle décide de ruser.

Au quatrièmeacte, elle décide de prendre en main son destin.

Elle entretient avec Suzanne des liens de profonde amitié.

Notonsque Beaumarchais lui consacre entièrement l'acte II de la pièce.Suzanne vit en couple, comme fiancée avec Figaro et comme confidente avec la Comtesse.

Elle partage avec Figarola gaieté, l'esprit et la ruse en version féminine.

Son dévouement à sa maîtresse lui permet de toucher le Comte parsa séduction.

Elle tient dans la pièce un des plus longs rôles. E.Le but de l'auteur dans cette pièce, est tout d'abord d'aborder, sinon de critiquer, la condition des femmes à traversle personnage de Marceline en cette fin de siècle.

En particulier, il dénonce la dureté de la vie féminine et laperversité des hommes qui ont crée un système politique et social qui fonctionne exclusivement en leur faveur.

Lafemme est traitée en mineure dans une société patriarcale.Derrière le personnage du Compte, Beaumarchais cache la figure de la tyrannie et de l'arbitraire du pouvoiraristocratique, notamment l'allusion à la lettre de Cachet, dont Beaumarchais a lui-même été victime.Dans cette pièce les rapports sociaux sont complexes et l'on retrouve le thème de la domesticité, avec d'un côté lesmaîtres (le Compte, la Comtesse) et de l'autre les valets (Figaro, Suzanne, Marceline, Chérubin).

Cependant, maîtres. »

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